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C'est un départ en petit comité qui s'est fait cette année, à la différence des précédentes éditions qui donnaient lieu à un cortège assez conséquent de motos filant depuis Paris au petit matin. Nous n'étions que 5 au départ, mais les remorques ajoutaient bien au spectacle de la transhumance auprès des automobilistes, lesquels tournaient tous les têtes à la vue de nos attelages. Et je ne vous parle pas des arrêts aux stations service. C'est impayable, vous êtes systématiquement bon pour la séance des questions/réponses, et là, subitement, la moyenne horaire en prend un coup !
Autre nouveauté cette année, nous sommes partis par l'autoroute, certes payante, mais qui nous a évité de perdre du temps sur les petites nationales, et nous a permis d'arriver pas trop cassés vers 11h30. Le fait est que les nationales ne valent que quand on les conçoit comme partie intégrante du voyage, et pas comme un simple moyen d'aller d'un point A à un point B. En clair, parfait pour le voyage bucolique le nez au vent, pas top pour se rendre sans contrainte vers des destinations assez lointaines.
Une fois sur place, et après avoir constaté une fois de plus que la remorque se justifie pleinement sur l'autoroute, j'ai décidé de voir ce ça pouvait donner sur des petites routes tournicotantes du Morvan, histoire de me rendre compte de ce que pouvait donner la WIPI dans ces conditions, surtout chargée. Calamity (un 888 pour ceux qui ne le savent pas) étant une machine qui par nature se pilote bien plus qu'elle ne se conduit, il est déjà nécessaire à la base de s'investir pour en tirer ce qu'on en veut. Il faut bouger sur la moto, anticiper, bien placer son regard, poser la machine sur l'angle en mettant du poids sur le repose-pied intérieur et laisser rouler en gardant un filet de gaz. Le chassis rigide de la Ducat' se charge alors du reste. Dans ces conditions, le roulage ne pose aucun souci particulier. Pour résumé, il faut déjà s'appliquer à la base, et là juste s'appliquer un petit peu plus !
Par contre, je ne sais pas si d'autres possesseurs de ce modèle sont dans ma situation, mais je trouve que la béquille d'origine sur ce modèle est trop courte de deux à trois centimètres, ce qui fait que la machine penche beaucoup à l'arrêt, d'autant plus lorsqu'elle doit supporter en plus le poids de la remorque. Il va falloir que je la fasse rallonger, et que j'en profite aussi pour changer l'ampoule du phare avant, franchement trop faiblarde à mon goût, même si je n'ai pas encore eu l'occasion de rouler en pleine nuit avec cette moto.
Pas de souci par contre au niveau mécanique, Calamity et Bonnie ont su bien se tenir. Il faut dire que Bruno a quand même passé un peu de son temps pour travailler sur son faisceau électrique pendant la journée libre du vendredi. Bilan : pas un caprice !
Mine de rien, la DDE locale ayant la sale habitude de refaire les routes (quand c'est le cas !) en aspergeant copieusement les routes de gravillons, c'est un bon patchwork d'évitements, de freinages tardifs et de trajectoires calculées que nous nous sommes farcis sur quatre jours, ceci nous apportant finalement un bon entraînement technique sur nos machines, lequel nous a changé du roulage en ville.
Un autre apprentissage de roulage s'est fait avec " Choupette ", la fille d'Amble, en passagère sur la selle arrière pour une après-midi de balade. C'était la première fois que j'avais un enfant derrière moi, et j'ai pu me rendre compte de la différence avec un adulte, sachant que la position la plus sûre pour une charmante petite tête blonde est d'être complètement collée au pilote. Etant donné la position ultra basse des poignées sur le Ducat', je me suis fait une bonne séance de musculation sur les avant-bras ! Moralité, pour ceux qui veulent trimballer leur môme derrière eux, préférez les routières et les trails aux sportives
Toujours au rayon des découvertes, le chargement de la remorque. Je dois dire que je n'avais pas bien visualisé ce que représentent concrètement 200 litres de volume de chargement. J'ai un peu flippé au moment du retour en voyant la quantité de choses à rapporter en matière de bouffe et souvenirs, mais une fois le chargement effectué de manière rationnelle, force a été de constater que tout est rentré parfaitement et qu'il restait même finalement pas mal de place ! Etonnant
Enfin, pour en finir sur le chapitre du roulage et de la technique, je tiens à remercier Bruno pour le partage d'expérience (de plus en plus rare aujourd'hui dans notre monde motard individualiste) sur la fixation de la remorque et tout le serrage. Frédéric et moi sommes désormais parés pour nous occuper nous-mêmes de la manipulation de l'engin, gage d'autonomie et de sécurité pour la suite. Ne reste plus pour moi qu'à régler correctement l'amortisseur pour adoucir les réactions de la remorque sur les phases de compression et de détente, et tout sera parfait.
L'édition 2010 des Settons a aussi tenu toutes ses promesses question gastronomie. Nous avions un chef en cuisine, en la personne de Marcassin, lequel sait faire la crème anglaise, le barbecue et les pâtes comme personne. On a mangé pour tout un régiment (mais bon, soit dit en passant, c'est toujours la même chose tous les ans !) et avec la patte du maître en plus, faut pas s'étonner d'avoir du mal à serrer la ceinture par-dessus le costume le lundi matin !
En tout cas, et tous les ans c'est aussi pareil, s'il y en a bien un qui est content de nous voir débarquer au camping, c'est forcément le gérant de la supérette du lac ! Pas besoin d'aller à des kilomètres pour chercher la bouffe, tout est dispo sur place, et avec le service et le sourire qui va bien. J'en connais quelques uns dans mon quartier qui pourraient venir faire une formation de relation clientèle que ça ne leur ferait pas de mal !
David, le grand chef du camping, nous a mis à disposition un chalet très sympa, manifestement tout neuf et bien agencé, mis à part peut être qu'il penchait d'un côté, ce qui a provoqué à plusieurs reprises une inondation dans la salle de bains, due au débordement l'eau par simple gravité ! Mais bon, mis à part ce léger détail, on ne peut pas dire au final qu'on était mal lotis au niveau logement. C'était même le grand luxe.
Un autre qu'on a tous trouvé super sympa, c'est le nouveau gérant du bar du lac, lequel a remplacé une ancienne " Matrone " pas folichonne, et qui a le bon goût d'être lui aussi motard de surcroît, fan de GSXR air-huile de la grande époque. Merci à lui pour le coup de main concernant les sacs de ravitaillement depuis la supérette.
Un salut amical aussi à toute l'équipe de la crêperie, pour sa sympathie et ses crêpes toujours aussi bonnes. De ce point de vue, c'est du tout bon, y'a pas photo. Dommage qu'ils doivent déménager d'ici peu dans l'Est de la France Une occasion de balade pour la suite ?
Enfin, un séjour au Settons, de mon point de vue, ne peut pas se terminer sans une halte gourmande dans une boutique de produits du terroir. Dans ce coin de France, il y a de quoi faire en la matière : gâteaux, miel de sapin, vins, jus de fruits, confitures, viandes et terrines, pain d'épice Sur le chemin de Château-Chinon, on a trouvé depuis quelques années une boutique impeccable, mais dont la patronne se trouve un peu désabusée par l'attitude de certains motards qui confondent la route alentour avec un circuit, avec tout le cortège d'accidents qui en découlent. Alors à vous de montrer patte blanche auprès d'elle comme nous avons su le faire
Que dire d'autre sinon que les Settons ne seraient pas ce qu'ils sont sans une météo, comment dire hasardeuse et changeante, et même fraîche et humide. Etonnez-vous que tout soit aussi vert aux alentours ! A chaque millésime c'est pareil : impossible de partir sans prendre la doublure du blouson et la protection de pluie. C'est comme ça, alors autant le savoir avant de partir et se faire une raison une fois sur place mais bon, cela ne nous a pas empêché, Thibault, JB et moi-même, de faire une chouette balade de plusieurs kilomètres autour du lac, histoire d'aller prendre un bon bol d'air et d'observer les oiseaux. Les aménageurs du lac ont bien fait les choses, en installant un ponton en bois protégé, en plein cur de la zone de la réserve, histoire d'être au cur de l'élément naturel sans déranger ses occupants légitimes. Très agréable.
Le résultat de tout ça est que nous avons passé 4 jours pleins de " Zénitude ", à mille lieues des tracas du quotidien et du bordel actuel dans ma boîte. Je dois avouer que je me suis bien déconnecté, le cerveau en veilleuse, au point d'en oublier mon propre numéro de téléphone. Dans la vie d'un citadin, il y a des signes comme ça qui ne trompent pas
A ce propos, a partir de cette année et pour les années qui suivent, le bureau a décidé d'un commun accord que les Settons allaient de pair avec la "R.S.R" attitude : "Relaxation ", " Socialisation " et " Responsabilisation ". " Hein, de quoi ? " me direz-vous Cette orientation, déjà envisagée depuis quelque temps, a été validée lors de la réunion du bureau qui s'est tenue pendant ces quatre jours, en compagnie bien sûr d'Amble et de Harry qui nous avait fait la gentillesse de faire un saut par le lac pendant sont voyage.
Elle consiste à changer la philosophie des Settons, qui de " voyage organisé ", vont passer au rang de " grande rencontre annuelle des potes ". La différence peut paraître subtile à première vue, mais a son importance quand on la comprend mieux. En clair et en langage franc, il s'agit pour le bureau de ne plus se comporter comme un tour opérateur en charge d'un groupe de A jusqu'à Z, mais de laisser libre cours à chacun pour son programme, en fonction de ses goûts et/ou de ses affinités.
Il s'agira d'un moment de détente, de partage et de rencontre, se faisant en toute tranquillité, et sans objectif unique et absolu de mettre de l'angle à tout crin sur les routes alentours, mais conçu pour profiter du lieu en général. A chacun d'en faire ce qu'il en voudra. Donc pour 2011, le mot d'ordre est aussi : " à chacun de se construire ses Settons, et d'apporter à ce rendez-vous ce qu'il a envie d'y trouver ". En ce sens, il est en accord avec la maxime originelle du club, laquelle reprend du poil de la bête depuis la décision prise de le faire bien évoluer depuis ces deux dernières années. Retour aux fondamentaux !
Alors à l'avenir, ne comptez plus trouver des gentils organisateurs bons à tout faire (pour rester poli) qui vous mettront la cuillère dans le bec pour tout et du départ jusqu'au retour. Nous avons malheureusement du gérer quelques personnalités nombrilistes lors de précédentes éditions, et nous ne voulons plus nous prendre la tête avec ce genre de problématique. Dorénavant, nous nous chargerons uniquement des résas, à charge pour chacun de faire comme il l'entend pour le trajet, la restauration, les occupations tout au long du séjour. Cela permettra aux responsables de profiter EUX AUSSI de ce moment privilégié.
Alors
si vous êtes OK avec cette philosophie, rendez-vous au lac pour 2011
!
Or précisons que sans le Taz, le MC des Potes et les différentes balades n'existeraient pas, et que le dit club fonctionne au franc symbolique depuis 1982. Alors il a le dos large, soit, mais quand même ..... et on reste polis envers nos détracteurs !
Du
moins, qu'ils en fassent autant pour le monde motard que "Taz" et
qu'ils organisent au moins une fois une balade de A à Z, pour voir
ce que ça donne comme investissement personnel, avant de critiquer
tous azimuts.
Retrouver le reportage ces Settons
Retrouver les CR de ces Settons - par Choupette, Anble et Marcassin