Coin des potes - 2003
En cette fin d'année 2004, nous avons décidé de coloriser ces pages faites en 2003
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le Bureau du MC des Potes

Dur - Dur Touquet - 2003

 

Les yeux rivés sur le point de corde, je suis bien placé en intérieur du grand gauche en descente qui commande la ligne droite des stands.

La roue avant bien positionnée pour me glisser entre les deux furieux qui me précèdent, je suis sûr que ma position d’attente pendant la course va payer et que je vais remporter cette dernière manche du championnat du monde .

A moi la victoire , le champagne et le titre tant attendu. En quelques fractions de seconde, défile dans ma tête la soirée d’hier avec mes potes Rougerie et Sarron, sans oublier Barry et Giacomo, toujours partants pour une petite fête d’avant course.

Oubliés les bastons pour la pôle, en dehors de la piste on partage tout. Un conseil de Giacomo pour mieux sortir de la chicane et prendre la ligne droite du « Mistral » , quelques pièces officielles prêtées par Barry pour ma 500 « compé client » et tant pis si ça leur coûte de précieux points pour le championnat.

C’est peut être ce que s’est dit Barry quand je lui ai fait l’inter dans le double droite du Bausset.

C’est marrant mais du coin de l’œil j’ai cru apercevoir un sourire sur le visage du commissaire de piste, il a dû apprécier.

Faut dire qu’au tour précédant c’est au même endroit que j’avais déposé Cecotto et Katayama Tout se passait bien jusqu’à ce bruit strident qui me déchire les tympans, check list rapide : la partie cycle est toujours au top, le compte tout est toujours à 14 000 et le moteur pousse toujours autant.

C’est pas vrai, pas dans le dernier tour ! Faut que ça tienne jusqu’au drapeau. Sensation d’oppression sur la poitrine, le cœur qui accélère.

Hein, quoi ? Mais c’est quoi encore ce truc qui me chatouille le nez malgré le casque ?

Alors là, dure réalité : j’ouvre les yeux et je me retrouve nez à nez avec le chien , couché sur ma poitrine et qui vient me prévenir que le son du réveil le gêne et qu’il faut que je me lève.

Et bien oui, le championnat c’est pas pour moi. Le souffle court, le cœur qui bat la chamade, je m’assied au bord du lit en tentant de rattraper des bribes de ce rêve ( faut rien laisser perdre ) mais c’est trop tard il est parti.

Je reprends peu à peu mes esprits et je pense à la journée qui m’attend : et bien oui, je n’ai pas mis mon réveil à 5h30 sans raisons , rendez-vous à 6h30 porte d’Aubervilliers pour la balade du Touquet .

Bien que la météo annonce du froid , faut pas manquer la dernière sortie de la saison. La mise en route étant un peu difficile, je décolle à 6h30, pas vraiment en avance, va pas falloir traîner en route.

Peu de feux au rouge sur la N20, file de droite sur le périph pour faire attention aux radars ( paraît qu’il y en avait un porte de Bagnolet ? pas vu ).

En arrivant porte d’Aubervilliers, toujours pas en avance, je m’attends à trouver une dizaine de motos, j’avais lu sur le forum qu’on annonçait 19 participants mais il y a eu des abandons avant la course parce que je n’en voit que 3 !!!

Y en a tant que ça qui sont encore plus en retard que moi ? Les courageux sont : Badboy , équipé grand froid de la tête aux pieds et impatient de démarrer, Blaurry et Taz.

Quelques minutes plus tard , un ronflement qui nous rappelle quelque chose ( mais non c’est pas TAZ qui s’est endormi ) et le ZX9R bleu de Stinger précède Germaine et Lau.

Bonne surprise de revoir Stinger qui a profité de son passage à Lutèce pour venir rouler avec nous. Et là j’ai un scoop à vous révéler : Le MCP a battu un record qui, je pense, sera dur à égaler.

Pour la balade du Touquet, départ Paris/ retour Paris en 5 minutes pour le meilleur temps Stinger et Germaine à égalité ) avec un point de destination retour à la porte d’Aubervilliers.

Et bien oui, balade annulée vu la météo plus qu’humide sur la destination ( merci à Mack , notre grenouille météo, qui nous a annoncé le désastre ).

Germaine a bien usé de sa force de persuasion pour annuler l’annulation, puis en désespoir de cause d’orienter la balade vers l’est pour fuir les nuages, mais il n’a pas réussi, le respect de la sécurité du groupe a prévalu sur l’envie de rouler ensemble.

Puisqu’on s’est tous levés de bonne heure, on va pas se quitter comme ça. Direction Bastille pour un petit déjeuner matinal qui se traduira par un brunch conséquent pour Stinger qui doit prendre des forces avant d’affronter la route du retour en Bretagne.

Taz a tenté de pêcher une nouvelle adhérente pour le MCP, on verra bien si elle vient à la brasserie écouter la suite des aventures motocyclistes, faut dire qu’à 7h du matin dans une brasserie déserte, ça porte loin une voix corse.

Les motos, garées devant le café, on attiré quelques regards de badauds, dont un qui, paraît-il aurait haussé les épaules d’un air moqueur en regardant la mienne après avoir admiré un ZX9R , un 1300 CB et un bac à huile jaune ( et ptêt aussi un bandit bleu mais là je suis pas sûr ).

D’abord je ne l’ai pas vu, donc je me méfie de la mauvaise foi de mes témoins, et en plus même si c’est vrai je m’en moque.

Après un dernier regard au ciel qui ne s’améliore pas, il ne nous reste plus qu’à nous séparer.

Une petite glissouille au rétrogradage sur la chaussée mouillée du quai de Bastille me rappelle qu’il faut y aller doucement. Je fais un bout de la route du retour avec Germaine et nous nous séparons sur la N20, chacun rentre chez soi se sécher un peu et se réchauffer.

Finalement , pour la première fois que je la fais cette balade du Touquet, c’est pas si difficile que ça !!!!!

JB7qui s’excuse auprès des vrais pilotes ( la grenouille verte auxerroise par exemple ) pour les libertés d’interprétation sur le circuit du Castelet.

JB7




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