Coin des potes - 2002
Balade des Settons
En cette fin d'année 2004, nous avons décidé de coloriser ces pages faites en 2002
Comme on dit, un site qui n'évolue pas est un site qui se meurt :-)))))
le Bureau du MC des Potes

Les Settons par Big Dave

Samedi 1ère ballade avec le MCDP, cela fait une semaine que je possède mon Fazer flambant neuf, après 3 ans passés sans toucher à une moto.

Je ressors ma panoplie du parfait motard de vieux cartons et prépare mon sac à dos avec tout l'attirail de camping nécessaire. Il y a dans l'air comme un parfum de départ en colonies de vacances. Après un p'tit déj sommaire ( puiqu'il paraît qu'on doit s'arrêter sur la route pour en prendre un de plus consistant ) je me dirige vers le POPB pour retrouver la bande de joyeux lurons.

Sur place, je retrouve Valy, IndyBob, PhiPhi et Mister Clean les autres arriveront par la suite.

On m'aide à fixer le sac à dos sur la place passager, et je vais ensuite faire le plein de mon engin en compagnie de Prowler, qui en profite pour me mettre 150m dans la vue à chaque feu vert.

Photo de groupe en compagnie d'une charmante fille, Blaurry me dit-on, passée nous voir juste avant de partir à son taf ( et qui visiblement a les boules de pas venir avec nous ).

Briefing du Taz avant le départ et en route pour de nouvelles aventures... En ce week-end réputé mortel de Pentecôte, le Taz, prudemment, taille la route pour nous. Il faut le voir, empreint d'une grande délicatesse à l'image de son pseudo, signaler au caisseux handicapés du rétroviseur, qu'il y a des motards derrière eux, et que ça serait pas mal de leur laisser de la place pour passer.

L'air est frais, mais la pluie tant redoutée n'apparaîtra à aucun moment du long périple et c'est tant pis pour les foies jaunes qui sont restés chez eux. Le compteur des kms s'incrémente gentiment, l'aiguille du compte-tours oscille entre 5000 et 6000 tours, mon rodâge se passe impeccablement.

Toutefois, j'attends toujours que la pause p'tit déj arrive, et plus les Kms passent, plus mon estomac crie famine ! Visiblement, je ne suis pas le seul, et on s'arrête donc sur le coup des midi à Auxerre dans une cafétéria pour recharcher les accus.

Le Taz, pour quelqu'un qui n'a pas faim, a sur un plateau de quoi en remplir 3 !

Arrivés au camping des Settons, chacun monte sa tente, les premiers qui finissent aidant les autres.

Phiphi organise la collecte des fonds pour la bouffe du we et se mets à l'oeuvre pour nourrir la bande de morfales qu'il aura à table le soir-même.

Le camping-car affrêté par Nadia et ses fauves jouera tout le long du week-end un rôle décisif dans tout ce qui concerne la logistique. L'après-midi se passe paisiblement, un petit café, une ballade en pédalo sur le lac avec Lolo pour s'ouvrir l'apétit et nous voilà fin prêts à engloutir quelques plâtrées de spaghetti bolognaises délicatement préparés par Phiphi. Entre temps, une tortue Ninja nous à rejoint, il s'agit de Nitrous qui nous gratifiera tout le long de la soirée de vannes plus ou moins " politiquement correct ". Taz nous le présente comme l'homme à suivre lors de la ballade qui aura lieu le lendemain et ses récits de guerrier du bitume commencent à me faire redouter ma présence dans l'arsouille qui commence à se préparer.

Le repas terminé, une séance de séchage de vaisselle façon " Zulugirl " nous aura permis d'effectuer les étirements nécessaires après 250 kms passés sur la moto. En matière de nettoyage, nous avons un grand maître avec nous. M. Clean nous gratifie d'une séance intense de briquage de moto et des casques de chacun. Nickel, tout brille ! Un petit tour au café du coin ( fuck : pas de billard, je vais pas pouvoir déplumer le Taz ) et la soirée s'achève tranquillement alors qu'on attend toujours Sandro et Trinity ( l'Arlésienne, car on ne la verra jamais ).

Tout le monde s'endort dans son petit chez soi excepté JB6 et M. Clean qui attendront Sandro et Trinity jusqu'à 3h00 du mat !

Dimanche Le jour se lève et le Taz est à l'affût, appareil photo en main pour traquer la tronche en vrac des bienheureux campeurs.

Mention spéciale pour Sandro en tee-shirt-bandana-calbut et bottes au saut du lit. Le même Sandro nous fera une magnifique démonstration du multi-usage d'une bouteille de propan ( si,si, on peut faire chauffer son Nesquick avec ).

Une fois le p'tit déj pris et la toilette faite, le programme de la journée off se met en place : activités lacustres pour les uns, culturelles ou purement motardes pour les autres. Me voilà donc derrière Phiphi qui ouvre la route façon " chauffons un peu les pneus ".

Dans une grande courbe en dévers je me fais une petite frayeur due à mon manque d'expérience ( et non couillon, il ne faut pas freiner dans les virages ! ). M. Clean recherche ses repères sur son tout nouveau TDM et a du mal à suivre, le rythme diminue alors, et c'est Nitrous qui connait bien la région qui ouvre la route, paisiblement. Tout à coup, un peu avant d'arriver au village étape pour la bouffe de midi, Nitrous se lâche dans une série de grandes courbes où c'est un régal de le voir se déhancher sur sa monture avec une facilité déconcertante. Comme il n'enroule pas très fort, j'arrive à le garder en visuel, et nous voilà tous rassemblés à Autun pour la pause déjeuner.

Petit resto sur la place principale du village, le vin ( consommé avec modération ) est bon, la bouffe est moyenne, le service très long, les prestations des autochtones amusantes mais pas très captivantes, il nous tarde de reprendre la route. Un parfum d'arsouille est dans l'air ... A peine sortis d'autun et sans crier gare l'allure devient tout à coup beaucoup plus vive. Les secousses dans mon casque ainsi que l'aiguille du compte-tours me préviennent que je dépasse allègrement les préconisations de mon concessionnaire, je ralentis donc. Qui plus est le slalom entre les voitures n'est pas encore dans mes habitudes et je me fais vite distancer par les furieux qui au loin semblent avoir oublié comment marchaient leurs freins. Un peu plus loin, je dépasse un ZZR et un VFR jaune qui, bizarre, ne me saluent pas au passage.

Quelques virages après, je retrouve les leader du groupes garés à l'entrée d'un patelin, hilares et tout à coup je comprends pourquoi ceux que j'ai dépassés auparavent faisaient la gueule. Aparrement, ce grand farceur de Sandro aurait fait une démonstration de grands déhanchés au VFR jaune dans le plus pur style " t'as vu comment je te pourrris avec les 42 CV de mon Africa twin ". Je décide de mémoriser dans mes tablettes cet épisode sous le nom de " Saga Africa Twin ".

La queue du peloton nous ayant rejoints, nous rentrons, toujours à allure soutenue ( il ne faudrait pas inquiéter le Taz qui nous attend pour 17h00 ), vers le campement. Je commence à me sentir à l'aise, au fur et à mesure que je me rapproche de la fin du rôdage de mon Fazer.

Arrivés aux Settons, et une fois les annecdotes recensées, nous allons boire un pot tranquiles et repus ou presque. Je me rends compte que je n'ai plus de cigarettes et, comme c'est dommage ils n'en vendent pas au bar de la plage, zut alors ! je suis obligé de retourner à Chateau-Chinon pour en acheter ! Prowler, en bon camarade, propose de m'accompagner et ouvre la route... Il s'ensuit un de mes meilleurs moments de ma résurection de motard, c'est un véritable plaisir que de me coller dans les trajectoires du SV de Prowler, beaucoup plus à l'aise que moi dans le dépassement des " chicanes mobiles ", mais que j'arrive à reprendre grâce à mes CV supplémentaires.

Arrivés au tabac du coin et en possession du motif de notre escapade, nous retournons direct au campement ou Prowler me suggère d'ouvrir la route. J'hésite un peu en lui disant que moi devant, on rentrera beaucoup moins vite. Il me rassure en répondant que si je bouchonne, il passera devant. Je m'efforce donc de ne pas le ralentir, et pour la première fois, je pousse les rapports de mon Fazer à la limite de l'entrée dans la zone rouge. Je m'applique du mieux que je peux en jetant de temps en temps un coup d'oeil aux retros pour voir si le SV y est. Le malin, il est dans l'aspi et placé de telle sorte que 9 fois sur 10 je ne le vois pas. A la sortie d'un virage duquel suit une grande ligne droite il déboîte et commence à me doubler ( beaucoup plus coupleux que moi son Twin ) mais je tombe un rapport, ouvre les gaz à fond et la cavalerie arrive en renfort. Exit Prowler qui se replace sagement derrière moi, un bref coup d'oeil au compteur, fichtre on est déjà à 180, ça marche bien le Fazer !

Une fois rentrés au campement, Prowler me rassure en me disant qu'on a mis le même temps au retour qu'à l'aller et me congratule pour la prise en main d'une moto toute récemment acquise. Je suis aux anges. Le repas et la soirée se passent toujours de façon agréable. Pourtant, je sens qu'un grand complot se trame dans mon dos. Il semblerait que mon intronisation dans le club soit le motif de ces messes basses. On commence à me préparer psychologiquement au pire.

Je vais devoir affronter une épreuve terrible ! ! !

Alors, sache ceci lecteur : que tu sois simple visiteur ou bien désireux de rentrer dans la famille du MCDP, il ne te sera rien dévoilé du grand mystère de l'intronisation. Sache simplement que cette épreuve est cruelle, terrible, et qu'il m'a fallu tout mon courage pour l'affronter. Je ne plaisante pas. Une fois mon intronisation faite, on va faire un tour au bistrot du coin. Sandro nous fait un one-man show des plus burlesques. Décidémment on ne s'ennuie pas au moto-club des potes.

De retour aux tentes, tout le monde va se pioter mais visiblement, Sandro et moi-même avons du mal à nous endormir, et dans ces cas-là que fait-on ? On chante. Il s'ensuit une série de " je chante n'importe quoi " avec mention spéciale pour la reprise très personnelle de Sandro du groupe " il était une fois " où avec une facilité déconcertante il passe de la voix du chanteur à la chanteuse. Un grand moment artistique.

Lundi Malheureusement, les motards incultes qui nous accompagnent semblent être de piètres mélomanes, et comme tout remerciement nous avons droit à nous retrouver réveillés par un démontage en règle de nos tentes au petit matin. Dur, dur d'être un artiste incompris.

P'tit déj au chalumeau, puis pliage des tentes. Il commence à y avoir une ambiance de retour dans l'air et déjà une certaine mélancolie émane du groupe tout entier. On était bien ici, pourquoi on rentre hein ? snif ... Alors pour pallier à la morosité, Hugo le farceur nous fournit le remède : des pistolets à eau. Il s'ensuit une gigantesque water-gun fighting party qui dégénerera en vidage de seau dans la gueule. Mais après tout, qu'importe le flacon pourvu qu'on ait l'ivresse ... D'ailleurs, maintenant qu'on est bien mouillés, allons jusqu'au bout : je décide d'aller faire trempette dans l'eau du lac ( putain ! elle caille quand même ), et comme seul compagnon j'ai bien sûr le courageux Sandro qui lui non plus n'y reste pas longtemps. Séance de bronzette pour réchauffer le corps et le repas de midi arrive avec des cotelettes de porc préparées par IndyBob d'une main de maître.

Le campement une fois défait, nous voilà donc tous reparti vers Paname à une allure pépère, un peu trop peut-être au début, on gêne les voitures qui veulent nous doubler ! Il fait chaud, la route est chargée, la vigilence est de mise. Les arrêts seront fréquents.

Tout le monde se dit au revoir sur le dernier péage de l'A6 avant Paris. Certains se retrouveront au bar des spectacles pour ainsi mettre fin à un week-end excellent, où la convivialité et la bonne humeur auront été sans cesse présentes.

En me retrouvant seul chez moi à ranger tout mon bordel, j'avais le cafard, mais je prenais pleinement conscience de l'esprit que Taz a réussi à insufler dans ce club. La ville de Paris me paraissait soudain plus humaine, plus chaleureuse, plus vivante ...

Merci à tous ceux qui étaient là et à bientôt pour de nouvelles aventures !

Big Dave


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