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Potarement - Epilogue

Ha enfin voici l'Heure de vous dire qui est Pascal...

Revenons tout d'abord sur cette fresque Motardesque, avec ses hauts et ses bas, ses moments de peines et son final heureux.

Pour écrire cette fiction, j'ai souvent fait appel à mes souvenirs personnels que j'ai intégrés en les romançant pour certain, et en les mettant tels quels pour d'autres.

Les chapitres 8 et 9 son eux à 100% réels. Ce roman ne se veut pas autobiographique ni une façon de faire l'historique du Moto Club des Potes, ni encore viser telle ou telle personne.

Ce roman en dehors de sa fiction est la grande fresque d'une passion motarde qui m'anime depuis toujours. Ce Roman est là pour ne pas oublier ce que la moto était avant et ce qu'elle est aujourd'hui pour que demain elle soit encore.

Ce roman est aussi là pour dire que depuis 78 les motards ont servi de faire-valoir pour justifier les réformes soit disant sécuritaires. "Mais que l'on arrête de nous Mentir !" la moto est un mode de vie qui dérange et sert nos gouvernants à justifier une politique toujours plus répréhensive de la route.

Vous me direz pourquoi avoir mis sur la toile cette fresque ? Je vous répondrai que c'est pour partager et transmettre aux futures générations motardes une image de notre passion sans concessions, telle que beaucoup l'ont vécue réellement en toute simplicité.

Ce roman est là pour dire avant tout que derrière un motard il y a un être humain, un passionné, que notre monde a ses codes et son mode de vie qui ne s'opposent aucunement aux autres. On vit tous avec et parmi eux... Souvent nos familles nous ont fermé leur porte car ce mode de vie leur semble être aux antipodes de leur concept social et ça c'est bien dommage. Je reviendrai sur ce dernier point à la fin.

Notre génération vivait et vit encore aujourd'hui motard et ce terme a une vraie signification. Ne jamais laisser un pote sur le bord de la route, par exemple... A ce jour comme le dit l'adage nous sommes des vieux dinosaures qui vivons toujours comme avant et en dehors de la nouvelle société motarde assimilée actuellement comme individualiste. Mais heureusement que les vieux comme nous ont su passer la flamme aux futures générations et que notre mode vie perdurera encore et encore.

Il y a aussi la génération des Potes, une histoire qui encore aujourd'hui me fait voir que le concept du Moto Club est atypique, qui a fait vibré pas mal de générations de Potes depuis 1982, et reste le seul qui me fait encore vibrer aujourd'hui. Dans ce club il y a tout eu, du meilleur et 2 fois le pire en 1996 et 2002, mais combien aujourd'hui en dehors de ça roulent grâce à lui ou font leur vie grâce à une rencontre au sein du club, ou encore ont enfin des potes avec qui ils roulent. S'ils font abstraction des nuages et ne regardent que le résultat, en regardant leur vie aujourd'hui, ils savent de quoi je parle.

Mais comme à mon habitude je réponds à nos détracteurs certes peu nombreux, mais qui comme toute minorité crient beaucoup, en chanson ce qui est bien plus élégant. Je le fais sur l'air de "Ce qui ne tue pas nous rend plus fort" de Johnny Hallyday :

Le Moto Club a caché ses Blessures
A tous les vautours qui ont guetté
Le club a payé cher les factures
De ces positions, de ces engagements

On a laissé souvent le Club pour fini
Mais son âme blessée existe encore
Malgré les traîtrises, les sales coups
Mais ce qui ne tue pas nous rend plus fort

Le Taz à souvent caché ses regrets
Il n'a jamais tiré le signal de détresse
Et souvent quand les potes et le Taz titubaient
C'était de douleur pas d'ivresse

On a laissé souvent le Taz pour fini
Mais son cœur blessé bat encore
Malgré les traîtrises, les sales coups
Mais ce qui ne tue pas nous rend plus fort

On a laissé souvent le Club pour fini
Mais son âme blessée existe encore
Malgré les traîtrises, les sales coups
Mais ce qui ne tue pas nous rend plus fort

En conclusion après 24 ans d'existence le Club ne s'est jamais aussi bien porté grâce à vous :

"Alors Messieurs nos détracteurs MERCI !"

Je rajouterai que le passé fait partie du passé, qu'il ne s'oublie pas et ne peut s'effacer, mais que le présent et l'avenir sont plus importants. Je dirai aussi que malheureusement des fois on garde du passé seulement ce qui nous a fait mal et non ce qui nous a fait du bien ou fait vibrer. Ce roman est là aussi pour dire que quelque soit le passé il faut aller de l'avant et construire notre avenir, passer à autre chose et ne garder aujourd'hui que ce qui nous à fait vibrer, le reste...

Bon maintenant qui suis-je......... Et bien TAZ. Et oui je pense que pas mal d'entre vous l'avaient deviné, mais d'autres ont certainement cherché et ont eu du mal à comprendre qui était "Pascal".

Maintenant pourquoi ce titre ?

L'explication remonte à 1989 lors de ma rééducation suite à mon premier accident de la circulation, à chaque fois que le Kiné rentrait dans la chambre sa phrase était :

- Alors le Pote Motard, Ca va?

Petit à petit dans ma tête "Potes et Motards" ont fait bon ménage, une association de mots logique en quelque sorte qui au fil du temps a donné dans mes signatures de courriers "Potarement - Votre".

A ce terme certains répondaient souvent "Ca veut rien dire ton truc !" Ne sachant pas quoi leur répondre à l'époque, il a petit à petit disparu de mes signatures, mais est resté dans un coin de ma mémoire totalement indélébile.

Quand j'ai recherché un titre pour ce roman je ne me suis même pas posé la question, car c'était clair dans ma tête ça sera "Potarement" tout simplement.

Pourquoi Potarement ?
Pourquoi ce Roman ?

Je vous aie conté mon histoire, l'histoire d'un sans famille, l'histoire de ma passion, l'histoire d'une vie.

Ha oui un  "Sans Famille" c'est quoi ?

Un orphelin ? Pas systématiquement ! Il existe deux formes d'orphelins, ceux qui sont abandonnés à la naissance et ceux qui sont abandonnés affectivement par leur famille.

Je fais partie de cette deuxième catégorie. Mais je m'en suis trouvé une dans le monde du 2 Roues. Comme on dit "On choisit ses amis rarement sa famille". Moi la mienne ce sont mes potes. Ma famille ne sait même pas si j'existe réellement, quelle est ma vie, mon passé, mon vécu, je suis là mais qui suis-je? Ils ne sauraient y répondre.

J'ai été un enfant battu, qui a répondu à cette violence par la fuite et aujourd'hui ma violence à moi ce sont les mots. Quand j'étais enfant pour ne pas craquer lors de mes souffrances, ma planche de salut était de me dire qu'un jour je serais libre et que je ferais de la moto.

Mais il est vrai que pour mes géniteurs, Sœur et Frère, je suis devenu un marginal, "Un Motard", et donc un parasite. De toute façon tout est bon pour eux pour me salir et me faire porter la responsabilité du passé et du présent. Encore une manière de se dédouaner de leurs responsabilités.

Quand j'ai perdu Kate ma première compagne, ils ont ignoré cette douleur. Quand j'ai fini à la rue dans des cartons, seul avec ma moto, seuls mes amis s'en sont aperçus et m'ont sorti de là. Quand j'ai été obligé en 95 de réapprendre à lire et à écrire, seuls mes potos étaient là. Enfin quand la maladie m'a touché encore une fois seuls ces mêmes amis sont venus me réconforter à l'hosto.

Voilà ce qu'ils définissent comme une simple banalité, encore une façon de se dédouaner.

Maintenant, si en lisant ces lignes ils comprennent ma vie, mais surtout comprennent être passés à côté de mon existence, et bien il est trop tard ! Depuis l'âge de 14 ans ils m'ont exclu de leur concept social basé uniquement sur l'apparence et le regard des autres et non sur la vraie vie, paraître étant plus important pour eux que d'être soi-même.

Lors de mes blessures d'enfant puis d'homme et la carence de ne pas avoir une maman, seuls la moto et mes Potes du Club ont été là pour me soutenir et remplacer cette famille bien au fait de ce qu'il se passait, mais restant muette.

Rien que mettre ces lignes peut choquer et peut même faire rire certain car c'est me mettre à nu devant tous et là encore je leur répondrai que ce qui ne tue pas nous rend plus fort. Mon essence de vie, c'est la famille que j'ai créée avec ma Tazette ma femme, Tazounette ma Fille et mes Potos.

Cette écriture m'a servi de thérapie et ainsi faire le deuil de mon passé familial.

Ce roman m'a pris plus de six ans de réflexions et un an et demi entre écriture et relecture. Maintenant qu'il est en ligne je me sens libre, son écriture m'ayant permis également de couper le cordon ombilical avec mon passé ainsi que celui qui me lie au Club.

Ce Roman me permet de partir sur de nouveaux chemins,  autrement dit serein et LIBRE.

Merci à ceux qui m'ont soutenu lors de cet épisode de ma vie, à savoir ma petite Femme, mon Poto qui est dans mon cœur comme un frère, Jérôme connu comme "Le Jé", aidé de Laurence ma petite sœur de cœur et marraine de ma petite dit "Talau", qui ont repris avec moi toute l'écriture et les fautes d'orthographe; seuls eux deux ont été dans le secret de qui était "Pascal". Ha oui Olivier dit "Solo" et alias "Niglo" savait aussi bien évidemment, ainsi que Stéphane l'imprimeur du Moto Club des Potes dit "Chouchou".

Je remercie aussi Thibaut dit "Olaf ", Sandro dit "Alphonse Patamob", Philipe dit "Phiphi", Narciso et Christelle dit "Lapinou et Laloba", Jérôme et Nadine dit "Mario Bross et Maya", Sébastien et Cécile dit "Dr@go et Dr@gounette" et Jean-Pierre et Laurence dit " JPF et Laurence" qui par leur unique présence m'ont soutenu inconsciemment dans cette écriture. Merci aussi à tous les Potes d'avoir été là tout simplement. Je ne pourrai pas tous les citer car la liste serait trop longue mais ils se reconnaîtront.

Maintenant que tout est dit je rajouterai qu'avant de juger telle ou telle personne réfléchissez et essayez de comprendre ce qui l'a rendue comme il est aujourd'hui.

En Clap de fin je terminerai par ces quelques mots :

- Merci de m'avoir suivi tout au long de ce chemin littéraire, une écriture qui me mena jusqu'au bout de la nuit, dans un tunnel de souvenirs. J'ai progressé dedans sans me retourner pour simplement oublier et effacer les traces de mon enfance. Ma douleur et le secret des non-dits avaient été maquillés depuis toujours jusqu'à ce jour derrière "Le Taz". Tout le monde pensait connaître "Le Taz" et n'a jamais su ce que Bruno cachait derrière, avait vécu et qui il était réellement ...

Taz dit aussi Bruno Pasqualaggi.

TAZ ..........................................

Chapitre 10
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