On prend la route malgré la pluie, le froid. Le fait de sortir de Paris par la N1 avec tous ses feux est toujours aussi compliqué. Tout se passe au Top, on s'enfonce petit à petit dans l'obscurité de la campagne et dans ce noir absolu la lueur de ces douze motos vient donner de la couleur à ce paysage.

Le rythme se prend tranquillement 60/70 km/h. Vu les conditions météo la prudence est de mise. Je fais marquer rapidement un arrêt au groupe pour un chocolat salutaire, et l'ensemble des membres malgré l'heure de départ, le froid et la pluie est souriant.

Même Solo venu de Tours pour faire cette balade est Happy, les petits nouveaux aussi.

Les clients de ce troquet nous regardent comme s'ils avaient vu des chevaliers d'un autre temps; dehors il flotte de plus en plus fort et nous sommes à rire et déconner ... de VRAI MÔMES ...

On reprend la route juste le temps de sécher pour certains. Le soleil se levant sur ces terres agricoles avec cette brume causée par la pluie est un spectacle extraordinaire. Nous quittons la N1 pour prendre les petites départementales à partir de Beauvais. La route défile et plus on avance vers le Touquet, plus je ressens l'homogénéité du groupe. Chacun a trouvé sa place, nouveaux et anciens arrivent à rouler en totale osmose. C'est aussi cela le Club !

Le but de cette balade au début des années 80 était de faire connaître le Touquet en dehors de l'enduro du même nom. Par la suite elle est devenue un prétexte pour faire rouler les potes à l'automne et leur apprendre à rouler dans des conditions différentes voire des fois extrêmes, leur permettre de parfaire leur expérience de la conduite en groupe avec des conditions météo difficiles. Depuis sa création malgré les conditions parfois extrêmes, tous ses participants ont trouvé cette balade géante.

Nous voici à notre deuxième arrêt Chocolat. Un bonheur !! Surtout pour les passagères ...

Les anecdotes fusent, une superbe ambiance pour cette Der des Der. Harry nous annonce qu'il doit nous quitter en urgence pour raison familiale mais il promet de nous tel le soir pour nous tenir au courant, Il est bien rentré mais était malgré tout triste de quitter le groupe car la chaleur humaine qui y régnait faisait oublier le froid extérieur.

On reprend la route pour finir par les toutes petites départementales les 52 dernières bornes qui nous séparent du Touquet.