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Les Settons 2009

Ces Settons ont été appréhendés d'une manière différente des autres années, car je les ai vécus du point de vue de l'organisateur, et non plus du simple participant. C'est une chose de venir et c'en est une autre de travailler à l'élaboration d'un événement. Cela donne un autre regard sur le déroulement de l'activité. Ce que je retiens avant tout, c'est la petite voix intérieure qui dit à tout instant qu'il faut être vigilant à garder le contrôle sur les événements, qu'il faut anticiper pour que rien d'embêtant ne se produise et que tout le programme se déroule normalement comme il a été prévu. Une activité est en train de se dérouler, et la suivante occupe déjà l'esprit, le forçant à dérouler mentalement les étapes et à rajouter les éléments imprévus qui ont pu survenir jusqu'alors et qui risqueraient de gâcher la belle mécanique par la suite. Cela dit, même si le statut d'organisateur influe nettement sur l'état d'esprit en obligeant à une veille de tous les instants et en procurant un stress sous-jacent, il faut quand même se réserver des pauses en se déconnectant de temps en temps et profiter de la bonne blague qui vient de fuser à l'autre bout de la table.

Avec Bruno, nous avons commencé à réfléchir aux Settons bien avant la date fatidique, c'est-à-dire dès la fin de l'année dernière lors de l'élaboration du planning 2009, en faisant un premier dégrossissage de ce nous souhaitions pour le groupe cette année, et des balades que nous allions lui proposer. Nous avons laissé mûrir le projet dans nos têtes, en nous réunissant à plusieurs reprises pour accorder nos violons, et définir de manière plus précise les activités, les conditions de réservation, le mél d'information à envoyer au club, le prix total demandé etc… Une première approche a été faite avec David, le gérant du camping (que je tiens à remercier ici pour sa gentillesse et sa disponibilité), pour nous mettre de côté deux chalets aux dates voulues, et voir à quel prix il pouvait nous assurer la location.

Comme il y avait des gens qui arrivaient des régions cette année, et dont la durée totale de séjour était inférieure à celle des autres participants, cela a obligé à quelques contorsions intellectuelles pour s'assurer que ces facteurs ne compliqueraient pas le déroulement de la sortie, et que personne ne serait lésé au niveau des tarifs.

La réflexion a aussi porté sur la gestion de la nourriture. Et même si nous savions que comme chaque année, nous allions faire nos courses chez le même épicier local qui nous connaît, nous apprécie et nous fait totalement confiance (ce qui n'a pas été compris par certains membres les années passées), il a quand même été nécessaire de réfléchir à nouveau sur les quantités totales, le budget prévisionnel, les moments exacts pour aller tout chercher et refaire le plein, la désignation des personnes pour donner la main à la cuisine….

Nous nous sommes aussi posé la question de la météo, car le Morvan est assez capricieux sur ce point, et il fallait quand même phosphorer sérieusement sur l'animation en cas de déluge perpétuel sur les quatre jours.

Un premier mél officiel a été envoyé à l'ensemble du club avec tous les éléments techniques, comprenant une date butoir pour la réponse et la mention du nombre maximum de participants autorisé, afin de ne pas donner des airs de troupeau migrant à notre groupe, et de permettre une certaine souplesse au niveau de la gestion une fois sur place.

Les inscriptions venant les unes après les autres, nous avons envoyé un deuxième mél pour signaler la baisse des tarifs pour ce déplacement, la répartition des personnes dans les chalets (à la fois pour séparer à peu près les ronfleurs des non-ronfleurs, et pour accorder à priori les sensibilités des uns et des autres) puis encore un autre pour piqûre de rappel avant le départ, surtout au niveau des horaires.

Bruno et Rocky ont pris en charge les reconnaissances générales, en mettant du gros gaz tout du long, et afin de tester la remorque Wipi pour le voyage.

Une fois arrivés, Bruno et moi avons aussi assuré une deuxième reco, celle-ci concernant la route du Mont Beuvray, c'est-à-dire en fait la balade officielle que nous allions proposer le samedi après-midi. Nous avons vérifié que la route était praticable et agréable, et qu'une fois sur place, le centre archéologique pouvait assurer une visite dans de bonnes conditions pour ceux d'entre vous qui auraient souhaité en faire une.

Je vous passe la gestion du groupe au quotidien : réfréner les ardeurs et les tendances au joyeux bordel de certains (note de quelques lecteurs mal lunés: " Des noms !!! Des noms !!! "), vérifier que tout le monde est confortable et bien installé, que chacun participe à l'effort collectif pour dresser la table, lancer le barbecue et faire la boustifaille, aider à trouver une solution en cas de panne de moto (désolé pour Solo, heureusement qu'il a été zen sur ce coup…), bref s'assurer discrètement mais efficacement que tout se passe bien, et canaliser le groupe sans en avoir l'air (donc sans être étouffant) pour mettre de l'huile dans les rouages.

Prenant mine de rien…

Mais ça en valait la peine ! Parce qu'une nouvelle fois, les cieux ont été avec nous, parce que l'ambiance était franchement plus qu'agréable, parce qu'il n'y a pas eu de blessé, parce que le camping a encore bien fait les choses pour nous accueillir, parce que les gérants de la crêperie nous ont traité comme des amis, parce que les routes étaient belles et que certains n'ont pas pu résister au démon du bitume en s'en payant une bonne tranche (j'ai encore les récits " joebarteamesques " de Nitrous en tête, et la manière dont il a fait mumuse avec un supermot' !). Seule la panne d'une de nos Honda (mais oui, même les motos bridées tombent en panne, c'est pour ça d'ailleurs qu'on dit qu'elles rient jaune…) a pu contraindre le bon déroulement des derniers instants, et heureusement qu'on était en groupe pour se soutenir et trouver une solution pour ne pas laisser Solo et Stunt en rade.

Encore des roulages d'enfer à bouffer du moustique et des gravillons, à donner des bons coups de guidon pour éviter d'aller au tas pass'qu'on roupille complètement après les trois crêpes XXXXL qu'on vient de s'enfiler, à se faire des tendinites au genou en sortant sans arrêt la grole pour saluer les hordes de motards croisés en sens inverse… Encore des soirées à se culturer à mort avec l'avalanche de blagues motardes bien en dessous de la ceinture, à passer trois plombes à subir les vannes de ses petits camarades parce qu'on est obligé de laver sa bécane à coup de cocotte minute (y'en a qui me comprennent,) à bouffer équilibré avec de la merguez brûlée jusqu'à l'os, à se prendre la porte des chiottes dans la gueule à trois heures du mat' sur une envie pressante…. Bref, QUE DU BONHEUR !!!!!!!!

Bon, OK, OK, je déconne là… Nan, plus sérieusement, ces Settons ont été vraiment très sympathiques avec une excellente ambiance. Une virée de quatre jours pour nous dépayser, de quoi se vider la tête entre potes et décompresser au grand air avant de retrouver l'enfer urbain.

Pour l'année prochaine, certains d'entre vous ont déjà programmé leur venue depuis l'année dernière ( !!!!! ), c'est donc dire si cette balade historique du club est incontournable sur le calendrier. Alors petit message perso aux p'tits nouveaux qui ont rejoint nos rangs ce derniers temps : tardez pas trop les mecs, y'en aura pas pour tout le monde !