Copyright © Averell Magazine by Moto Club Des Potes

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Bonjour à tous. Le numéro d'aujourd'hui d'Averell Magazine pourra vous sembler court (trop court), car décidément les articles se suivent et ne se ressemblent pas ! Après tout, il n'y a pas de " standard " en la matière et chaque nouvelle édition prend la forme qui correspond le mieux à la personne rencontrée.

N'allez pas croire pour autant que si ce numéro est court, c'est que Laurence n'a rien à raconter. Bien au contraire ! Seulement certaines personnes ont une nature discrête et ne dévoilent pas leur histoire personnelle aussi spontanément que d'autres.

Comme souvent avec les rencontres, le premier coup d'oeil est trompeur. Sous ses airs de poids plume se cache un caractère maousse : Comme se plait à le dire Le Taz, " Pour moi, au club, c'est elle qui a la plus grosse paire de c... ".

Ne vous laissez pas abuser par sa petite voix fluette et sa silhouette fine, madame sait ce qu'elle veut et n'hésite pas à dire " merde " lorsqu'elle n'est pas d'accord !

Laurence, c'est une personne que si tu lui marches sur le pied droit, t'as pas la FM sur le pied gauche ! " ajoute Taz à son sujet.

Au guidon c'est pareil, si vous vous imaginez qu'avec ses quarante kilos toute mouillée elle n'est pas capable d'emmener sa Daytona dans la zone rouge, vous faites une grave erreur. Les genoux serrés contre le réservoir, elle a fait ravaler sa fierté à plus d'un macho. Son stage de pilotage à la célèbre école Philippe Monneret en 2006 ( dont vous trouverez le reportage sur le site du club ici ) n'y est peut être pas étranger.

Dans la vie comme sur une moto donc, Laurence est une femme de caractère, passionnée. Nous connaissons sa passion pour la moto, mais peut être moins celle pour la danse. Une véritable drogue dont elle a eu du mal à décrocher. S'il ne subsiste en apparence que quelques photos sur ses murs en témoignage de ses années passées à danser, le panier à chaussons n'est en réalité jamais bien loin comme elle le dit elle-même.

C'est donc au travers de ses passions que nous allons apprendre à connaitre d'avantage celle qui se fait appeler " Talau " au club, qui fut correctrice puis membre du bureau. Une personne à laquelle le club doit beaucoup même si son action n'a pas été toujours visible.

En effet, loin d'une quelconque recherche de reconnaissance ou de notoriété, c'est par sa sincérité et son engagement qu'elle a contribué, depuis ce vendredi 22 février 2002 où elle a rejoint la " famille MCP ", à faire du Moto Club des Potes ce qu'il est devenu aujourd'hui.

Laurence et la danse

Comment parler de Laurence sans évoquer la danse ! J'ai pu sentir en abordant le sujet avec elle, et ce malgré sa discrétion sur le sujet, que ses années passées sur les planches ont littéralement forgé ce qu'elle est devenue aujourd'hui. Plus qu'une simple " période " de sa vie, la danse fait toujours partie d'elle, même plusieurs années après qu'elle ait raccroché les chaussons de ballerine.

Danseuse de haut niveau, j'apprendrai en lisant son site Internet qu'elle a même eu le plaisir d'enseigner cet art aux Antilles. Les images volées par l'objectif que mon regard survole furtivement sur les murs de son appartement nous laissent voir une véritable athlète forgée par des années d'entrainement et de rigueur.

N'ayant moi même que très peu de notions en la matière, c'est Julie ( qui m'accompagnait alors ) qui me fera remarquer que les arabesques et autres écarts immortalisés dans leur grâce sur ces rectangles de papier sont le fruit d'une discipline insoupçonnée. Comment aurais-je pu le deviner devant une telle impression de facilité ?

Et pourtant, au même titre que toutes les disciplines de haut niveau, on peut appliquer à la danse cette phrase qu'on m'a maintes fois répétée : " Être bon, c'est réussir un geste difficile. Être excellent, c'est donner l'impression qu'il est facile. "

Des rêves d'étoiles pleins la tête, comme tant de Ballerines, des soirées entières sur le plateau de l'Opéra de Paris... " Laurence parle de ses années danse comme une période vécue dans un monde irréel, onirique. Cet art qu'elle décrit comme une drogue l'a littéralement fait planer loin de la réalité. Et puis il a fallu remettre les pieds sur terre, se désintoxiquer.

Le choc fut douloureux. C'est la fermeture de l'opéra pour causes de travaux qui l'aidera finalement à raccrocher.

Laurence a su saisir cet épisode comme une opportunité, l'occasion de passer à autre chose et d'assouvir un autre rêve jusqu'ici interdit, incompatible : la moto.

Laurence et la moto

Son enfance au Mans, accompagnant chaque année ses frères fanas de belles bécanes aux 24h moto. Il n'en fallait pas plus pour lui donner le virus ! Ses yeux pétillent lorsqu'elle nous raconte comment ils parcouraient, à l'époque, les parkings de la manifestation. Se délectant à la vue des grosses cylindrées rassemblées lors de ce véritable pèlerinage. De la bande de copains, son frère était le seul à posséder une vraie moto : un diversion 600, c'est peu dire si Laurence était fière sur le strapontin du terrible engin !

Passer le permis ?

L'idée ne lui a tout d'abord pas traversé l'esprit. Il faut dire que ce n'était pas vraiment dans les moeurs. Et puis ces véhicules sont bien trop lourds pour une fille.
Enfin, avec son activité de danseuse, il était hors de question de prendre le risque de se casser une jambe.

Et puis finalement un jour... " Et pourquoi la moto ce ne serait pas pour les filles, d'abord ? "
Après un passage en 125SR " pour patienter ", Laurence passe le permis. Derechef, elle s'achète sa première " vraie " moto, un Fazer 600 ( Alors qu'elle s'était promise de commencer en dessous de 500cc ).

Son Fazer lui apportant entière satisfaction, elle optera quelques temps plus tard pour la version 1000, plus musclée, au guidon de laquelle elle fera d'ailleurs la rencontre du club. Puis, un jour, c'est le coup de foudre. Triumph Sprint RS 955i est son nom. Sa bouille toute ronde et ses gros phares lui font de l'oeil.

Un essai au guidon plus tard : le vrai sale caractère d'anglaise en comparaison de sa Yam " presque trop parfaite " suffit à la convaincre. Laurence roulera désormais en tromph'. En raison de sa couleur jaune et de son caractère électrique, cette moto se fera baptiser Pikachu. C'est à ses commandes que Laurence se fera sa place au sein du club.

Et enfin, quelques temps plus tard, c'est le tour de Bagheera. Une magnifique Daytona noire qui ressemble tellement à sa pilote: féline, élancée, mais bourrée de caractère.

C'est au guidon de cette sportive que Laurence va s'initier à la piste en compagnie de ses amis du club triumph, une expérience inoubliable qu'elle raconte avec enthousiasme sur le site du club.
Si aujourd'hui nous la voyons moins souvent aux balades, c'est qu'elle consacre moins de temps à la moto. Comme beaucoup d'entre nous, ses impératifs personnels l'obligent à prendre du recul par rapport à sa pratique et aussi par rapport au club. Mais la passion est toujours là, intacte. Et son histoire avec le club ne s'effacera pas du jour au lendemain.

Laurence et le Moto-Club

L'arrivée au club de laurence est à elle seule un évènement !

Suite à une annonce de soirée du moto club, un vendredi soir à l'ancien lieu de rendez vous du club sur Bercy ( à l'époque, il y avait une soirée d'organisée chaque mois ), Laurence a fait la connaissance du club et de ses Gentlemen. Pourquoi gentlemen ? Attendez donc la suite !

Après avoir fait les présentations, les potes du moto club engagent la conversation sur un sujet de circonstance, la moto. Laurence leur annonce alors qu'elle est justement sur le point de vendre la sienne : En effet, son arrivée au club coïncidant par un curieux hasard ( ? ) avec la vente de son Fazer 1000 et l'acquisition de son RS, elle était à cette époque en négociation avec un acheteur potentiel du côté d'Orléans. Peu rassurée à l'idée d'aller seule rencontrer cet inconnu et lui confier les clefs de sa moto, elle fait part à ses nouveaux compagnons de ses appréhensions. Comment pensez-vous que les loustics du MCP ont réagit ?

Comme un seul homme, ils se sont proposés pour l'accompagner bien sur ! Quel bon prétexte de balade que voilà...

C'est ainsi que ce qui devait être un tête à tête entre Laurence et son acheteur s'est transformé en un véritable cortège d'une dizaine de motos. Tels autant de chevaliers servants prêts à escorter la gente damoiselle au travers les contrées hostiles...

Une fois sur place, essayez une seconde d'imaginer la tête de l'acheteur en voyant arriver la dizaine de motards, tous l'air plus amical les uns que les autres ! Sa femme et son yorkshire n'ont même pas osé sortir de la voiture...

L'acheteur souhaite essayer la moto, bien entendu. Laurence monte donc sur le strapontin ( pas très rassurée ) pour s'apercevoir qu'une fois encore, les potes sont à ses côtés, escortant cette fois le duo. De quoi la rassurer. Finalement, l'essai s'est tellement bien passé que sa moto sera vendue.

Mais l'histoire de Laurence et ses escort-boys ne s'arrête pas là ! Car qui dit " moto vendue " dit aussi " nouvelle moto achetée ". Et c'est une fois de plus accompagnée des potes du MCP que Laurence fera le Rodage de son célèbre Pikachu sur les anciennes routes du pique nique des potes ( aujourd'hui fermées à la circulation )...

Puis celui de Bagheera, sa Daytona, du côté du port de pontoise. Que voulez vous, quand on aime...

Il faut dire qu'à l'époque où Laurence est arrivée au club, elle n'était pas la seule femme à intégrer le groupe. Le fait qu'elle soit célibataire ne posait pas de problème car elle savait qu'elle n'était pas arrivée dans un groupe d'obsédés. Mais il faut tout de même comprendre que son arrivée a fait son petit effet : Une belle femme, élancée, athlétique, gentille...

Les hommes du club étaient évidemment sous le charme, prêts à faire preuve de galanterie à la moindre occasion.

Taz se remémore leur attitude avec amusement, lui qui n'a jamais considéré Laurence comme une femme à séduire, mais plutôt comme une motarde à respecter. C'est peut être aussi parce que le président du club avait sur elle ce regard d'égal à égal, que le courant est si bien passé entre eux, et que Laurence a si rapidement trouvé sa place au sein du groupe. Comme le témoignent les personnes présentes à l'époque " En quelques semaines, on avait l'impression que Laurence faisait partie du club depuis dix ans ! ".

En effet, a côté de l'aspect " balade " Laurence a aussi rapidement pris des responsabilités au sein du club, tout d'abord en tant que correctrice occasionnelle, puis officielle. Ainsi que conseillère dans les moments difficiles. Des tâches qui peuvent sembler anodines mais sans lesquelles le club ne peut pas exister. Discrête mais efficace. Indispensable mais sachant se faire oublier, comme elle sait si bien le faire.

Lorsque j'ai rencontré Taz pour qu'il me parle de Laurence avec ses propres mots, il a lui même insisté sur l'importance de cette " femme de l'ombre " qui a rendu mille services au club sans jamais agir de manière à attirer l'attention. " C'est son caractère qui est comme ça, elle est réservée. Mais cela ne l'empêche pas d'être fidèle en amitié, responsable, une personne de confiance. " ajoute-t-il.

Evidemment, on devine que l'estime du Taz pour Laurence a donné lieu à une amitié qui s'étend en dehors du contexte club. C'est pourquoi celui-ci a souhaité s'exprimer au sujet de celle qui occupe aujourd'hui une place dans sa famille.

Laurence selon Bruno

De la même manière que j'ai souhaité dire quelques mots dans les articles sur JP et Solo, je me devais d'intervenir au sujet de Talau !
On l'a connue comme Blaurry avant qu'elle soit Talau. Alors revenons à cette première période : Laurence est arrivée au club un vendredi soir. Je me souviendrai toujours de cette soirée car à l'époque on avait un ami, Laurent, qu'on appelait " Lolo " mais qu'on aurait aussi bien pu appeler " Monsieur super glue ". A peine Laurence était-elle arrivée dans la pièce que Lolo a ouvert des grands yeux en disant " C'est qui ? " pour ensuite ne pas la quitter de la soirée ! Elle a eu un véritable garde du corps pendant toute la soirée... C'était de la folie. Voici une photo pour voir à quel point c'était affolant et à mourir de rire.

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Plus tard, lorsqu'elle nous annonce qu'elle voulait vendre sa bécane et qu'elle n'était pas rassurée d'y aller toute seule, BINGO. On s'est retrouvés une dizaine pour l'accompagner. Une escorte. Les chevaliers servants...

Ça, c'était la Blaurry qu'on a connu au départ.

Et après, il s'est produit une alchimie entre elle et moi. J'ai appris à connaitre et à respecter la femme, mais surtout la motarde. La femme je n'en parlerai pas car je pense que c'est du domaine de l'intimité de chacun, mais j'ai envie de parler de la motarde : de la nana qui a le courage d'aller au bout de sa passion. Qui vibre sur les courses moto. Qui a la passion dans les veines. On retrouve rârement une telle intensité dans la passion moto chez une femme. Elle a un amour et un respect de la moto sous toutes ses formes et c'est ce qui la rend si caractéristique.

Ce que j'aime chez elle c'est qu'elle est franche, honnête, et que quand elle va te dire " merde " c'est clair, c'est net, mais c'est pas pour ça qu'elle va te faire la gueule dix ans.

Un dernier clin d'oeil entre elle et moi : le seul truc qui me dérange c'est qu'elle m'a piqué mon mec avec qui je faisais tous mes voyages. Qui était mon porteur d'eau dans toutes mes balades. Et qu'elle me l'a piqué pour s'installer et vivre avec, en me laissant seul pour porter mes bouteilles d'eau lors des balades.

Finalement, c'est tout ce qu'elle aura fait au club depuis toutes ces années : me piquer mon porteur d'eau ( rires ).

Plus sérieusement, Laurence a toute ma confiance. J'ai souhaité qu'elle soit la marraine de ma fille, c'est pas rien. Elle fait partie de ma famille. Et c'est aussi pour ça que j'avais envie aujourd'hui de parler de la motarde.

Le mot de la fin ! Laurence par le Jé

Ne soit pas triste le Taz, finalement je n'étais pas si bon en porteur d'eau, et on a d'ailleurs pu vérifier cela lors de la Potesbusters Party de juin dernier.

J'aime bien le parallèle que tu fais Averell entre 2 des passions qui animent Laurence, la Danse et la Moto.

Je n'ai malheureusement pas connu Laurence dans ses Repetto, mais de la danse on retrouve quelques attitudes quand elle est sur Bagheera : rien en force, tout dans la fluidité et l'esthétisme, le tout parfaitement réalisé quelque soit la vitesse ( je me souviendrais toujours de ce long gauche en Auvergne... la Série 5 BMW aussi, battue à la régulière, il ne doit toujours pas en revenir ).

Bref un régal pour les yeux ( bon ok je suis peut-être légèrement subjectif ).

Conclusion

Vous allez trouver que je me répète d'un article à l'autre, mais si vous souhaitez mieux connaitre Laurence et que ces quelques lignes vous ont donné envie d'en découvrir d'avantage.

Allez lui parler, vous serez surpris par sa gentillesse et son ouverture. " Discrête " ne veut pas dire " Inabordable ".

Après tout, le but d'Averell Magazine n'est-il pas de vous donner envie d'aller à la rencontre des membres du club ?

A la prochaine !

V.

Averell

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