La Balade de Janvier organisé par Virage 8
Pour nos lecteurs Québécois et dans le respect de la loi 101 Québécoise, nous parlerons de la Balade de Janvier organisée par Virage 8, au lieu de la "January Ride".
Nous sommes souvent dans un bilinguisme et utilisons très souvent l'anglicisme sur tel ou tel texte. Pour ma part je suis attaché à la beauté de la langue française, mais je respecte et reconnais utiliser de temps en temps l'anglicisme. Mais avant en France pour dire "Stop" ou disait "Arrêt" ou pour dire "Week-end" on disait "Fin de semaine". Si on remonte dans certains usages d'avant, le vouvoiement était communément utilisé au début quand les personnes ne se connaissaient pas encore bien. Aujourd'hui le tutoiement est de suite utilisé, ce que je respecte aussi, je m'y fais petit à petit et pratique aussi de plus en plus. Je vous rassure je ne suis pas veille France, mais uniquement attaché à certains us et coutumes.
Dans cet article il y aura beaucoup d'anglicisme des intervenants, mais c'est aussi ça les esprits rebelles, remplis de contradiction et de passion, comme à sportmotor.com.
Bon revenons à notre balade du dimanche 19/01/2020 le biculturalisme de Virage 8 AUTO/MOTO, fait que cette balade était ouverte aux deux.
Cette balade était aussi pour Stéphane et Frédéric les deux doux dingues que je vous présentais lors de Motors and Soul 2019, d'ouvrir la saison de leurs activités 2020.
Celle-ci est donc faite en janvier et pas loin d'une hivernale d'ouverture de saison.
Pour avoir rencontré une partie des participants aux activités de Virage 8 au Salon Moto Légende 2019 et au Motors and Soul 2019, je suis arrivé au rendez-vous confiant, la météo est au rendez-vous il fait frisquet environ 5/6 degrés ressentis, ce que j'adore un max.
Au fil des minutes nous nous retrouvons une trentaine répartie majoritairement de motos et six voitures.
Les voitures sont amenées par Stephane et pour les motos l'ouvreur est Constantin avec son R 1250 GS et devinez qui s'est porté volontaire pour faire la fermeture, ma personne et mon R 1200 GS.
Notre balade se déroule sur les petites routes de la Vallée-de-Chevreuse, à chaque pause les autos et motos se rejoignent. Une parfaite harmonie. Voir la vidéo de Frédéric.
Je pourrais remplir une page de superlatifs sur cette journée, il n'en sera rien car je préfère donner la parole aux participants. Aujourd'hui ça sera à m'dame Laurence et au plus vieux participant moto Jean Marc et ses 71 bougies.
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Bonjour Laurence tu me permettras d'employer le tutoiement pour notre interview.
Evidemment !
Alors tu es motarde depuis quand et comment es-tu arrivée à la moto ?
J’ai obtenu mon permis A2 il y a tout juste un an, en janvier 2019. J’ai toujours voulu rouler à moto. Je me souviens quand j’ai eu mon permis B, j’ai dit à mes parents que je voulais passer le permis moto. Et mon père m’a dit "Non, vraiment Laurence, ce n’est pas une bonne idée, c’est dangereux, tu sais". Je n’avais jamais été en mobylette ou en cyclomoteur, même pas sur les 103 Peugeot de mes cousins ! Mais rien que de voir une moto, j’avais envie d’y aller. Mon père avait été motard, mais je ne l’ai jamais vu en bécane : il a vendu sa Motobécane pour acheter la 2CV familiale avant ma naissance...
En revanche j’ai un oncle motard, qui roulait en moto blanche, avec un casque blanc, des lunettes aviateur, les gants blancs, la chemise bleue, un sifflet à roulettes… je me souviendrai toujours d’un retour de vacances où il nous a escorté (nous roulions en break ID blanc à l’époque, donc pour les néophyte la DS break, ça faisait assez officiel) en arrêtant les voitures aux carrefours, les automobilistes le prenaient pour un motard de la gendarmerie !
Et puis les années passent, on a des enfants, ce n’est pas adapté, et ce n’est jamais le moment, … et puis les enfants grandissent, j’ai grandi aussi, j’ai eu besoin d’affirmer une prise de liberté.
Parallèlement, pour le boulot je me déplace beaucoup, principalement dans Paris. J’ai roulé à vélo dans Paris depuis 1993, une époque où c’était très inhabituel. Les grèves de 1995 ont lancé un peu l’idée du vélo en alternative aux transports en commun, mais cela a mis beaucoup de temps à s’installer. Je faisais pas mal de route, je traversais Paris dans tous les sens pour aller d’un rendez-vous à l’autre.
Mais il y a une limite, et même deux : d’une part je finissais parfois mes journées sur les rotules, et d’autre part la circulation a changé. Au début, à vélo, en roulant assez fort pour être dans le flux des voitures, en se positionnant bien sur la chaussée, en indiquant bien ce que l’on allait faire, cela passait tout seul. Les voies de bus ont été ouvertes aux vélos, c’était royal (sauf quand un taxi ou un bus décidait de vous faire la peau…).
Mais l’arrivée des vélos en libre-service a pas mal changé la circulation, les conducteurs de voitures sont devenus agressifs, les scootéristes se sont multipliés, la circulation est devenue franchement dangereuse. J’en suis arrivée donc à un moment où j’avais besoin de faire plus de route, plus vite, et plus en sécurité.
Un pote m’a dit "bah tu te prends un 50, et voilà".
Ça a été l’étincelle qui a rallumé la mèche : non seulement je savais pertinemment que je ne saurais pas rouler si je n’apprenais pas, mais en plus il était hors de question que je roule en scooter. Ce serait une moto, et j’allais passer le permis A2.
J’ai acheté mon casque, ma veste, mes gants, et je suis allée à la moto école. Le début d’une grande aventure.
Quelle fierté, quelle liberté !
J'ai entendu que tu avais acheté ta moto avant le permis peux-tu nous raconter :
En démarrant les leçons, j’avais flashé sur la T100 black. Et puis mon moniteur, avec qui j’en avais parlé, m’a dit : "écoute, tout le monde veut cela, je comprends. Mais, dès que tu seras en ride en province, en cas de panne, tu auras du mal à trouver un mécano qui aura les pièces et les outils pour réparer rapidement. Les anglaises, c’est spécial. Prends une japonaise".
Moi j’ai confiance en lui, il me connaît, je l’écoute, je vais éplucher les sites des Kawa, Yam et consorts, mais une moto de manga… NON merci, très peu pour moi. J’ai 50 ans, pas 22 ! Donc je continue les recherches.
Pas facile : je voulais une néo-classique pas vintage. Je suis architecte, j’aime la modernité de bon goût, j’ai horreur des fausses poutres apparentes, alors les peintures à filet or et les trucs alambiqués, ce n’est pas pour moi ! Trop de chrome tue le chrome... Par ailleurs, il me fallait un modèle bridable, pas trop lourd, je voulais l’ABS car j’ai appris avec, cela me rassurait… et je ne suis pas grande, il me fallait un selle assez basse… je suis tombée en arrêt sur les italiennes, d’abord sur la V7 III Guzzi (l’idée de l’atelier presque artisanal, la fabrication historique, ça me parlait! et puis c’est une de mes terres d’origines !) puis sur le scrambler Ducati.
Alors là, coup de cœur pour la Street Classic, un modèle qui n’a existé qu’en 2018. Le 800 simple, classique et moderne, jantes à rayons, peinture gris vulcano métallisée, finitions noires et gris métal…
Elle était faite pour moi !
Fin décembre 2018, ils arrêtaient le modèle et ils l’ont mise à -20%. Mais il fallait se décider vite et l’acheter avant le 31 décembre. J’ai signé. J’ai eu le permis 8 jours plus tard.
Le temps de trouver un ressort court et de faire venir une selle creusée, pour la rabaisser confortablement, je l’ai eue début février. Quelle attente ! Et comme je l’avais achetée à Paris Nord Moto à Aulnay, première expérience de conduite par l’A3 et le Périph’... une vraie aventure !
Bon je sais que tu es polo rouge au Motors and Soûl, pourquoi t'es-tu investie comme bénévole ?
J’ai rencontré Virage8 par… mon cordonnier ! On a compris qu’on était motards tous les deux 2 jours avant mon examen de plateau, début décembre : temps pluvieux, verglas, le stress de l’exam’… je voulais faire changer les patins de mes bottes, c’était pressé… "Moi, pour mes bottes, j’ai mis ces patins vibram là" dit-il en me montrant l’objet : j’ai compris qu’il était motard, il me les a faits immédiatement, puis on a discuté : "pour rouler", il me dit, "j’ai repéré un groupe qui est très ouvert, il y a toutes sortes de motos, ils font des rides dans Paris, allez les voir, c’est Virage8." et il avait raison. Sa Thruxton est toujours au garage, donc il ne nous a jamais accompagnés, mais moi j’ai bien accroché avec Virage8.
Donc quand ils ont annoncé le Motors and Soul 2019, j’ai noté les dates. Et quand ils ont fait un appel aux volontaires, j’ai répondu présente. C’était évident pour moi, partager des moments, c’est rencontrer des gens ! Quoi de mieux que de porter un polo rouge Crew, et de se poster à l’accueil ? Et quoi de mieux, pour manifester à Virage8 mon plaisir de participer à l’aventure, que de donner un coup de main ?
La January Ride 2020 est finie ALORS tes impressions.
Personnellement, j’adore rouler en groupe, cela donne une impression de puissance, je regarde dans mon rétro, il y a plein de motos derrière, plein de motos devant, c’est beau, c’est fort, ça fait du bruit, et on déroule le ruban de la route dans les campagnes franciliennes. J’adore rouler seule aussi, c’est un autre sentiment !
(NdTaz) Ça me rappelle un article écrit en 1997 à Lire : Motardes or not Motardes
Mais rouler avec Virage 8, c’est l’assurance d’un bel esprit, de belles rencontres, d’une belle balade, d’un restau sympa où se garer confortablement, un partage de vues sur la moto et la vie, et toujours la cerise sur le gâteau, un peu upper class, la visite culturelle. Cette fois, le musée de la toile de Jouy, très joli lieu, très jolie expo, et des motifs dont on pourrait bien faire quelques foulards de motards.
Pour finir j'ai entendu que lors d'une matinale de virage 8 sur Paris tu as été une des rares en moto, tu peux nous raconter :
Donc sur les conseils de mon cordonnier (j’adore dire ça), je suis allée sur la page Facebook de Virage8. Le 10 février 2019, ride matinal dans le temps de Rétromobile, rendez-vous à 7h30 aux 3 Obus. J’avais mon permis depuis 1 mois, ma moto depuis 3 jours, elle avait 37km au compteur, il faisait froid, il faisait nuit, et il pleuvait... J’y suis allée !
Je suis arrivée la première, juste avant Stéphane et Fred, et je me suis présentée.
Je crois qu’ils n’y ont pas cru : la fille, jeune permis, moto neuve, qui arrive pour la première fois à un ride… vu le froid et la météo, tous les motards sauf un étaient venus en voiture ! On était donc deux motos et quelques belles voitures… ça a été génial : les Invalides, la remontée des Champs Élysées (pavés mouillés, nids de poule, etc…), la place de l’Etoile, puis l’île Saint-Louis (avec un stop sur le petit pont, qui a permis une belle photo avec Notre Dame en arrière-plan), puis la montée à Montmartre et le petit déjeuner en haut. Et les mecs hyper gentils, à me demander à chaque arrêt si tout allait bien, si le rythme me convenait, si je n'avais pas trop froid… aux petits soins !
Pour moi c’est un souvenir inoubliable, une belle entrée dans le monde motard.
Merci M'dame, as-tu autre chose à nous raconter.
Je vais te dire : un souvenir particulièrement fort, c’est que pour le Spring ride 2019, je m’étais inscrite bien sûr, mais ma moto était au garage, merci au gars qui m’était rentrée dedans à l’arrêt et m’avait flanquée par terre… comme Virage8 c’est moto and cars friendly, j’appelle Stéphane et je lui raconte l’histoire, en proposant de venir avec ma 205 CTI. Et là Stéphane qui me dit : "Laurence, si tu veux, je te prête ma Guzzi". Stupeur. Bien sûr j’ai refusé. Pas deux mois de permis, une Guzzi de collection ? Non, je ne prends pas le risque de mettre par terre la moto d’un ami. J’ai décliné. Mais cette proposition-là, je sais ce qu’elle vaut. Moi je ne prêterais pas ma moto à la première ou au premier venu. Stéphane qui me propose sa moto, c’est vraiment l’esprit Virage8.
Je te dis à la prochaine ride.
A bientôt, et ride safe.
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Bonjour Jean Marc, alors déjà bravo d'avoir affronté le froid en ce 19 Janvier 2020 avec tes 71 printemps.
Alors tu es motard depuis quand et comment es-tu arrivé à la moto ?
Toujours avec mon esprit de liberté et vivant dans le quartier de La Bastille où les motards se réunissent chaque Vendredi et où les concessionnaires ne manquent pas, je fais du lèche-vitrine Moto Bastille, Krajka et ses Guzzi, Jean Souper et ses Anglaises.
Etudiant et pratiquant l'équitation ma deuxième selle sera avec une 250 BMW. Premier job, c'est la BSA 650 Lightning, puis Norton Commando 850 pour du roulage et des rides en duo en Europe.
Peux-tu nous raconter pourquoi Triumph, si j'ai suivi c'est un retour au source cette moto ?
Un classique ! Une pause à la naissance du fiston et quand la fillette s'envole, reprise de la passion toujours avec des twins légers.
Une Suzuki 650 pour la fiabilité "plus de trousse à outils, de rechange, de fil de fer et de tâche d'huile".
Une Guzzi 750 Spécial et dernièrement retour aux sources avec une Bonneville, Street twin 900. Que du bonheur, fait toujours vibrer le pilote mais moins la machine avec un calage à 270°
La January Ride 2020 est finie ALORS tes impressions.
J'ai eu la chance de croiser Jérôme Julien au stand Virage 8 d'un salon de la moto.
Virage8 et Motors and Soul sont une communauté et non un club.
Toute la différence, éclectique et libre. Des passionnés de motos et d'autos de caractères, hors marques et cylindrées, de tout âge, ouvert à tous et à toutes. Le plaisir de rouler ensemble en groupe au même rythme, 1 pilote, 1 serre-file.
Des échanges pendant les arrêts, au resto et toujours un visite surprise.
Une bande, une ambiance.
Un grand bravo à Stéphane, Frédéric et ses bénévoles pour faire vivre et animer cet ensemble. Bénévoles qui sont là juste pour le plaisir et apportent leur aident comme ça naturellement, comme toi lors de la balade qui a été serre-file pour fermer le groupe moto.
Merci M'Sieur, as-tu autre chose à nous raconter.
Je te donne rendez-vous "Le Taz" et à tous ceux qui veulent découvrir la communauté de Virage 8, au salon Concept-Car au château de Compiègne le premier Mars. Virage 8 va mettre l'événement sur Facebook et leur site.
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Merci à eux deux d'avoir joué le jeu des Interviews.
N'hésitez pas à venir rencontrer l'équipe de Virage 8 sur le salon Rétromobile 2020.
Pour ma part je pense retourner rouler avec eux un jour, car j'ai pris du plaisir avec un groupe qui ne se prend pas la tête et agréable.
Crédit Photos : Bruno pasqualaggi (Retouches photos et mise en page Bruno Pasqualaggi)
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