Iron Bikers 2016
Les Iron Bikers 2016 ont six ans, l'âge dit de raison, on dit pour les enfants qu'il n'est plus bébé mais pas encore un adolescent non plus mais qu'il est à un tournant de sa vie. On pourrait en dire de même pour cette sixième édition qui malgré une météo maussade a fait le plein de participant et de public un tournant pour les organisateurs et qui se positionne comme le rendez-vous incontournable pour les passionnée de motos de caractères.
Les 23 et 24 avril, Nicola Sonina et toute l'équipe des Iron Bikers nous ont donné rendez-vous sur le circuit Carole, aux portes de Paris. Toutes les machines de courses ou de série avant 1981 été les bienvenues sur la piste. Ainsi que tout ce qui était bizarre, préparé, customisé avec passion. Ce qui plait aux participants c'est qu'il n'y a pas de limite à la cylindrée et à leur imagination, dès l’instant que c’est réalisé dans l’esprit des motos des années 60 et 70.
Nicola Sonina |
On retrouve donc là les café racers, bobbers, et autres réplicas. 350 motos seront admises sur la piste, pour participer aux roulages libres, des démonstrations et non des courses.
Plus les années avancent et les stands se multiplient, on retrouve des clubs, une bourse d’échange, des professionnels de la moto, des préparateurs, des concessionnaires, des constructeurs, et la liste est trop longue pour être énuméré mais nous avons remarqué la présence de en force d'Harley-Davidson qui pour la première fois à mis toute sa gamme à l’essai au grand public.
 |  |  |  | | Equipe d'American Bikes Custom and Cars |
 |  | | M'dam Aurelie Hoffmann |
Nous avons eu aussi le plaisir de retrouver Jean Claude Jacq avec madame, de BIKE 70; Olivier, Thierry d'American bikes custom and cars sur le stand qu'il partage avec Charles d'Avon et où j'ai fait la connaissance de leur pilote Timothée Monot "pour information je vais faire l'essai des pneus Avon sur Berthe (R 1200 GS) d'ici quelques semaines".
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| Stand Avon et leur Pilote Timothée Monot |
 |  | | Marylène et Jean-Luc Dupont étaient aussi LA |
 |  | | L'équipe de BIKE 70 | ZEF chez Tendance Roadster |
Je laisse la parole à Bruno Laurent qui en dehors de nous alimenter notre articles de photos nous présente l'Écurie Gérald Motos :
| Je laisse la parole à Bruno : |  |
Lors de ces Iron Bikers 2016, j'ai eu la chance de passer le week-end au sein de l' Ecurie Gérald Motos. Comme à son habitude, Gérald présentait plus d'une dizaine de machines allant de la CZ 250 d'Usine de 1963 à la MotoGp FTR Kawasaki de 2013, ex moto de BARBERA, soit un patrimoine de 50 ans de motos de course.
Ceux qui fréquentent les manifestations de motos anciennes et de caractère ont tous vu le camion blanc, jaune, rouge et bleu de l'écurie. Gérald participe à plus de vingt événements en moyenne dans l'année et ce dans toute l'Europe.
Mais qui y a t-il derrière cela ? Tout d'abord Gerald, une personnalité hors du commun, quelqu'un qui ne rentre pas dans un moule. Après avoir eu de multiples activités il commence au début des années 80 à accumuler les motos dont personne ne veut, il écume tous les marchés d'occasion ou de pièces. Entre 1000 et 1200 motos sont passées entre ses mains. Il commence à acheter des motos de course anciennes, dont la Kawasaki Performance de Baldé-Ballington du Bol 79 dont Moto Journal a fait l'essai il y a quelques temps. Puis Gérald décide de se consacrer aux motos de courses, revend quasiment toutes ses motos de route ( il n'en a plus que six, des H2) Actuellement la collection de Gérald compte plus de 40 pièces.
Le plus dur est de pouvoir faire rouler ces motos qui demandent un suivi et un entretient constant.
Gérald est toujours occupé par la mécanique même sur les circuits. Heureusement il est suivi par une bande d'amis qui l'accompagne sur les circuits et l'aide à entretenir les motos. Tout le monde est bénévole. Le mardi soir et le week-end les amis le rejoignent pour travailler sur les motos et pour le noyau dur, Eric, Giustinio et Oracio c'est parfois plusieurs jours dans la semaine.
Gérald est devenu une institution sur les circuits et il n'est pas rare de croiser à sa table les plus grands comme Agostini ou Spencer ou d'autres personnalités de la moto.
Il régne dans l'Ecurie Gérald Motos une ambiance conviviale, à l'ancienne où on est près à aider un participant qui a un problème.
Chargé par Nicolas Sonina des vérifications techniques de ses événements, Gérald et ses amis effectuent cette tache délicate parfaitement, aidant ceux qui ne sont pas conformes à trouver des solutions.
Lors de ces Iron Bikers, les spectateurs ont pu voir rouler la MotoGp de Barbera, une Yamaha d'usine 750 (4 restantes dans le monde), pilotées par Gérald, une Kawasaki Godier Genoud pilotée par Dominique et Eric, plus quelques motos d'amis de Gérald venus renforcer l' Ecurie.
A coté de l'expo Gérald affiche ce panneau.
"Afin de continuer à préserver le patrimoine de Motos de course et à le présenter sur les plus grands salons et circuits européens, nous avons besoin d'aide. Nous recherchons toutes pièces de motos de course (quelque soit l'état) ainsi que des partenaires matériels & financiers. geraldmoto@wanadoo.fr 06 11 92 26 67."
La balle est dans votre camp.
Comme à Sport Moteur International nos articles vous parlent de l'autre coté du paddock pour vous faire partager autrement un rendez-vous, cela vient surement notre ADN québécoise. Cette année nous avons décidé de suivre un couple de passionnés sur ces Iron Bikers: Yann et Virginie, qui tournent cette année avec deux magnifiques Suz, j'ai même essayé de repartir avec ….
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| Je laisse la parole à Virginie : |  |
Virginie, 44 ans, maman d'une grande fille de 20 ans, assistante de direction et passionnée de sports mécaniques depuis toute jeune. J'ai accompagné mon beau-père, (lui-même passionné de vieille mécanique et rénovateur de tracteurs : collection de 35 modèles tous remis en beauté par ses soins et opérationnels) depuis toute jeune sur le circuit de Montlhéry pour assister aux courses de formule 3000, aux manifestations telles que l'âge d'or Lanvin. J'ai démonté mon premier moteur de mobylette (un ciao) à 16 ans pour le modifier (le gonfler car je me traînais un peu trop). J'ai toujours voulu faire de la moto, aussi loin que je me souvienne.
Aujourd'hui, avec Yann, nous partageons complètement notre passion, il m'apprend beaucoup, je suis comme sa petite apprentie, il me confie des tâches (atelier couture de selle, mastic du réservoir, ponçage de peinture…), je suis fière de travailler à ses côtés et de participer à donner une deuxième vie à ces plus ou moins vieilles dames, on les relooke ensemble, chacun apporte sa patte.
Notre premier Iron Bikers (en 2015) fut l'occasion de (re)goûter au circuit (j'avais tourné une fois à Carole sur un Hornet pour le prendre en main), de vivre dans les paddocks (c'est là qu'est la vraie vie), où il règne une ambiance chaleureuse, bon-enfant, bienveillante, une entraide entre voisins qui me conforte dans cette aventure, nous sommes à notre place !
Nous avons fait de belle rencontres, avons été accueillis à bras ouverts à chacune des manifestations auxquelles nous avons participé (Classic Machine, Trophée Jumeaux). Nous nous sentons dans le partage d'une passion avec des gens comme nous, certains plus âgés qui nous racontent leurs anecdotes et qui nous apprennent plein de choses (on adore). L'humilité est partout, nous avons encore tellement à apprendre et à vivre.
Nous avons la chance d'avoir plusieurs montures. Yann aime que nous soyons à égalité (il est galant c't'homme là), nous avons donc les mêmes motos, pour rouler dans plein contextes différents, nous avons des Daytona 675 pour les ballades, des SV pour la piste (ils nous servent de moto-école !), et Yann me prépare un Gsxr 750 de 1989 pour l'accompagner sur piste avec son Gsxr 1100 de 1988.
J'ai eu l'honneur de tourner avec une Inazuma 750 transformée en Café Racer à Iron Bikers 2016 et l'année dernière nous avions préparé une Seven Fifty en Café Racer (il faut savoir qu'à notre premier Iron Bikers, en raison du tout petit budget, nous roulions sur la même moto, à des sessions différentes, et le dimanche soir, la pluie s'est invitée et Yann a fait une jolie glissade avec de magnifiques gerbes d'étincelles… ce fut l'occasion de changer le moteur en un temps record pour être prêts pour Classic Machine).
On ne parle pas beaucoup des femmes de ma génération, je pense qu'elles aussi devraient oser venir sur la piste et dans le paddock, nous ne sommes pas très nombreuses aujourd'hui, venez, lancez-vous et laissez-vous griser vous aussi par le plaisir de rouler sur une moto ancienne (pas besoin d'être une championne ni une super sportive), vous serez accueillies chaleureusement, c'est autre chose de vivre ça, moi j'adore, c'est complémentaire.
| Laissons la parole à Yann : |  |
Yann, 50 ans (bigre! Déjà !!) 2 grands garçons de 18 et 22 ans et... en couple depuis 2 ans avec une jolie rousse...
Mon père étant mécanicien Auto/PL, j'ai baigné dans la mécanique depuis ma plus tendre enfance… J'ai plus joué avec le bac à huile que le bac à sable !! (c'est pour maintenant le bac à sable !!)
Tous les week-ends pendant des années nous écumions les circuits auto de Rallycross et de rallye Tout Terrain de France… et, dès que j'ai eu l'âge de travailler, c'est donc par le tout terrain, le motocross, que j'ai commencé à être sur deux roues...
Après plusieurs années de roulage, mes nouvelles responsabilités de chef de famille ont eu raison de la pratique… c’est la vie !!
J’ai passé 25 ans dans un autre domaine sportif mécanique et je suis revenu à la moto de route en 2007, grâce à un copain qui m'a filé une bécane à restaurer… et là, ça a été un déclic... !!
En amoureux de la mécanique, les machines anciennes m'ont toujours attiré, surtout les Anglaises et les Italiennes, mais n'ayant (toujours) pas beaucoup de moyens pour plonger mes mains dans ces mécaniques, c'est vers des machines Japonaise (un peu) moins anciennes et onéreuses que je me suis tourné...
La rencontre avec Virginie a été une renaissance, nous avons traversé des coups durs chacun de notre côté et c'est cette passion des sports mécaniques et de la moto qui nous a fait nous rencontrer...
Nous avons travaillé sur notre premier café racer durant l'hiver 2014/2015, une Honda seven fifty, dans l'optique de participer à l'Iron Bikers 2015.
J'en profite pour remercier Nicolas Sonina de nous avoir acceptés sans avoir vu la moto. Il nous a fait confiance car nous avons été prêt qu'une semaine avant la manifestation !
C'est cette ouverture d'esprit et cette prévenance que nous retrouvons d'ailleurs dans le paddock. Nous avons eu la chance, dès le début, de nous installer au milieu des vrais passionnés avec leurs vraies motos ancienne et nous n'avons jamais été regardés de travers, nous n'avons pas senti de ségrégation de leur part, bien au contraire!!
Je pense qu'ils ont compris que nous ne sommes pas là pour paraître mais juste pour être et comme eux, pour vivre notre passion à fond...
A la maison, les machines sont assez hétéroclites allant du bi au 4 cylindres : j'ai cassé ma tirelire en fin d'année dernière pour une Triumph Daytona car je voulais rouler en sportive avant mes 50 ans mais aussi en prévision de notre voyage en spectateurs au Tourist Trophy 2017, j'ai aussi une Suzuki SV650, machine idéale et économique qui me permet d'apprendre la piste en petit jeune débutant que je suis...
Et pour les manifestations d'anciennes / café racer: un GSXR 1100 de 88: celui-là, je ne suis pas prêt de trouver les limites du moteur !!...
Nous avons investi depuis peu dans un GSXR 750 de 1989 qui va être préparé par nos soins dans l'esprit du championnat VMA afin de pouvoir faire une endurance de 4h tous les deux l'année prochaine, le temps de réunir le budget...
Pour finir nous négocions avec Yann pour l'ouverture d'une nouvelle rubrique sur Sport Moteur International "C'est moi qui l'a Fait !".
Je vous laisse et vous donne rendez-vous avec toute notre équipe à notre prochain reportage.
@ + Le Taz  pour Sport Moteur International
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