Ma Balade du Touquet
Une balade en version « reprise laborieuse »…
Il y a des moments comme ça dans la vie d’un motard, où quand ça veut pas, bah ça veut pas…
La période de roulage avec Calamity s’était assez mal terminée en milieu d’année dernière, avec des soucis de surchauffe dus à un régulateur calorstat défectueux, survenu comme par hasard à l’autre bout de la France, dans les Pyrénées. Il y a eu ensuite la panne du feu arrière, la panne du contacteur de frein avant, la fuite d’huile pour cause de joint de fourche défectueux, ayant provoqué un suintement sur l’étrier de frein avant gauche ainsi qu’un engorgement huileux des plaquettes (donc nécessitant un changement desdites plaquettes et une vidange de fourche, merci les précédents concess’ !), la panne électrique due à une batterie déchargée, la deuxième panne électrique suite à un lavage en centre auto… bref, je pensais être vacciné pour un moment lorsqu’est venue la goutte d’eau, à savoir la panne d’embrayage lors de cette balade, un peu avant Abbeville.
Je me faisais pourtant un plaisir de rouler, compte tenu de la préparation de la machine en « monoposto » avec échappements Spark carbone en position haute, traitement de réservoir, selle Bagster et peinture des jantes or, afin d’assortir le tout à une remorque Genco habillée dans la même robe. Un bon gros lot de billets laissés sur le comptoir, mais au final un bel investissement pour rouler classe, sûr, et techniquement proprement. Il faut dire qu’un problème de santé assez pénible ayant nécessité un long arrêt maladie a occulté la moto de mon horizon depuis fin juin de l’année dernière. 10 mois sans bécane, c’est long quand même…
C’était donc avec impatience que j’attendais de pouvoir remonter en selle, revoir les potes, surtout avec une météo heureusement de la partie précisément ce jour-là. Frais et ensoleillé, que demander de plus ?
On s’est donc retrouvés de bon matin devant le POPB comme on le fait assez souvent, avec des changements dans les motos pour certains. Passée la joie des retrouvailles, il a bien fallu décoller, parce qu’on était quand même venus pour rouler !!
Après une sortie de Paris bien grise et vite oubliée, nous nous sommes enfoncés de plus en plus dans la province, avec son environnement à taille humaine, sa verdure, son calme. Passage de village après passage de village, tout le long d’un ruban serpentant tranquillement à travers les reliefs d’un paysage doux, c’est dans la tête, en ce qui me concerne, que l’introspection du roulage a pris tout son sens, loin du tumulte parisien. Quel plaisir de retrouver ses repères, sa position, ses habitudes ! Quelques réflexes ont bien été oubliés depuis tout ce temps lors des dépassements de véhicules ou des passages sur les ronds-points, mais c’est justement l’apanage des roulages en club que de permettre ce genre de reprise en main progressive, et en sécurité. Un petit souci de pneu dégonflé pour Kub, vite solutionné dans une station service, et la balade a suivi son cours.
C’est là que les problèmes ont commencé avec l’embrayage, avec du patinage à l’accélération, qui a commencé à s’aggraver légèrement avec les kilomètres. Après avoir copieusement pesté sous le casque (vais-je être un jour tranquille lors d’une balade ?????), je me suis résolu à quitter le groupe et faire machine arrière, me doutant bien qu’il était impossible de faire toute la balade sur la journée avec une moto dont l’état mécanique empirait au fur et à mesure des kilomètres. Et j’ai bien fait. Peu avant Beauvais, à 60 sur le plat et 30 dans les montées, pour cause de patinage quasi constant, j’ai préféré jeter l’éponge et contacter l’assistance. Pas la peine d’être dangereux pour soi comme pour les autres. Je me suis donc posé dans une station service, au sud de Beauvais, et j’ai décroché le téléphone. Mention spéciale à la Maaf, avec une prise en charge rapide et efficace. Un gros merci aussi à la société de remorquage, à savoir « ALLO DEPANNAGE BEAUVAIS », ponctuelle, efficace dans la manipulation de la machine, et pleine de bonne volonté dans l’aide apportée. Je me suis permis de mettre leur photo ci-dessous, car je pense qu’un coup de pub est normal lorsqu’un pro fait vraiment bien son taf.
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Le patron, super sympa, motard lui aussi, m’a indiqué le concessionnaire de la ville le plus capable de travailler sur ce genre de moto, et je lui dois une fière chandelle car le gars, joint par téléphone, a effectivement l’air de savoir de quoi il parle.
Bilan ? Un embrayage à sec, qui n’est pas le fait de la machine elle-même, mais uniquement des concessionnaires précédents qui ont bossé sur la moto. Je passe les détails du « travail » qui a été fait par ces gens, si on peut appeler ça comme ça, rien que d’y penser ça me donne la migraine… Bref, l’embrayage était en version « n’importe quoi », et tout est à remettre dans le bon ordre. Comme quoi les Ducat’ ne sont pas plus problématiques que les autres (généralement !), y compris les 888, c’est juste qu’elles ne supportent pas l’à-peu-près. Donc respect scrupuleux des intervalles de révision et travail par un spécialiste de ce genre de machine uniquement. C’est tout ce qu’il y a à savoir, et il faut s’y tenir, point final.
Ainsi la journée s’est terminée en train direction Paris, avec un taxi qui m’attendait à la gare. Cool, ça m’a évité le métro. C’est toujours ça.
D’après ce que j’ai compris, le reste du groupe s’est bien amusé, la journée a été longue et bonne, et je suis content pour eux. En ce qui me concerne, ce n’est que partie remise, le mois de mai sera riche d’opportunités de tourner la poignée avec les potes.
A la prochaine !
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