Copyright © Les éditions du Moto Club des Potes. Copyright © Les éditions du Moto Club des Potes
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Potarement - Chapitre 02

La Fuite

Un bon café, le départ nous est annoncé avec encore trois heures de retard. Je retourne m'assoupir et me plonger dans mes souvenirs.

J'arrive dans ce pensionnat après un été 76 mouvementé. Je me dis que cette rentrée, bien qu'en pensionnat, ne sera pas aussi chargée en émotions. Les vacances de la Toussaint arrivent; j'apprends que je ne peux rentrer chez ma grand-mère car elle est fatiguée. Je me retrouve avec deux autres pensionnaires bloqués dans ce pensionnat immense. Les bonnes sœurs sont pleines de compassion pour nous, Gaël, Michel et moi-même, les trois inséparables.

Gaël, un breton dans l'âme. Son père était marin et sa mère ne pouvait s'occuper seule de neuf enfants. Ils avaient donc été placés un peu partout par les services sociaux. Quand à Michel, un écorché vif de la société, son père était un alcolo et sa mère un punching-ball. À chaque fois qu'on lui demandait: "Tes parents ça va?" il levait les yeux au ciel et retenait ses larmes. Tout comme Gaël d'ailleurs qui, à la même question, répondait : "Ma mère ça va mais mon père....... lequel déjà ?". D'après lui sur les neufs enfants seuls deux étaient de son père administratif, les autres étant de pères de saoulerie de sa mère. Ils étaient tous les deux attachant et avaient le cœur sur la main.

L'année scolaire défile et nous voici en 1977. Ma vie semble prendre une forme qui me fait peur, je suis loin de tous. Et effectivement, lors des vacances scolaires d'été, en rentrant au village après un an d'absence, je suis un peu devenu un étranger là où j'ai vécu mon enfance !

Je récupère le Cady et le remets en route, direction chez Nounours. Arrivé à la concession Nounours me serre dans ses bras et me dit:

- Alors petit, j'ai appris qu'ils t'ont mis chez les frangines, suite à tes exploits avec nous ?
- Ben oui, mais bon que veux-tu...
- Tu roules encore avec ce truc... ?
- OUI, la MONET a été vendue
- QUOI, LES CONS !.......... Tu vas voir je vais en faire une fusée de ta MOB.

Le soir même je récupère mon Cady et me voila sur une Mob version avion à réaction. C'est grand Gazzzz que je prends la route du retour... Je me surprends à prendre des courbes à près de 70 km/h; je me serais cru au Continental Circus, ça frotte, ça bouge, ça glisse, du pur bonheur. J'en oublie tous mes tracas, et me mets de nouveau à rêver et à Vivre.

Je regagne la maison à la nuit tombée. Ma grand-mère est là, assise sur les marches en m'attendant. Cette femme est digne et silencieuse, elle a vu tellement de choses dans sa vie. Elle se lève et vient vers moi.

- Ca y est, toi aussi...
- De Quoi Mamy, qu'est-ce que tu veux dire ?...
- Toi aussi tu as été piqué par le virus de ces machines infernales ? Tu as vu où ça a mené ton Oncle ?

Je ne peux répondre à cela. Je vais garer mon Cady en restant muet. Pendant le repas j'entends un bruit de moteur provenant de la cour, un ronronnement que je reconnaîtrais entre mille, celui de la Fourgonnette Renault de la Gendarmerie. "Ils nous veulent quoi ceux là ?" me dis-je. Nous sortons tous les deux dans la cour. Ma grand-mère, ne pouvant les sentir, entame d'un ton ferme :

- Messieurs ! Je ne la reconnais pas.
- Madame, nous ne sommes pas là pour vous mais pour le petit.
- Oui on vous écoute ! De ses 86 printemps elle se met devant le jeune Gendarme en arborant un regard Noir.
- Le petit est passé devant la Gendarmerie avec sa mobylette, et elle a brouillé nos appareils tout en faisant beaucoup de Bruit.
- QUI VOUS DIT que c'était lui ? MON fils ne vous suffit pas ?

Le collègue du jeune Gendarme s'approche alors de lui et lui murmure quelque chose à l'oreille. Un instant plus tard et après deux mots d'excuses les voilà repartis, ce qui ne les empêche pas de me lancer un regard insistant avant de remonter dans la fourgonnette.

L'été se passe avec plein d'anecdotes comme celle-ci. Dès lors ce sera le Jeu du chat et de la souris.

La rentrée scolaire pointe et je dois repartir dans ce pensionnat qui me file le bourdon. Mais dès que je retrouve Gaël et Michel c'est reparti. Nos treize ans nous permettent toutes les insouciances. Je pense qu'aujourd'hui au pensionnat nos 400 coups font partie encore des histoires que l'on raconte sous les couvertures autour d'une lampe de poche après le couvre feu de 20h00.

L'année scolaire 77/78 fût pour moi celle de ma rencontre avec ma prof principale, Mlle Huller, une jeune prof d'anglais de 24 ans. Comme elle venait de la capitale elle était logée au pensionnat. Des fois elle restait le week-end et étant donné que les trois compères aussi, nos relations étaient plus que Profs/Elèves. Mais en plus de cela une chose nous réunissait tous les deux, la MOTO. Elle en était fan. Durant les vacances pascales 78 je lui propose de lui présenter Nounours, et même d'aller avec nous aux 24hrs du Mans. A mon grand étonnement elle accepte.

Arrivent les fameuses vacances de Pâques 1978, j'arrive chez ma Grand-mère.

Je jette mon sac et commence un débit de paroles à ma grand-mère. A sa tête je me doute qu'elle feint de ne pas comprendre. Je saute sur mon Cady et vais directement chez Nounours.

- Nounours j'ai besoin de deux moteurs pour le Cady. Je pars au Mans la semaine prochaine, elle m'a promis de me rejoindre là-bas.
- Hein QUOI ? QUI ? Explique mon petit.
Me sort Nounours avec un sourire.

Je pars alors dans mes explications, lui explique que j'ai RDV avec ma prof d'Anglais aux 24hrs du Mans, que je veux y aller avec mon Cady, que j'ai tout pensé, que je vais faire une remorque et partir avec des pièces de rechanges et deux moteurs au cas où, et que de plus je n'aurai que 400 bornes à faire avec un Cady alors ce n'est pas grave. Vu mon enthousiasme débordant Nounours me prépare toutes les pièces.

Je suis prêt pour mon premier départ vers La Grande Messe de la moto : les 24 hrs du Mans. Je décide de prendre la route en pleine nuit pour ne pas réveiller ma grand-mère. Peine perdue, au moment où je sors du garage elle est là, à la porte, et me tend une écharpe et quelques billets. Elle me serre dans ces bras, c'est comme si elle savait...

Je me retrouve donc sur la route qui me conduit au circuit du Mans. Sur ma mob, alors qu'il fait nuit, je me dois de faire gaffe aux Gendarmes qui ne m'ont pas oublié "EUX !" Je passe devant chez Nounours, toute la ville dort sagement, et pars vers l'inconnu pour "LA !" retrouver. Il me fallu plus de quatorze heures pour arriver au circuit. Après moult et moult péripéties devant le circuit un motard arrive avec sa 1000 CBX. J'entends des murmures derrière moi "C'est Chemarin" mais je n'ai qu'une obsession retrouver Sylvie (Mlle Huller), viendra-t-elle ?

C'est après quelques Heures qu'enfin elle arriva. Je passai un Week-end extraordinaire et vécu une nuit que je n'oublierai jamais. MOI, le môme de presque 14 ans avec ELLE ! Après des années je me demande encore comment cela a-t-il pu arriver. Elle m'a fait découvrir : Simon & Garfunkel, Police et tant de choses à cette époque.

Cette année là les 24h du Mans ont été gagnées par Leon / Chemarin sur une Honda RCB. Tiens, le mec avec son CBX 1000 Honda c'était lui ? Bien des années plus tard au Québec, de par mon métier, je fus amené à rencontrer Jean-Claude Chemarin, un grand, un très grand Monsieur.

Toute chose ayant une fin je me dois de retourner chez moi. Nous nous séparons et sellons un pacte secret : "Personne ne doit savoir", car personne ne comprendrait. Je reprends la route et du côté de Rennes je suis interpellé pas la Gendarmerie.

- Papier d'identité et assurance du véhicule. Me dit un gendarme d'un certain âge avec sa grosse voix.
- Heu voici ma carte d'identité M'sieur !

Je lui tends ma carte d'identité, mais hélas je ne suis pas assuré pour cette mobylette. Je ne m'en étais jamais soucié en fait. Il faut dire que c'était le cadet de mes soucis à l'époque.

- Mais vous n'avez pas encore 14 ans ! M'interpelle l'agent.
- Si dans 2 semaines M'sieur.
- Mais il faut avoir 14 ans révolus pour conduire ce type de véhicule, de plus vous n'avez ni assurance ni plaque de propriété, on vous emmène à la Brigade pour tirer ça au clair.

Je me retrouve assez vite dans leur fourgon en direction de leur brigade. Arrivé sur place je suis mis de côté, ils essayent de joindre ma grand-mère mais comme elle n'a pas le téléphone ils joignent leurs collègues à la brigade de mon village. Ces derniers, heureux de la situation, racontent tous mes délits, et QUELS DELITS ?! : rouler la nuit avec une Mob sans antiparasite, et par cela foutre ma merde; fréquenter des mecs plus vieux et de surcroît motards, mais pour une société bien pensante il est vrai que je n'étais plus le "Rebelle" mais bien devenu le "Motard Délinquant" du village.

Sur ce je passe rapidement devant un juge pour enfant qui décide de me mettre en maison de correction non loin de mon pensionnat. Cet établissement est une de ces maisons où l'on redresse les petits voyous, où la loi est celle de l'éducateur, où toute indépendance est proscrite et où seul l'esclavagisme mental du pensionnaire est toléré par une machine institutionnellement aveugle de sa connerie.

L'hiver se passe, je suis un habitué des tentatives de Fugue ce qui me coûte à chaque échec de sévères corrections, des dérouillées qui sont gravées à jamais dans ma mémoire, et toujours sous le sacro-saint "C'est pour ton bien". Au printemps je fini par m'assagir comme ils disent et, tel un maître envers son esclave. Ils précisent : "Si tu continues comme ça cet été tu pourras retourner chez toi". Pour ma part, dans ma tête je me dis que nul ne pourra me faire oublier ce que je suis, ni m'imposer ce que je serai demain.

Mon temps dans la maison de correction se passe entre réprimandes et récompenses. Cette bande de tarés pensait que l'esprit ne pouvait comprendre que les coups et les récompenses, selon leur humeur, selon ce que l'institution leur permettait de faire tout en restant aveugle devant toutes ces générations de gamins qui, simplement parce qu'ils étaient différents, sont devenus des écorchés vifs et pour beaucoup n'ont pas pu se reconstruire après.

L'été arrive. Je suis raccompagné chez moi par la gendarmerie. Au village mis à par les anciens qui savent qui je suis, je suis le paria des bien-pensants. Ma grand-mère me parle de ses parloirs avec mon oncle, de tout et de rien. Par pudeur sûrement elle évite de me parler de ces quelques mois dans ce centre. Un jour elle me tend une lettre. Elle provient du pensionnat, c'est Sylvie qui m'écrit et m'annonce qu'elle retourne chez elle à Paris car elle a perdu son poste au pensionnat après avoir pris ma défense et essayé de tout faire pour que je sorte de ce centre de formatage d'aliénés.

Son engagement lui coûta donc son poste et je ne la reverrai jamais plus. Elle restera celle qui..... tout simplement.

M. Thiber, le proprio du camping passe par là et s'arrête dans la cour :

- Gamin ! Me rétorque-t-il.
- Oui.
- Tes Bikers sont de retour je t'emmène les voir.

Je regarde ma grand-mère qui par un sourire complice approuve la chose et nous partons dans sa 2CV Fourgonnette vers le camping.

Shawo est là avec une dizaine d'amis et leur famille :

- SHAWO !
- Gamin !
Me dit t'il avec son accent canadien.

Il me prit dans ses bras, cet instant me parut interminable, et je commence à lui raconter ce qui m'était arrivé. Régulièrement il secoue la tête et me demande de parler moins vite. A la fin je vois à sa tête qu'il a compris et me dit :

- Tu es un de mes Frangins petit, tu fais partie de ma famille. Demain tu seras initié. Je te raccompagne.

Le lendemain au lever du jour je me précipite au camping. SHAWO me présente à sa bande : Hulck, le Dragon, Ptit Louis..... que des mecs sympas mais impressionnants. Il me raconte qu'ils ont été obligés de quitter Vancouver pour se réfugier, pour une partie de leur groupe, au Québec à Montréal, à cause d'une vague histoire de clans. Mon initiation, comme ils disaient, fut de me bourrer la gueule avec eux et puis Stop. J'étais devenu l'un d'entre eux sans savoir comment ni pourquoi.

Après avoir repris mes esprits Shawo me présente sa fille Kate, une jeune fille de 20 ans belle et adorable. Elle roule sur une 650 Bonneville T120R, l'un des modèles Triumph les plus populaires après la guerre. Depuis son lancement en 1958 et pendant de nombreuses années la Bonnie sera très prisée. Le T120R de Kate est équipé de 2 carburateurs et d'une boîte 5 rapports. Le feeling passe de suite entre nous, je suis son petit Frenchie.

Ils restent là pour deux semaines avant de reprendre la route vers la Hollande, puis le Danemark, pour enfin embarquer pour le Québec. Un matin un groupe de jeunes merdeux du village tombe sur Kate et commence à lui chercher des noises. Le ton monte. Non loin de là j'accours prendre sa défense et ils prennent la fuite. Pour moi tout s'arrête là, mais je ne pouvais imaginer ce qui allait se passer en ville.

Dans la nuit une villa fut cambriolée, et de suite les soupçons se portèrent sur Shawo et sa bande, ainsi que sur moi-même. Mais le pire ce sont ces jeunes que j'avais fait fuir après leur attitude, qui racontent aux Gendarmes qu'ils avaient vu des motards tourner autour de la maison la veille, déclarant que le matin même je les avais agressés avec eux sur la route, et menacés de les démolir s'ils racontaient ce qu'ils avaient vu.

Mon palmarès étant connu à la Gendarmerie ils ont pris comme argent comptant les dires de ces petits jeunes, biens sous tous rapports.

Voici les Gendarmes débarquant au Camping et questionnant les personnes. Sur place deux des jeunes sont là et me montrent du doigt. Je me retrouve avec les menottes et embarqué de suite dans le fourgon. Shawo essaye de s'interposer mais en vain, n'ayant aucune preuve sur eux ils repartent avec moi. Arrivés à la Gendarmerie un télex Tombe indiquant qu'une bande de pilleurs de Villa avait été arrêtée dans le Canton voisin, et que dans leur butin se trouvaient les affaires volées dans notre village. Les Gendarmes comprennent vite la supercherie et les mensonges des jeunes. Je suis relâché le soir même.

Je sors de la gendarmerie, Shawo et Kate m'attendent avec le reste de la bande. Nous partons et en traversant le centre ville on croise la bande de jeunes assis sur le mur du Parc Hôtel. Je descends et me dirige vers eux en les menaçant de leur faire leur fête le soir même.

La soirée arrive et me voici en compagnie de Shawo en face des quatre jeunes. La bagarre commence. Lors de la joute je retourne le couteau d'un des agresseurs contre lui. Ça met fin à la rixe. La blessure du jeune est légère mais cela suffirait certainement pour me retrouver longtemps en maison de correction. Shawo me dit :

- On décolle demain au lever du Jour, si tu veux venir.

Je ne lui réponds pas et rentre chez moi. Je prends mon sac d'école et mets quelques affaires dedans. Je me couche tout habillé mais n'arrive pas à m'endormir. Ma grand-mère l'avait senti, ne me demandez pas comment. Elle sentait les choses tout simplement. Il est 2h du matin quand elle vient me voir dans ma chambre :

- J'ai appris pour le coup de couteau.
- Oui je sais mais...
- Tais-toi mon petit voici quelques économies et fais attention à toi.

Elle me serre dans ses bras et va au lit. Elle savait, elle le sentait mais ne versa pas une larme. Je garde cette image de cette femme que je ne verrai plus gravée dans ma mémoire. Cette femme qui savait qu'elle venait de perdre son petit-fils, qu'il partait faire sa vie ailleurs, ce petit-fils qui n'avait été qu'un fardeau pour les autres sauf pour elle-même, ce petit-fils qu'elle seule avait compris.

Le matin, alors que le soleil pointe son nez, j'entends le bruit de la fourgonnette des Gendarmes qui monte la petite côte qui même à la maison. Je saisis mon sac et saute par la fenêtre de la salle de bain qui donne sur le champ derrière la maison et me mets à courir, courir et encore courir pour rejoindre Shawo. Il est là, ils m'attendaient tous, prêts à partir. Il me dit:

- Ça fait 5 mn qu'on est prêt, tu as failli être en retard. Kate me sourit. Tu monteras derrière Hulk, rajoute t-il.

Nous partons vers l'inconnu, je ne peux m'empêcher de regarder mon village s'éloigner derrière moi, comme si je savais que je ne le reverrai pas de si tôt. J'ai un sentiment qui me serre le cœur et me rend triste sur cette petite route qui nous emporte.

Au premier arrêt Shawo me prend à part et me dit :

- Petit, à partir de maintenant tu pars avec Hulck seul. Ils cherchent une bande mais pas deux motards seuls. On te retrouve sur Paris pour te faire des papiers et ensuite direction Amsterdam.

Je m'exécute, me voilà donc sur les petites routes avec Hulck. La circulation se densifie, c'est la capitale. Nous arrivons dans le quartier d'Alésia où se trouve le Moto-club "Les Frangins d'Alésia", une bande de potes au Shawo. Ce dernier n'arrivera que 2 jours plus tard, les gendarmes leur ayant posé pas mal de soucis. Ils sont à ma recherche. Le jeune n'a pas porté plainte, ils me recherchent uniquement pour me remettre dans la maison de redressement suite au rapport de la Gendarmerie de mon canton. Comme le dit Obélix le boss des "Frangins d'Alésia" :

- Il n'y a pas de quoi avoir peur pour le môme, ils vont se cantonner à sa région et puis stop. Heureusement que l'autre con n'a pas porté plainte !

Marco, un pote d'Obélix, et Shawo me font des faux papiers et nous repartons pour la Hollande via la traversée de la Belgique. Shawo s'arrête à Amsterdam porter un paquet dans le quartier des Squat pour "Les Frangins d'Alésia" et nous reprenons la route en direction du Danemark. Après avoir traversé le nord de l'Allemagne et laissé le reste du groupe embarqué à Hambourg, Hulck, shawo et moi partons pour la ville d'Esberg où nous attend un bateau qui nous mène vers un gros porte-containers où se trouve déjà toute la bande.

Le capitaine est un pote de Niglo et Shawo. Il transporte régulièrement des passagers lors de ses traversées. Là il est au courant pour ma situation mais c'est un "Frangin", comme dit Shawo, alors pas de souci.

- Monsieur un repas vous est servi dans le grand salon.

Je sursaute et ouvre les yeux. Une charmante hôtesse de la "Canada Compagnie Air Line" me propose un repas pour me faire patienter pendant le retard. Je lui souris et la remercie.

Chapitre 01
Chapitre 03

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