Coin des potes - 2007

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25ème Pique Nique des Vielles Routes



Baloo

RDV 7h45 devant le POPB qu’ils avaient dit. Alors si j’ai bien compris, il semble que se profile à l’horizon une journée de mouillage généralisé. En clair une bataille de pistolet à eau. Bon, bah nous v’là bien. Avec cette bande de loustics, ça promet. J’ai acheté en catastrophe la veille le matériel dans une grande surface, histoire de ne pas débarquer les mains vides pour la bataille qui s’annonce. Bon, d’un autre côté, j’ai p’têt eu tort. Après tout, est-ce que les gens bien éduqués tirent sur un adversaire désarmé ? Ben non, c’est clair. Alors j’ai p’têt une chance d’en réchapper… heu… moui, mais d’un autre côté, est-ce que des gens bien élevés s’amusent de toute manière à tirer sur les autres ? Hein ? Bah non forcément… Donc, en gros, de toute façon, armé ou pas, je vais m’en prendre une bonne, alors… autant donner le change un minimum !!! Et pis comme ça, ça fera aussi de moi une personne pas bien élevée…Na !!! Hé ! Hé !.. Chouette !!!… Une de plus ... !!!! Plus on est de fous comme on dit…

A vrai dire, ce qui me branche le plus dans ce genre de balade, c’est les petites routes secondaires qu’on ne va pas manquer de prendre, et qui vont me changer des boulevards parisiens saturés. Arrivé à l’heure prévue, les uns et les autres arrivent tranquillement. Houlà mais c’est qu’y a du matos de pro !!! C’est clair, avec mon petit pétard à deux balles, je me suis clairement sous-équipé. Va falloir ruser, je le sens. C’est bizarre, malgré la publicité faite dans un Motojournal pour tendre la perche à des gens de l’extérieur, il n’y a que des membres du club qui se sont déplacés. Pourtant, les motards en IDF, c’est pas ce qui manque…

Réunion, consignes, et on y va. J’avoue bêtement que je ne me suis absolument pas préoccupé de regarder les panneaux pour la première partie du trajet, je me suis juste contenté de suivre le mouvement. Direction Fontainebleau, on passe par les petites départementales à travers la campagne. Première pause clope-pipi-tchatche. Incroyable comme Prunelle (c’est le nom de ma titine pour ceux qu’auraient pas suivi le dernier épisode !) me donne envie de pisser. J’y étais déjà allé avant de partir, puis dans un bar devant le POPB, et voilà que je remet ça ! Putain, ½ heure en selle et ça me démange ! Encore mieux qu’une soupe aux poireaux !!! Les (bonnes) vibrations du twin peut-être… Hem, enfin bref, passons…

Deuxième pause à « Chépaou », ou encore dit « le Donjon », charmant p’tit bled de campagne bien proprêt sur lui avec ses murs et ses toitures impeccables, ses fleurs, son gazon tondu et sa raie au milieu bien comme y faut, et doté enfin d’un château absolument magnifique. Dire qu’il y a des coins comme ça totalement méconnus à un jet de pierre de Paris… J’en ai profité pour faire les courses dans la supérette à Perette (et son pot de Bridélice) passque j’me suis rendu compte que je n’avais rien amené à bouffer !!! Le thème du jour était pourtant clairement « Pique Nique »… Va comprendre Charles… Nan mais s’tu veux, avec moi des fois faut pas trop chercher…

On remet du gaz jusque dans les profondeurs de la forêt de Fontainebleau, certains semble-t-il ayant pris un malin plaisir à arroser quelques cyclistes au passage. On arrive sur le terrain, en pleine verdure, et il fait chaud et beau. La douche qui s’annonce n’en sera que plus bénéfique… Et certains regards et attitudes ne trompent pas. La vache, ça va péter… et ça a pété !!!! Totalement sous-équipé, avec peu de réserve embarquée et peu de puissance de feu (donc avec un manque notable d’allonge dans le tir), je n’ai d’autre choix que la guérilla : ruse, attente, observation, camouflage, furtivité et adaptation au terrain, vitesse, opportunisme, harcèlement, attaque éclair, retraite tactique voire fuite même si nécessaire…. Telles ont été mes armes face à un ennemi en nombre, les bras remplis de canons longs et épais comme une jambe, ou du dernier cri technologique. Une tactique qui marche d’enfer dans ma situation de « guerrier tiers-mondiste » est celle-ci : roder l’air de rien en n’ayant surtout pas l’air de chercher une cible potentielle ou mieux encore sans se faire remarquer, puis fondre à toute vitesse sur la victime de plusieurs assaillants pour profiter de la situation et des jets croisés, histoire de lui en balancer aussi une couche sans se faire remarquer (et donc d’éviter à tout prix la contre-attaque punitive ciblée et dévastatrice), puis enfin de battre en retraite ni vu ni connu. Putain ça marche !!! Hé, les cocos, c’est pas pour la ramener, mais franchement, y’en a quand même qui s’en sont pris plein la tête par un certain Ricounet et qu’en ont jamais rien su !!! Gnierk, Gnierk Gnierk !!!!! C’est donc finalement assez sec que j’ai terminé ce vaste défouloir pour grands enfants (au contraire de certains n’est-ce pas Averell), pourtant protégés de la tête aux pieds et armés jusqu’aux dents… Comme quoi l’armement…La tête les enfants je vous dit, la tête et c’est tout !!!!

Après avoir fait don de mon pistolet à un gamin tout content qui passait par là (m’en faudra un beaucoup plus puissant l’année prochaine de toute manière !!!) je me suis mis à table histoire de profiter entre autres des financiers et des brownies achetés chez le boulanger à « Chépaou » (à tomber !!!!).

Retour par les petites routes, un peu trop droites à mon goût, sauf pour une petite portion génialissime que certains se feront le plaisir de se faire deux fois d’affilée. On reprend la route, le temps pour moi de constater que l’une des trois pattes de fixations du compteur électronique s’est cassée, avec pour résultat que ledit compteur pendouille vers le bas et tressaute à chaque ondulation ou bosse du bitume. Suuuuuupeeeeer….

- Tu vois Prunelle, je t’aime bien, mais alors là comme ça des fois tu me gonfle, tu le sais ça ???? Et la liste des petites mesquineries s’allonge… Entre nous c’est l’amour vache.

Mouais, ça doit être ça. Avec elle faut souffrir, sinon elle donne pas. Manifestement avec ces ritales, le plaisir à un prix … Que j’en ai un peu marre de payer je dois dire… Alors la prochaine fois ce sera quoi ?

Pause clope et boisson à « Chépaou II », écourtée par l’orage qui nous pendait au nez depuis un petit moment. Deux groupes se sont formés pour la dernière partie, en fonction de la destination finale, et toujours sous la pluie. A 140 à l’heure sous la flotte, sur les bandes blanches à remonter les files entre les caisses… Houlàlà, pas pour moi ça… Je retourne normalement dans la file, et laisse partir les autres. Direction la francilienne, sans encombre jusque chez moi. Juste le temps de mettre un point de « super glu » sur la patte cassée de ma Prunelle en attendant mieux … et aussi :

- mettre de l’essence pour la prochaine fois…
- pis encore de la nettoyer au jet…
- pis de l’essuyer…
- pis de la passer au polish
- pis de vérifier pour la dixième fois qu’elle est bien stable sur sa béquille…
- pis de la caresser…
- pis de lui souhaiter bonne nuit…
- pis de lui jeter un dernier coup d’œil en me retournant juste avant la fermeture de la porte du garage…

Haaa !!! … Kesse’ vous voulez … L’Amour ….. Ben ouais …



Solo

Kronik moto  par Solo

"Le pique-nique des potes"

Suite au dernier courrier du bureau, j'ai décidé de publier une chronique mensuelle, afin de faire vivre le coin des potes.

J'en entends déjà qui soupire au fond, il n'y aura pas d'interrogation écrite sur l'Histoire de la motocyclette et ce sera condensé sur un objectif, dépeindre une tranche de vie motarde, un tableau de notre passion.

Ce qui m'a séduit dans ce dimanche, c'est le côté délirant qui se préparait depuis longtemps, les provocations jobartimesques et les supputations sur la puissance des flingues. Je suis resté bloqué sur l'humour d'Audiard et je retrouve un peu l'ambiance « des tontons flingueurs ».

« Des bateaux, des équipées motardes », j'en ai pris beaucoup, mais cela était souvent superficiel, m'as-tu-vu et frimeur.. J' arrive à un âge où je préfère rouler seul qu'entourer de bouffons méprisants qui me font la leçons. Sans le Moto Club des Potes, je serais sûrement désolidarisé de l'ensemble du monde moto. Un vieil ours, sauvé de l'hibernation par le Taz !

Samedi soir, je m'arrache au cocon familial avec le B52. Direction Paname, sans prendre l'autor, pas envie d'engraisser Cofiroute, j'ai un dent contre eux. Je vous expliquerai pourquoi prochainement. Je taille la route pour aller crécher chez le Jé et Talau.

Je tente bien de coller une Lotus Elise pour mater le brin de fille entraperçu. Peine perdue, pfuiitt ! Envolée la belle anglaise ...

Je fais une pause à Jouy en Jojasse, à côté de HEC. Souvenez-vous le lâcher de tracts en hélico au-dessus du sommet du G7.... Je reste là à me passer mon scénario en cinémascope, je me fais mon cinéma. Pour un peu, j'entends la BM de Miguel qui klaxonne !

Bon, j'avais promis de rester zen, pour les allusions, consulter la page des éditions. J'arrive enfin en vue du Technocentre, là où les cerveaux phosphorent sur les Renault de demain ... Toxique !

J'arrive à retrouver à peu près la casa del tourtereaux. Pris en charge par le couple « Made in MCP », je me relaxe !

On fait même une fructueuse réunion de coordonnateurs de balade. Faut dire qu'il se prépare une Tourangelle new look !!

Je défends mon casse-croute face à Roméo, le félin de Talau. Connait pas le côté épineux du Solo, le matou ...

Dimanche réveil, 7 piges, café noir, j'enfourche mon destrier, direction Paname. Un peu dur, le démarrage  à froid, pour rejoindre Bercy !

C'est rien à côté du tronçon d'autoroute, pris dès le départ. Au départ, ça roule cool, j'observe le ballet des motos qui circulent, se regroupent. Je crains de me faire distancer, je sais qu'il y a des fermeurs mais c'est gonflant de faire l'élastique en fin de peloton.

Tout à coup je vois enfin le bordel se dissiper, ça devient  très lisile, les caisses en rang d'oignons bien sage et le peloton MCP « Groupireee ». C'est mon heure, je vais tous les pourrir !

Je mets gaz et je vois des bras qui me font des grands signes, j'arrive à passer voie de gauche, à découvert, devant deux radars.... Qualifié en pole position, la boîte à lettres le dira !

Je suis surpris de trouver de si belles choses à quelques encablures de Paris. On fera une pause dans un petit village médiéval, avec une immense forteresse. Pour le coup,la boulangerie a plus de succès que les vieilles pierres ! Sympa l'itinéraire forestier, un peu trop de vélos quand même, faudrait voir à libérer le circuit... euh, l'itinéraire, les Poulidor du dimanche !

Est-ce qu'on se prend pour des champions, nous ?

Certainement à entendre les conversations à la Joe Bar team au café !

Moi,je m'en fiche, je roule en catégorie « Vintage ».

Taz mesure le temps qui passe depuis le début du club à la croissance d'une glycine qui a absorbé une barre de ferronnerie, face à la terrasse du café.

Vingt cinq piges, je repense aux bécanes de cette époque, les Bol d'or, les série Z de Kawa, les 1100 XS, une flopée de meules mythiques. Fallait quand même se battre avec pour aller vite !

Nous arrivons sur le site de la guérilla, je médite sur la puissance des propulseurs du Taz et d'Averell, dit « Nicolas le jardinier ». Les sulfateuses de jardin, c'est l'idée ultime, puissance et contenance. Ils sont venus avec les réservoirs supplémentaires dans lesquels je puise lâchement car je n'ai qu'un modeste pistolet qui fait des pipis d'oiseau.

Le caractère de chacun se révèle dans l'adversité et le danger.

Olaf cherche des excuses pour se protéger, Le Jé est en couverture pour assurer les arrières de sa belle, ils sont déguisés en spermatazoïde. Harry ,toujours fair-play ,manque de gniack,on sent qu'il n'a pas l'âme d'une water-killer.

Averell sort le préservatif XXL, les tongs et forme équipe avec le Taz. Dur de s'approcher,on se fait karschérisé à la lance à eau,genre engin anti-émeute. On se croirait un soir de match OM-PSG !

Des alliances se créaient pour remplir la combine de pluie de Nicolas, le putsch salutaire.

JPF, stoïque, fait le reportage photo.

Rocky se bat pour garder son clopiot au sec et Mario finira par nous faire le mannequin sexy.

Baloo est discret et efficace dans l'action.

Moi, j'en prends plein la quiche pour pas un rond !

Qand on pense que je vais me taper 200 bornes sous la flotte au retour !Ce sont ce que le Taz appelle des micro-orages !

Après un repas réparateur pendant lequel les provocations fusent sur les aptitudes de certains au pilotage, on remonte sur nos meules pour aller vérifier qui dit vrai.

Taz semble avoir trouver l'arme fatale, il se délecte en remontant le cortége, en plaçant quelques coups de gaz rageurs et des wheelings de folie 1,2,3 et repose de la machine en 4. Trop « poussive » the ultimate black bike!

JPF et Taz nous montrent quelques portions de « leur terrain de jeux quand ils roulent OFF ».

On se sépare autour d'un dernier kawa, le retour sur Paname promet d'être toxique  car la flotte arrive !

Moi, je repars vers ma Touraine sous la drache. Je me fixe une petit objectif pour me motiver, genre retour en deux plombes sans reprendre l'A10 et je m'y tiens.

Facile, il suffit d'avoir une faible conso pour ne pas ravitailler et une vessie qui n'appelle pas au secours tous les 80 bornes....

Merci à tous pour ce très bon dimanche !!

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