Les reportages ou les comptes rendus de Baloo
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l'intro officielle qui vous illustre parfaitement la philosophie des textes de Baloo
Intro tirée de la B.O. du film " Du Livre de la Jungle " de " Walt Disney "

Notre virée à Cognac

Aller chercher la moto d'un pote jusqu'à Cognac en partant de Paris aux aurores et en faisant un détour par La Palmyre, puis revenir en empruntant le même chemin en sens inverse. Largement plus de 1400 kilomètres dans la journée. Un truc de fou pour le non initié, une chose normale et ordinaire pour un valeureux membre du Moto Club des Potes !

Pas sûr quand même qu'à notre époque de conformisme et de moindre effort, ce genre de petite excursion soit monnaie courante chez les autres moto clubs. Mais l'amitié étant sacrée, et étant donné la gentillesse de l'accueil de Marcassin lors de notre semaine de vacances chez lui à Toulon, nous lui devions bien ça.

Rendez-vous rue de l'Aubrac en plein milieu de la nuit, et c'est parti avec Marcassin sur la place passager. Etant d'un bon gabarit, cela m'a permis de bien travailler l'art du pilotage avec du poids sur l'arrière. Cela dit, seule la sortie de Paris obligera à bien bosser la technique, car le reste s'est fait presque exclusivement sur autoroute. Manque de bol, une très grosse averse nous est tombée dessus pendant une bonne partie du voyage.

En chemin, et comme précisé en introduction, nous sommes passés par le Club Med de la Palmyre, histoire d'aller saluer quelques amis de Bruno. Le village est encore tout récent, et les installations sont de haut niveau, comme on peut s'y attendre de la part de cette enseigne. Nous y rencontrons entre autres Léopol, un biker qui s'est impliqué dans la mise sur pieds de Porcaro si j'ai bien compris, encore un personnage étonnant rencontré au gré des pérégrinations avec le club.

Oui. Mais sauf que. Parce que dans la série "mais putain qu'est-ce que je fous là ?", les gens nous ont regardé un peu comme des bêtes curieuses avec nos looks de "blousons noirs", nos démarches de cow-boys engoncés dans nos cuirs, nos barbes de trois jours et nos valises sous les yeux. C'est clair qu'objectivement, on détonnait un peu dans ce monde d'apparences, de statut et de pouvoir.

Autant le dire franchement, j'ai gardé un souvenir assez mitigé du Club Med en Sardaigne où j'ai eu le malheur de séjourner il y a quelques années pour un stage de plongée.

Des GO en rut la moitié du temps, chassant la belette à tout va et à la gentillesse toute commerciale. Des GM ultra maniérés et nombrilistes qui se la pétaient sur leur statut de gros friqués, genre m'as-tu vu avec mon super pré-bronzage garanti 100% UV en boîte, ma démarche de has-been style Aldo dans mes tongs Vuitton en lacets croco, mon slip de bain estampillé "Lamborghini", mes tifs gominés à la super-glu, mon super portable dernier-cri plaqué argent 26 000 megabits, mon Ralph-Lauren rose moulant, ma Rolex toute neuve et mes Ray-Ban de la mort à la Matrix ?????

Oh ouiiiiiiiiii que je m'aime que je m'aime…

Et ça disserte sur ses placements, et sur l'entrevue avec le ministre, et sur les études fâââbuleuses à Princeton du dernier rejeton, et gnagnagna, et gnagnagna….

Parce que malgré les apparences bien "smart", propres et luisantes de tout ce petit Versailles sous les tropiques, bah le soir venu, c'est jamais qu' du ngolo-ngolo dans la case avec la p'tite monitrice de voile faussement prude derrière sa pauv' comédie de sainte-nitouche, minette salariée au lance-pierre dans sa "World Company" qui arrondit grassement ses fins de mois en culbutant joyeusement toutes les tempes grisonnantes et bedonnantes qui lui passent sous la main. Parce que c'est pas le tout de payer pour ces gens-là, encore faut-il en avoir pour son argent…

Et le tout, bien sûr cela va de soi, au nez et à la barbe de Mâ-dddââme ici aussi présente, vieille blondasse siliconée, et qui feint de ne rien voir, trop occupée qu'elle est à mater à longueur de journée le cul athlétique et moulé à la louche de son pseudo-prof de fitness, Monsieur "Yovazysacédlabone", alcoolique notoire et Chippendale de son état en saison creuse… mais même pas encore autant que sa voisine de transat, madame "Chéri-aspire-moi-le-nombril-j'ai-les-fesses-qui-tombent", comtesse de la Bourbonnière de Hutin de Leroy Lespinai-Lombard (36 ème du nom, à vos souhaits), rousse délavée à la tronche botoxée avec sa saloperie de Chiwawa qui braille du matin jusqu'au soir dans son sac Hermès sur mesure à 10 patates.

Ah c'est clair qu'elle est belle la "société"… Bref, un état d'esprit assez particulier, bien éloigné de l'ambiance et des rapports humains que je recherche en vacances. Alors clap des deux mains pour le confort, la bouffe et les équipements, mais zéro pointé pour l'état d'esprit. M'enfin bon, ça ne m'a pas empêché d'avoir une super conversation avec le dénommé "Léopol", un mec super, passionné, authentique et vrai, à se demander ce qu'il fichait là lui aussi.

(NdTaz : Ceci est une vision un peu acide de Baloo, qui n'engage que lui. Tous les villages, GO ainsi que les GM ne correspondent pas tous à cette description. Heureusement pour moi qui a pas mal d'amies à la direction et gestion du Club. J'ai passer pas mal de vacances dans les villages du Club et me suis fait pas mal d'amies parmi les GO et GM que j'ai plaisir à revoir en dehors)

Nous enfourchons donc à nouveau nos machines et repartons direction Cognac, ville que je n'ai pas encore eu l'opportunité de visiter, malgré tous mes voyages professionnels en province. Ce sera l'occasion. Comme mentionné au début de ce brillant CR (ahem..), nous avions RDV chez ADN Motos, un concessionnaire dont je n'avais jamais entendu parler, et qui se trouvait avoir la machine des rêves de Marcassin, toute noire comme il la voulait, très récente et dans un état réellement proche du neuf. Arrivés à l'heure grâce au pilotage efficace de Bruno et à l'aide spontanée d'un mec en Hornet qui nous a montré le chemin sur les dernières centaines de mètres. Top cool.

Rentrés dans la concession, nous recevons un accueil chaleureux de la part des responsables, à savoir Christophe et son épouse. Un aller express à l'atelier, et je sens Marcassin un peu plus tendu qu'a l'accoutumée. Ou était-ce une impression ?

La belle est là sur sa béquille, et le premier coup d'œil suffit pour comprendre qu'elle effectivement en excellent état. Le moteur démarre, et une écoute attentive de la part de Bruno confirme que le haut moteur est absolument nickel, et même qu'il n'a pas encore terminé son rodage. A se demander si celui qui en était chargé n'avait jamais roulé au-dessus des 5000 tours avec cette machine. Bilan des courses, en moins de deux, la décision est prise : on prend la XX. Un beau top-case noir assorti à la carrosserie complète le tout, pour un prix d'ami d'après ce que j'ai pu comprendre.

La conversation se poursuit, je shoote quelques photos de la bête histoire d'immortaliser pour Marcassin le premier contact avec sa nouvelle compagne de route. Nous en profitons pour faire le tour de la concession, histoire d'admirer toutes les belles préparations sur base de roadster ou de sportives. Les accessoires " racing " fusent de partout et les peintures sont chiadées. Bruno et Marcassin en profitent pour prendre quelques babioles à rapporter (fringues, nounours, poignées de guidon…).

Midi !

Christophe nous propose de déjeuner dans une brasserie non loin de là pour nous sustenter. Bonne pioche, cela nous permet de découvrir un peu la ville, sympathique avec ses vieilles façades d'immeubles qui lui donnent un certain cachet. Le resto est sympa, et localisé juste à côté d'une grande boutique spécialisée dans la vente de bouteilles de… Cognac, forcément !

Nous avions vu à moto les plantations de vignes dans les alentours, nous voici avec le nectar ambré qui en résulte. Je tiens d'ailleurs à signaler que l'année 2009 est le centenaire de la reconnaissance officielle du Cognac par les instances nationales, avec le premier des trois textes qui va régir la production et l'AOC qui en résulte : c'est en effet le 1er mai 1909 qu'un décret officialise la délimitation géographique de l'aire de production de ce breuvage. Elle s'étend au département de la Charente-Maritime, à une grande partie de la Charente et à quelques communes des Deux-Sèvres et de la Dordogne.

Bon, cela dit, je ne vais peut-être pas vous faire un topo exhaustif sur le Cognac, mais plutôt vous conseiller la visite de cet excellent site : www.cognac.fr , du Bureau National Interprofessionnel du Cognac.

Vous y trouverez tout votre bonheur, s'il y a des amateurs.

Heureusement que nous avions prévu de la réserve en matière de capacité de chargement, car nous avons délesté le vendeur de quelques sacs. Devait être content de voir débarquer des parigots celui-là… Après un excellent repas, agrémenté des sempiternelles discussions sur les "faux " VFR et les " vrais" VFR (mais si, vous connaissez bien l'histoire de la fameuse cascade pignonesque et burlesque….), nous avons eu la surprise de nous voir offrir le repas aux frais de la concession.

Whaou !

Merci Christophe !

Top départ, non sans avoir auparavant enfilé nos combinaisons de pluie, car vu la couleur du ciel, l'expérience nous a spontanément suggéré de nous protéger avant que le ciel de nous tombe sur la tête. Et ça a pas loupé, c'est le cas de le dire. Et pas qu'un peu avec ça…

Nous avons donc pris notre courage à deux mains (valait mieux ça pour tenir le guidon avec le vent…) et avons tout fait d'une traite par l'autoroute jusqu'à Paname. RAS, à part un top-case farceur qui a passé son temps à s'ouvrir tout seul derrière moi sur l'autoroute. Heureusement que tout était rangé dans la sacoche de réservoir. Encore du matos italien ça…

Pour Bruno et moi, la journée s'est terminée ici, mais pas pour Marcassin qui devait encore prendre un train de nuit pour repartir sur Toulon. J'ai d'ailleurs une pensée pour lui, comme il s'est tapé tous ces kilomètres en passager derrière moi, sans broncher et sans bouger. Les mecs, je sais pas comment vous faites pour supporter une telle torture.

Passager à moto… L'horreur… Mal assis, mal tenu, les jambes pliées, et avec le bruit des échappements au niveau des oreilles…

Ça reste un grand mystère, moi qui au bout d'une dizaine de minutes de ce régime n'a qu'une seule envie : sauter en marche !

Mais bon, je peux comprendre que le jeu en valait la chandelle, puisqu'il y avait une nouvelle XX au bout du chemin !

Salut et à la prochaine si c'est pas avant !

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