Interview de Bertrand Thiébault
Taz :

Tout d'abord merci à Marguerite Trinquand dit la belle Margot, jeune et ravissante archiviste à Moto Journal depuis, heu... toujours, qui nous a fourni quelques photos sorties des placards du canard.

Merci aussi à Bertrand d'avoir joué le jeu et fourni aussi pas mal de photos et, pour finir, merci à mes complices qui m'ont communiqué certaines infos et photos ; en gros qui ont balancé sur Thiebs !

Maintenant, avant de commencer ce reportage, j'aimerai dire qu'il y a des photos à profusion par rapport aux autres interviews car Bertrand étant journaliste, mais avant tout photographe, certaines photos ont marqué nos mémoires. Elles se devaient donc d'être là avec les explications qui vont bien de son auteur. D'autres... je n'en dirais pas plus, à vous de les découvrir !

Note : Tous les droits photographiques de ce reportage sont à mettre aux crédits de : Bertrand Thiébault, Moto Journal, Nicolas Sonina ou D.R., il suffit de passer votre mulot dessus.

©photo Bertrand Thiébault

Tout d'abord, qui est Bertrand Thiébault ?

Taz :

Bon, en quelques motos, peux-tu faire une présentation, âge, sexe, etc ?

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Thiebs :

Journaliste moto & photographe, pigiste, travailleur indépendant, 134 ans, 3,12 m, 12,7 kg, 246 ch non bridés, sexe indéterminé, empattement variable...

Plus sérieusement, j'ai passé la barre des 40 ans - sans me prendre les pieds dedans ! -, mon numéro de sécu commence par un 1, pas marié mais en couple, deux enfants, quelques motos, quelques vélos, des cannes à pêche...

Après 25 années de vie parisienne et près de 20 à la rédaction de Moto Journal, je réside désormais à la campagne, pas bien loin de Colombey-les-deux-Eglises, en Champagne. Et avec bonheur ! Je bosse donc en indépendant et à distance depuis ma base champêtre, puis Paris n'est qu'à 2h d'ici.

L'interview

Taz :

Bon, on va commencer l'interview.

Mais avant pourquoi " Thiebs " en pseudo ?
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Thiebs :

Ça doit être mon côté feignasse : c'est plus court à écrire que " Bertrand Thiébault ".

En réalité, je ne sais plus trop qui a commencé à m'appeler comme ça à mes débuts à MJ, au siècle passé... Magot ? Bar2 ? Vedel ? Sebil' ? Ou alors Alzheimer ???

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Taz :

Maintenant quelle a été ta première moto ?

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Thiebs :

Une Yamaha 125 TY, achetée pile le jour de mes 16 ans, permis A1 tout frais en poche. À l'époque j'étais fan de trial, je ne savais même pas que les motos avaient le droit de rouler sur la route !

©photo Bertrand Thiébault
Yamaha 125 TY

.Taz :  Et ensuite ?
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Thiebs :

Des motos de trial : Bultaco 350 Sherpa, Beta TR32, puis un peu de tout, souvent des trucs un rien décalés, genre Yam 600 SRX mono, 1500 GoldWing, BMW R75/6, Harley-Davidson...

J'ai cumulé à un moment, un rêve de môme que d'avoir tout plein de motos dans le garage ! Puis c'était davantage des contraintes que du plaisir, alors j'ai tout bazardé.

Aujourd'hui, il me reste une Suzuki 650 Freewind en véhicule utilitaire, puis ma BSA B31, un mono 350 cm3 de 1958 pour écumer les petites routes du coin, avec des pointes à 80 km/h !

Puis il y a aussi pas mal de motos d'essais qui passent entre mes mains.

©photo Bertrand Thiébault
©photo Bertrand Thiébault
Ma BSA 350 B31 -1958
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Taz :

Thiebs et Moto Journal, ça commence quand ?

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Thiebs :

Vers 1987 je crois. J'avais fait mes premières armes à Moto 1, juste après la mort de Coluche, puis Moto Journal m'a rapidement débauché. À l'époque pour m'occuper de la rubrique Tout-Terrain avec Jean-Aignan Museau (qui œuvre désormais à MR), puis j'ai dérivé sur les essais en tant que photographe, et parallèlement sur les GP vitesse que j'ai suivi pendant une bonne dizaine d'année.

Je n'ai jamais voulu être enfermé dans un genre, une case. J'aime toucher à tout : essayer une moto un jour, interviewer un pilote le lendemain, enchaîné sur un reportage, une séance photo...

J'ai même quitté la moto pendant 4 ans histoire de m'occuper d'un canard de VTT (magazine BIKE) en tant que rédac' chef !

Je suis tout de même revenu à mes premiers amours motorisés, mais désormais comme journaliste indépendant, même si je travaille toujours pas mal pour MJ. Moto Journal, ça reste ma famille !

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Taz :

Merci ! Mais je me suis laissé dire que tu es arrivé dans la presse moto par un exploit lors d'un comparatif entre Moto Verte et Moto Crampons que personne ne t'avait demandé. Tu peux nous en dire plus ?

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Thiebs :

T'es bien informé !

Le premier magazine moto que j'ai lu étant minot était Moto Verte. Je me souviens, c'était un numéro avec une Yam 125 DTE en couverture. Et dès les premières pages, j'ai su que c'était ce métier-là que je voulais faire : journaliste moto.

Lorsque son concurrent Moto Crampons est sorti quelques années plus tard, j'ai écrit spontanément un comparatif entre les deux mag', comparatif que j'ai envoyé aux deux rédactions. Quelques jours après, à quelques minutes d'intervalle, les deux rédacteurs en chef de l'époque, Gilles Mallet pour Moto Verte et Reynald Lecerf pour Moto Crampons, m'ont appelé en me demandant de passer les voir.

Je devais avoir 15 piges et encore un peu d'acné, mais déjà la certitude que ma voie était là, dans la presse moto.
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Taz :

J'ai ouï dire aussi que t'as eu une expérience en side, avec au guidon notre pote Pierrot Vedel. Raconte...

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Thiebs :

Quand je suis arrivé à MJ fin des années 80, y'avait une sacrée bande avec les Magot, Bar2, Momo, Micou, Salvaire, et bien sûr Pierrot Vedel !

Pierrot, c'était le spécialiste des "moutons à 5 pattes", dont le sidecar. Si d'autres t'auraient lâché dans la nature sur trois roues pour voir au bout combien de virages tu allais mettre la "cabane sur le chien", Pierrot avait ce côté paternel, limite éducateur social. Alors il t'emmenait, il t'expliquait, puis il cherchait aussi à te montrer que lui "savait". Dans le panier, t'avais intérêt à rentrer les oreilles quand il frôlait les bagnoles ! Même s'il devait se faire dessus (!) de temps en temps, il n'en montrait rien, fier comme tout, le menton en avant. Bar2 le surnommait " 'Ma Dalton ", c'est dire...

©photo D.R.
Pierrot Vedel avec un side BM

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Taz :

Je te rassure, il m'a fait le coup avec un CBR 1000 attelé Beringer Orion, j'ai mis quelques mois à m'en remettre…

T'as d'autres anecdotes croustillantes en moto ? Car depuis que tu taffes dans le milieu, tu dois en avoir quelques belles à nous compter, non ?

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Thiebs :

Oui, j'en ai des sacs remplis, même si je ne fais pas trop dans la nostalgie.

En vrac, j'ai souvenir d'un superbe exter que m'avait fait Christian Sarron sur une MZ lors d'un 24H Moto Journal au Vigeant alors que j'avais l'impression d'être vite sur une sportive... Une belle leçon de trajectoire et d'humilité !

Je me souviens aussi d'un comparatif 600 trail au Pays Basque avec Patrick Igoa, ex-champion de vitesse qui nous guidait sur ses terres et sur ses routes. Pendant que lui se promenait "tranquillos" devant, nous, on attaquait tous comme des barjots pour suivre son rythme de promenade ! Du grand n'importe quoi, mais quelle marrade !!!

Tout comme les sorties en 125 cm3 avec MJ, sur route comme sur circuit : c'est toujours là où il y avait le plus de chutes à la con !

Je revois aussi Sebil - toujours sur un 24H MJ au Vigeant - se bourrer sous mes roues. Je l'accompagne dans le bac à sable, et alors qu'il relève sa moto avec la visière à moitié arrachée, un peu de terre partout, il me lance : " T'as vu, j'ai failli pas me bourrer... ! "

Je revois aussi Philippe Barret, alors rédac' chef, sur une sortie MJ en tout-terrain, et pas vraiment expert dans le domaine. En haut d'un raidillon pourtant pas bien méchant, il arrive rouge explosif comme une cocotte-minute et balance : " C'est là qu'on mesure qu'un abonnement à Eurosport, c'est un peu juste comme préparation physique... ".

En fait, des anecdotes, t'en ramènes des tas à chaque sortie, chaque essai, chaque reportage. Parce que rien ne se passe jamais comme prévu. Les clés de moto paumées, les avions ratés, les pannes, les chutes, les engueulades (oui, ça arrive des fois), les embrouilles avec la maréchaussée : tout ça, ça fait des souvenirs !

Copyright © Les Interviews des Potes by Moto Club des Potes
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Taz :

Peux-tu nous raconter tes plus grands souvenirs d'essayeur moto, de photographe, ou perso.
Pour ma part j'ai souvenir de cette image avec des motos sur la glace...

©photo Bertrand Thiébault

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Thiebs :

Ah oui, un super souvenir, ça ! Mais là, ce n'était pas moi sur la moto, mais Thomas Baujard.

J'étais photographe sur ce reportage (c'est d'ailleurs mon métier, à la base), et j'étais plus rassuré derrière mon 2.8/300 mm qu'à rouler sur une moto aussi piquante qu'un hérisson avec ses 500 clous acérés !

On avait entendu parler d'un type au nord de la Suède qui se traçait des circuits au chasse-neige sur un immense lac gelé. On est allé le rencontrer et voir ce que ça donnait en vrai.

Tom' ne faisait pas le malin au début malgré les "garde-clous" en métal qui enveloppent les pneus. Je le chauffais (par -15°c !) pour qu'il prenne plus d'angle, genou par terre sur la glace histoire de faire quelques beaux docs.

©photo Bertrand Thiébault
©photo Bertrand Thiébault

Évidemment, à force d'enquiller et de prendre confiance, il a fini par s'envoler !

©photo Bertrand Thiébault
©photo Bertrand Thiébault

On est allé rechercher la moto 300 m plus loin : y'a pas de rails ni de bacs à sable là-bas !

©photo Bertrand Thiébault

Ça avait fait un reportage sympa dans MJ. De mon côté, je m'étais bien amusé aussi avec la Volvo de loc',
à toc et en travers complet sur le lac !

Mais pour revenir sur mes souvenirs les plus forts aussi, il y a eu :

La "Diagonale" Deauville/St Tropez :

©photo Bertrand Thiébault

C'est une traversée de la France par les chemins et petites routes, organisé par "Trail-Rando" que j'ai faite il y a quelques semaines pour Moto Journal. Un de mes plus beaux souvenirs de voyage ! Comme quoi, il n'est pas toujours nécessaire d'aller à l'autre bout du monde pour vivre une véritable aventure. Ça se passe parfois juste derrière chez toi.

Fred Bolley et Adrien Chareyre :

©photo Bertrand Thiébault
©photo Bertrand Thiébault

C'était une séance photo avec Fred Bolley et Adrien Chareyre pour un comparatif MJ, deux champions du monde (cross et Supermotard), des types qui ne se prennent pas la tête et qui mettent du gros gaz, quelle que soit la moto, même s'ils sont peu habitués à rouler sur la route.

On s'était bien marré à faire les cons avec des bon gros travers, puis les deux en train de singer les acrobaties moto de la police sur la KTM Supermoto !!!

T'imagine faire ça avec Stoner et Rossi, sur une Kawa ? Ben là, c'était un peu ça, et c'est bien cool !

©photo Bertrand Thiébault

La Moto Guzzi V7 Classic :

©photo D.R.
©photo D.R.

J'adore cette moto (c'est moi au guidon ), y'a pas besoin d'avoir 250 ch pour s'amuser !

Ha !! La présentation presse de la Honda 700 Transalp près du Col de la Bonnette, avec les mélèzes aux couleurs or en automne. Encore un endroit magique et sauvage (mais interdit d'y faire du TT, c'est un Parc Naturel protégé), avec une route sublime pour grimper là-haut.

Pour l'anecdote, si on dort souvent dans des hotels chicos durant les lancements presse, là, Honda avait voulu faire différent, façon aventure avec une nuit sous la tente, à 1 500 m d'altitude. Sympa, l'idée. Seulement, il a fait -15°c dans la nuit ! Certains n'ont pas trop apprécié...

©photo D.R.

Dans mes souvenirs, il y a obligatoirement Olivier Jacque :

J'adorais faire des photos d'OJ, avec son sens de l'attaque, ses attitudes et son agressivité au guidon, avec ces fameuses Jack'Attacks.

©photo Bertrand Thiébault
©photo Bertrand Thiébault

Il y avait parfois des sacrées belles lumières en fin de journée quand les essais prenaient du retard (souvent après une chute, de huile sur la piste... comme ici à Suzuka au Japon, en 2000), tu pouvais donc faire des photos de ce genre, t'éclater vraiment avec un 4/600 mm, alors qu'en course, c'était toujours à midi avec le soleil qui écrase tout.

©photo Bertrand Thiébault©photo Bertrand Thiébault

Là, c'est sa première victoire en 250 cm3, au GP du Brésil en 1996. Ça reste des moments très forts en émotion, même si tu n'es que photographe au cœur de l'action. Je te raconte pas la fête qu'on a fait le soir à Rio avec tout le team !

Quand on parle pilote je ne peux oublier de parler de JMB (Jean-Michel Bayle) :

J'ai une énorme admiration devant le parcours de Jean-Michel Bayle. Je pense que peu de personnes mesure la hauteur de la marche qu'il a du franchir, après avoir dominé la planète motocross et supercross, pour se lancer dans le grand bain des GP vitesse.

Au delà du don naturel et de sa passion pour la moto sous toutes ces formes, ce type a une détermination rare, une volonté sans limite. Voici ce qu'il en dit lui-même :

"Rien que le fait d'y penser est un premier pas vers la réalisation de ses rêves. Ensuite, il suffit d'y croire et de s'en persuader. Et si on vous dit que vous êtes fou, c'est juste la confirmation que vous êtes dans la bonne direction !"

Philosophe aussi, le garçon !

©photo Bertrand Thiébault
©photo Bertrand Thiébault

Cette photo, je l'ai faite durant le tout premier GP de Jean-Michel Bayle, Wild-Card au GP de France 1992 à Magny-Cours sur une Honda 250 SPL privée (faut ne pas se fier à la déco usine et au gros sponsor cigaretier, hein ! Il se faisait prendre 20 km/h dans la ligne droite...).

Il a fini avant-dernier, s'est fait mettre un tour par les leaders... Plus d'un aurait baissé les bras face aux critiques qui s'attendaient certainement à le voir gagner pour sa première course de vitesse !

Lui était réaliste, juste conscient du travail qu'il restait à faire. Et il l'a fait ! Les mauvaises langues diront qu'il n'a jamais gagné un GP, pas plus en 500 qu'en 250, jamais fait podium, mais ce qu'on ne lui retirera pas, c'est sa pole position en 500 à Brno (1996) devant Doohan.

Ce qui prouve ne serait ce qu'un jour, qu'il a bien été le plus rapide du monde. Rien que pour cet instant magique (j'y étais, bien sûr), respect !

NdTaz : Idem que Thiebs sur ce grand bonhomme : JMB

Il faut aussi parler du Tourist Trophy :

Encore de superbes souvenirs de photographe, mais je n'ai jamais eu aussi peur de ma vie ! peur de me prendre une moto dans la tronche, d'en voir un se faire mal, ou pire...

©photo Bertrand Thiébault

Mes sentiments sont très partagés sur cette course, et sur les courses sur route en général. À la fois magiques mais si dangereuses. J'ai beaucoup de respect pour ceux qui s'y risquent, mais la frontière entre courage et inconscience est parfois si proche...

Duel auto-moto :

©photo Bertrand Thiébault
Vidéo à voir sur : ICI

Encore un grand moment, avec Serge Nuques à moto (Yam WR 450 Supermotard) et Jean-Eric Petit en auto (Subaru Impreza WRX groupe N), un face-à-face auto-moto monté avec mon pote Laurent Corric pour un numéro de Moto Journal Spécial Vacances. Je faisais à la fois le texte et les photos, mais aussi journaliste TV pour les vidéos MJ, avec Mathias Lacombe derrière la caméra.

Cette vidéo continue de faire un buzz énorme sur le web, vue près d'un demi-million de fois !!! Du bon boulot et une bonne grosse marrade, c'est tout l'esprit MJ ! Surtout avec ces deux asticots-là !!

Ha ! The Mademoiselle Ducati Desmosedici :

©photo Bertrand Thiébault

Ce n'est pas tous les jours qu'on rentre une Ducat Desmosedici dans un restau/bar à vin ! Mais qu'est ce qu'on ne ferait pas pour verre de Beaujolais à l'œil, hein ?

Le Stunt en duo :

©photo Nicolas Sonina

En passager avec le Duke, prince du stunt ! Encore un sujet pour un Moto Journal Spécial Vacances. Je dois t'avouer que je ne faisais pas le fier en revisitant le kamasutra du stunter, un coup devant, un coup derrière, avec ou sans les mains...

Des Souvenirs j'en ai des tonnes dans ma tête. Pour finir il y a eu l'essai d'une 500 de GP avec toute l'équipe MJ, puis aussi l'an passé, un petit tour en passager avec Vincent Perrot sur un Jetcar de 6 000 ch lors du salon de Pecquencourt.

©photo Bertrand Thiébault
©photo Bertrand Thiébault

Le coude posé sur un réacteur d'avion de chasse de 6 000 ch, ça fait tout bizarre quand on lâche les freins en qu'on envoie la post-combustion !!!

Et dire qu'une demi-heure auparavant, je m'étais gavé d'huîtres... Elles ont bien failli repartir direct à la mer !!

Après ça, quand on te parle d'un truc qui pousse vraiment, tu sais à peu près ce que ça veut dire !

Les bons souvenirs, c'est aussi ma campagne, mes spots à moi ! :

©photo Bertrand Thiébault

Les petites routes derrière chez moi, en Champagne, entre Aube et Haute-Marne, ces paysages, mon village ou il fait bon vivre, ma ch'tite maison au bord de l'eau...

©photo Bertrand Thiébault
©photo Bertrand Thiébault
Tu comprends pourquoi j'ai quitté Paris !
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Taz :

Je sais que tu as refusé les demandes d'interviews de la Vie du Rail, le Chasseur Français, Bisounours Magazine et pas mal d'autres...

Alors, je te pose la question : pourquoi avoir accepté notre demande ?
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Thiebs :

Juste par erreur, j'ai cliqué sur le mauvais truc, je croyais que c'était une offre d'abonnement pour " Tricot Magazine " !

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Taz :

Je me disais aussi...

Tu connais le principe : on ne parle pas que de moto sur nos interviews.

Voici une image de 2008 qui est toujours d'actualité. Peux-tu nous dire de quoi il s'agit, sachant que trouver une image où tu es dessus est une denrée rare, car t'es plus souvent derrière que devant l'objectif...

©photo D.R.

.  
Thiebs :

Ce n'était pas le podium final du "12 barré" aux derniers championnats d'Europe de canoë-kayak, là ?

A moins que ce ne soit la photo officielle du Conseil municipal de Longchamp-sur-Aujon, dont je fais parti (2e en partant de la droite) ? Un petit village aubois de 450 habitants au sein duquel j'œuvre effectivement en tant que Conseiller.

Après avoir évolué aux cotés de personnes aussi individualistes que les sportifs de haut niveau, c'est intéressant de donner un peu de temps aux autres et d'essayer de faire avancer les choses à l'échelle d'une petite commune.

Je trouve ça passionnant, même si la lourdeur administrative est parfois insupportable. J'aime bien bousculer un peu tout ça et mettre quelques coups de pieds dans la fourmillière !

.  
Taz :

J'ai trouvé qu'un homonyme (sûrement ?) a signé un article sur le TGV, ton double ou...?

©photo D.R.

.  
Thiebs :

Il m'arrive d'écrire dans d'autres types de presse que la moto, mais là, promis-juré-craché, ce n'est pas de moi !

Même l'homonymie est imparfaite. Moi, les bars, je les préfère en terrasse et au soleil plutôt qu'enfermé dans un tube qui fonce à 300 km/h.

D'ailleurs, si tu remettais ta tournée ?

.  
Taz :

"Garçon, 2 pineaux blancs !"

Maintenant que l'on est dans le vif du sujet, ton rapport avec les deux roues sans moteur, heu, le vélo, plus particulièrement le VTT... ?

.  
Thiebs :

J'assume !

J'ai découvert le VTT il y a bien longtemps, après une opération du genou, comme beaucoup de pilotes moto, histoire de me remuscler un peu une guibolle. Après avoir craché mes poumons de non-fumeur, j'y ai trouvé sensiblement les mêmes plaisirs qu'à moto tout-terrain, avec en moins le bruit, les bidons d'huile ou d'essence renversés dans le coffre du break, et une mécanique moins contraignante...

Bon, je n'ai jamais été un grand fan de l'effort intense, mais la pratique du VTT à la montagne a été pour moi une véritable révélation !

©photo Bertrand Thiébault

Tu utilises les remontées mécaniques pour grimper au sommet, et tu lâches les freins en descente ! C'est incroyable comme tu arrives à passer fort à VTT avec un vélo moderne tout-suspendu. Faut pas croire, c'est bien un sport mécanique !

Alors rédac' chef à Bike, j'avais organisé une confrontation entre Yves Demaria, champion du monde de motocross, et Fabien Barel, champion du monde VTT de descente : le VTT était le plus rapide dans le technique ! Évidemment, s'il faut mettre un coup de gaz, la moto reprend l'avantage en relance.

Parmi mes faits d'armes à vélo, je me suis tout de même envoyé la monté de l'Alpe d'Huez et ces célèbres 21 virages avec un vélo d'enduro pas léger-léger. Mais le but était ensuite de grimper en téléphérique de l'Alpe d'Huez jusqu'au Pic Blanc (3 300 m) pour dévaler enfin toute la montagne avec le même vélo jusqu'à Allemont, 2 500 m plus bas, en partant sur la neige et sur le tracé de la Megavalanche, une des courses VTT les plus barges de la planète ! Un grand moment !!!

Mais rassures-toi, je ne me suis jamais rasé les guibolles et je n'ai jamais goûté au fameux pot Belge… J'ai pas mal de vélos dans mon garage, je pratique toujours un peu (pas assez d'après ma balance), mais ce n'est vraiment qu'à là montage que je m'éclate vraiment !

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Taz :

J'ai découvert aussi le VTT après mon accident par mes Potes de la moto, et OUI c'est TOP, la preuve !

Sachant que j'en fais en amateur par rapport à toi et eux, je ne resterai qu'un touriste dans ce domaine.

Copyright © Les Interviews des Potes by Moto Club des Potes

Le collège Albert Camus à la Chapelle Saint-Luc (10), ça te rappelle quelques souvenirs ?
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Thiebs :

Ben oui, forcement ! Le collège, c'est les premières copines, les premières fêtes, les bourres avec mon Honda Amigo 50, en vengeur du 4-T face à une horde de Tobec' à cylindres à trous qui puent, les Bleues, les Oranges, les Grises fumantes...

J'avais le modèle avec suspensions arrière, bleu et blanc, sur lequel j'ai dû à l'époque exploser 3 ou 4 bras oscillants à faire le con en tout-terrain... !!!

Déjà à cette époque, j'aimais bien rouler différemment des autres !

Note du Taz :
J'en ai eu une aussi étant gamin, bleue-ciel et blanche, à un âge ou tous les potes étaient encore à vélo. Le slogan Honda de l'époque été de folie, déjà...

©photo D.R.
©photo D.R.

©photo D.R.
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Taz :

Je me suis aussi laissé dire que tu étais un bon œnologue... Heu, tu peux nous expliquer ?

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Thiebs :

Je n'ai pas cette prétention, je suis juste amateur. Je dis souvent " Curieux de tout, expert en rien ", ça me résume pas trop mal. Alors oui, j'aime le vin. Je me fous un peu des étiquettes ou des grands noms : " Le bon vin, c'est celui que tu aimes " m'a dit un jour un vigneron, et je garde toujours ça en mémoire.

Alors, je prends autant de plaisir à découvrir un p'tit vin élaboré avec amour par un producteur fier de son métier que par la dégustation d'un grand cru classé.

Le vin, c'est aussi et surtout une histoire de rencontres, d'échanges. Comme la moto ! D'ailleurs, il y a beaucoup de vignerons motards.

La question qui tue en Live

©photo Bertrand Thiébault

A écouter

Taz :

Bertrand juste pour le Moto Club des Potes, slip ou caleçon ?

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Thiebs :

Ici comme ailleurs, j'ai besoin d'espace ! C'est pas par vantardise, hein !, mais juste par confort. Alors oui, je suis davantage calebard...

L'interview "Suite"

Taz :

Revenons à la moto maintenant :
ton avis sur les motos de demain, électriques, mazout, ou plus de motos du tout ?

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Thiebs :

Des motos, il y en aura toujours, qu'elles roulent sur le bitume ou qu'elles filent sur coussin d'air. La moto, c'est la liberté, et on aura toujours besoin de liberté, même si elle est de plus en plus contrôlée.

Je me fous un peu du mode de propulsion qu'on utilisera dans 5, 10, 50 ou 100 ans. Ce qui importe, c'est les sensations que procure la moto, qu'elle marche au gaz, aux graines de pavots, au mazout ou à l'ampère (peinard). Aujourd'hui je m'amuse bien davantage avec une Guzzi V7 Classic de 48 ch qui tortille du croupion qu'avec une VFR 1200, certes efficace, mais dénuée de sensations. Alors, si une moto électrique arrive à me coller la banane, tant mieux.

Mais l'avenir reste à dessiner. Il ne faut pas s'enfermer dans un système, une solution unique. Toutes les pistes sont à explorer. Qui sait, on roulera peut-être sur des 2-Temps alimentés par de la sève de bambou dans 50 piges, ou alors des moteurs à terre végétale et lisier de porc ! Le petit-fils de Valentino Rossi sera peut-être champion du monde en catégorie reine sur une moto à cadre en rotin, bielles en os et carburant à l'eau de mer. Tant qu'il y aura de la bagarre, les courses seront sympas à suivre !
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Taz :

Tiens, parle-nous un peu de ton site www.gplinks.com ?

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Thiebs :

Ouuu-là ! J'ai créé ce site il y a une bonne douzaine d'années, où je m'amusais à répertorier les sites web des pilotes de Grand Prix, des Teams, et de tout ce qui gravitait autour de cet univers GP moto.

A l'époque, ces sites-là étaient mal référencés, et mois qui côtoyait les pilotes tous les week-ends, j'avais toujours la bonne info, le dernier site Web... Mais depuis que j'ai arrêté de couvrir les GP pour Moto Journal (en 2000), j'ai un peu laissé tomber www.gplinks.com.

Plus trop le temps, le site est donc au point mort. Si quelqu'un veut récupérer le bébé, welcome !

Pour me joindre, c'est ici

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Taz :

Il paraît que tu serais un activiste anti-PC et pro-Mac, manger des pommes uniquement Mac ?

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Thiebs :

Ah, c'est clair qu'il ne faut pas me parler d'autre chose que de Mac en termes d'informatique ! Je suis d'une mauvaise fois absolue dans ce domaine, doublé d'une vraie addiction !

J'ai toute la panoplie du parfait bobo : iPhone, iPod, iMac, MacBook (bientôt iPad) et 25 années d'utilisation Apple derrière moi.

Les rares fois où je mets les mains sur un PC, je pique des crises tellement c'est mal gaulé, si peu pensé "utilisateur". Le succès de l'iPhone est le meilleur exemple de cette façon de concevoir un produit chez Apple. Il faut que ce soit beau, certes, mais aussi et surtout agréable à manipuler, instinctif, plaisant, efficace.

À un moment, il faut savoir arrêter les ingénieurs et laisser faire les designers, les ergonomes et surtout les rêveurs.
J'aimerais bien que Steve Jobs et les équipes d'Apple se penchent un peu sur la moto, histoire de repenser complètement un tableau de bord, les commandes, l'ergonomie en général.
Ça ferait hurler bien des puristes, mais on gagnerait 50 ans d'un coup. Avant l'iPhone, t'en aurait voulu, toi, d'un téléphone portable ou il n'y a même pas de clavier ?

C'est ça la force d'Apple : voir plus clair et plus loin.

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Taz :

Pour finir voici quelques photos, perso et moto. Tu peux nous les commenter, s'il te plait ?

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Photo N° 1
©photo Bertrand Thiébault
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Taz :

Tes débuts, ou bien t'es cultivateur de carottes qui font le V motard ?

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Thiebs :

Habiter à la campagne et ne pas cultiver son bout de jardin, ce serait dommage, non ? Après une journée passée devant mon Mac ou au guidon, j'aime bien biner mes patates, éclaircir mes carottes… et récolter de genre de trucs !

Je sème des carottes, et je récolte des homards, c'est fort, non ?!

Promis, il n'y a pas le moindre produit chimique ou hallucinogène dans mon jardin, c'est du 100 % naturel ! La nature est juste farceuse...

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Photo N° 2
©photo Bertrand Thiébault
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Taz : Et ça, c'est ta récolte aussi ?
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Thiebs :

L'haltérophilie, ça n'a jamais été mon truc. En revanche, l'aquariophilie, ça m'a amusé à une époque.

Comme le jardin, ça me détend, mais ça prend aussi beaucoup de temps... Depuis, j'ai une rivière grandeur nature qui coule au pied de ma maison, alors l'aquarium ne s'impose plus pour admirer les poissons. Je préfère aller faire un peu chi... les truites sur l'Aujon avec ma canne à mouche. Je suis rarement plus malin qu'une truite ou qu'un ombre, mais j'essaye !

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Photo N° 3
©photo Bertrand Thiébault
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Taz : Et ça, un trou noir ?
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Thiebs :

T'as de sacrés indics, toi, pour récupérer une photo de mes anciens WC !

Ben oui, le bonheur d'habiter à la campagne, c'est aussi d'avoir une maison... de campagne ! Une vieille bicoque où il y a pas mal de choses à refaire. On a tout cassé ou presque dans la maison, y compris les gogues (ici avant travaux).

Je ne conçois pas les toilettes autrement qu'en salon de lecture. C'est là que je m'enferme pour profiter peinard chaque jeudi de mon Moto Journal, de Courrier International et autres saines feuilles !

Un temple sacré où les offrandes sont bienvenues ...

Grâce à ces offrandes voici ce qu'elles sont devenus :

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©photo Bertrand Thiébault
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Taz :

Hé-hé, je ne peux pas te donner les secrets de nos interviews, mon Grand ! Mais il y a beaucoup de recherches, de préparation, d'investigations, des coups de fils par-çi par-là pour glaner des infos avant de prendre contact avec l'interviewé...

Les deux images qui suivent ont fait couler pas mal d'encre. Peux-tu nous expliquer ça ?

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©photo Bertrand Thiébault
©photo Bertrand Thiébault
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Thiebs :

" Après le Vélib, le Z-Lib' ! " J'ai eu cette idée là en passant un matin à la rédaction de MJ.

Pile en face du journal à Issy-les-Moulineaux, la municipalité mettait en place une nouvelle station Vélib'. À quelques semaines du 1er avril 2009, je sentais le bon gros poisson au bout du fil. David Dumain, le rédac' chef a accroché sur l'idée, puis il a fallu ensuite décider Kawa pour qu'ils nous amènent sur place tous les Z dont ils disposaient.

Tout c'est fait un peu à l'arrache, comme d'hab', et sans autorisation. Une petite heure de séance photo sous les fenêtres du journal, un peu de Photoshop pour bricoler une affiche (merci Yud !) et hop-là, MJ avait son poisson, tout frais servi sur un plateau !

Bon, d'accord, c'était davantage une baleine qu'un anchois de concours, mais on en a tout de même ferré plus d'un avec le Z-Lib' !

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Taz :

Voici une image, qui en dit long lors de tes vœux 2009. C'était une prédiction pour 2010 ?

Visionnaire ou... marabout, le Thiebs ? Toujours un coup d'avance ?

©photo Bertrand Thiébault
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Thiebs :

Comme beaucoup de choses chez moi, la carte de vœux, elle se fait dans l'urgence. Et le 31 décembre 2009 au soir, " la crise ", on était déjà bien dedans...

Alors, s'il m'arrive d'être visionnaire (dès fois, à la fin d'une averse, je prédis le beau temps !), là j'étais surtout réaliste.
Reste que je préfère une bonne crise de rire ou même de nerfs à celle que la planète traverse en ce moment.

Pour 2010, le thème était plus joyeux :

©photo Bertrand Thiébault
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Taz :

La cerise sur le gâteau : voici une image d'avant guerre (du Golf) qui sort tout droit des archives MJ. (NdTaz : merci encore, Margot !)

Tu pourrais nous la commenter ?

©photo Moto Journal

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Thiebs :

On doit être en 1988, mes débuts à MJ ou presque !

La direction du journal aimait bien organiser chaque année un séminaire. Évidemment, les séminaires MJ, ce n'était pas ceux de Bouygues ou de la Lyonnaise des Eaux, c'était plutôt une franche partie de rigolade plutôt qu'une séance de travail, et pour une fois tous ensemble.

Là, on avait monté ça en vallée de l'Ubaye, avec au programme rando trial, canyonning, et soirées bien arrosées. À part Museau et moi (tenue blanche, en bas), y'avait pas beaucoup d'expert en trial, et c'est vite parti en live sur les petits sentiers !

On est allé repêcher Bar2 dans un ravin, soi-disant à cause d'un tronc moussu qui l'avait jeté en contrebas ! Ça a été un festival de chutes, de conneries, de crises de rire et de mercurochrome : de quoi ressouder les liens de l'équipe jusqu'au prochain séminaire !

Y'a du beau monde sur cette image qui ravira les vieux lecteurs de MJ.

Je risque d'en oublier, mais de gauche à droite, ça doit donner :

- Jean-Pierre Galtier (qui frime avec son 2.8/300 Canon)
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Reynald Lecerf (rédac'chef, casque noir)
- Pierre Vedel (qui joue au playboy en posant sur une meule de trial, image rare !)
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Emmanuel Guy (le dirlo de l'époque, qui se fait bronzer la main gauche)
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Notre secrétaire de rédaction (Honte, j'ai oublié son nom, mais pas les herbes de son jardin !)
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Bertrand Thiébault (c'est moi, tout de blanc vêtu parce que j'avais pas prévu de me répandre…)
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François Planté (de profil, derrière Sebil')
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Bertrand Sebileau (le frisotté avec trois doigts à la main gauche !)
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Bruno Gillet (son inséparable blouson noir et son œil de cocker battu)
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Carlo Bagalini (T-shirt rose)
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Christian Debarre (Bar2, avec la posture de l'Indien qui regarde au loin…)
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Yvan Magot (qui se demande ce que Bar2 regarde…)
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Jean-Aignan Museau (à genou, avec les lunettes - il officie depuis à MR, le traître !)
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Françoise Depierre (à genoux, splendide dans sa combarde de garageot !)
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Philippe Gonod (chef de pub, acheté par un client vu son beau t-shirt Winners/Honda…)
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Marguerite Trinquant (archiviste souriante, chevelure brune au vent)
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Nicolas Sonina (crinière blonde, à demi caché)
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Isabelle Rénié (en short)
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Eric Sévenet (pubard)
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Eric Maurice (Momo qui se cache derrière ses lunettes de rock-star !)
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Je ne vois pas Micou... Ça doit être lui qui prend la photo !
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Taz :

Merci que de souvenirs de voir toutes ces têtes qui nous ont fait rêver...
Bon avant de te laisser le mot de la fin, t'as désiré avoir les photos de la fin alors ....

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Thiebs :

Merci Monsieur Taz !

Pour finir en image, voici encore quelques photos, pas trop anciennes. Mais ce coup-çi, ce n'est pas moi le photographe, je suis juste conducteur.

Je n'ai pas dit pilote, hein !! Parce que pilote, c'est un autre métier. J'en ai pas mal fréquenté, du genre Schwantz, Rainey, Doohan, Rossi, Bayle, Jacque... Et je n'ai hélas que bien peu de points communs avec eux !!!
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©photo Bertrand Thiébault
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©photo Bertrand Thiébault
©photo Bertrand Thiébault
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©photo Bertrand Thiébault
©photo Bertrand Thiébault
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©photo Bertrand Thiébault
©photo Bertrand Thiébault
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©photo Bertrand Thiébault
©photo Bertrand Thiébault
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©photo Bertrand Thiébault
©photo Bertrand Thiébault
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©photo Bertrand Thiébault
©photo Bertrand Thiébault
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Taz :

Merci pour cette interview Thiebs, et je te laisse le mot de la fin...

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Thiebs :

Le mot de la fin ?

©photo Bertrand Thiébault

Ben on va tout reprendre du début si c'est comme ça.

Alors : nom, prénom, âge, numéro de sécu'... et qu'ça saute !

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Taz :

HEIN, ON ME PARLE......................???


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