Ecrire un texte sur elle, quel exercice difficile car elle partage ma vie depuis Octobre 2014 et vient tout juste de dépasser les 100 000 km, je lui avais dit : "pour tes 100 000 bornes je te ferais un texte". Alors me voici devant ma feuille blanche en ce mois de décembre 2016 Avant toute chose je vais vous présenter "Berthe" nom d'origine germanique comme ma R 1200 GS BMW de 2006. Ce prénom était très répandu à l'époque mérovingienne, chez les reines et princesses en Allemagne. La GS étant teutonne ainsi que la reine incontestable dans sa catégorie du moins la génération 2004 – 2012 ce nom lui va au TOP, ensuite il y a eu les générations à refroidissement liquide sur lesquelles je ne me prononcerais pas, j'en ai fait l'essai mais je préfère ma "Berthe" reine de son époque. J'en avais parlé en 2011, Mario un frangin béhèmiste dans l'âme avait joué le jeu avec sa GS de 2010, lors de mon essai de la 1200 Super T de chez Yamaha. Il faut dire que mes rapports à cette époque avec la marque teutonne n'étaient pas au beau fixe. Depuis les choses ont bien changé et des essais ont suivi avec la S 1000 RR, K 1600 GT et autres ….. Mais le GS restait à mes yeux avec son bec de Canard une moto qui n'avait pas mon attention, ni mon regard.
Nitrous un frangin depuis des lustres super-béhèmiste, suite à ma recherche de moto comme Mario me disait : "essaie la GS" et MOI je leur réponds : "OK je vais voir ..."
Au début cette moto a été un achat de "Raison", car suite à mon carton lors du "Taz Tour 2014", mon bras gauche ne s'est pas bien remis et la saloperie qui me ronge petit à petit depuis des années et avec l'âge me font de plus en plus souffrir. Il est vrai je ne m'étends jamais sur le sujet, mes proches connaissent mon état et ce que j'ai traversé et traverse et voient quand je sers les dents et reste debout digne devant la douleur et la fatigue engendrées par cette merde. C'est comme quand j'ai réappris à lire écrire dans les années 90 lire "Potarement". Je ne me suis jamais caché derrière mon état de santé et j'ai repris mon stylo et écrit et écrit, avec l'aide de personnes extraordinaires comme Anble qui corrige mes fautes, mais n'écrit aucunement mes textes. Avoir un handicap n'a jamais été pour moi un rempart pour m'auto-justifier mais juste un fait qui me donne envie d'aller plus loin, me surpasser et réussir là où la société attend que je sois ou devienne un assisté ... NON MERCI !
Alors me voici parti sur une moto pas à 100% "Passion" lors de son achat. Car OUI Mario et Nitrous ont réussi à me convaincre et je reconnais que le R1200 GS est unique en son genre, tu ne peux pas la regarder indifférent après l'avoir conduite, ma première Arsouille.... heu Balade au Lac des Settons a été une révélation, malgré une arrivée dans ma vie un peu mouvementée elle a été sauvée grâce à un grand monsieur de la moto Jean-Luc Dupont, lire ceci.
Je n'avais jamais été fan de ce type de moto trial-routier, malgré mes deux Varaderos mais au fil des kilomètres avec "Berthe", force est de reconnaître qu'après la claque de la prise en mains lors de ma balade au Settons et le passage chez Jean-Luc, je m'étais trompé sur cette moto, ce n'est pas ma selle confort Bagster, ma bulle Haute, son équipement bagagerie SW-Motech et autres qui font qu'à ce jour cette moto est devenue "PASSION". La passion s'est construite entre nous avec le temps, elle est devenue une complice de tous les jours au quotidien et/ou long RUN. La preuve, en à peine 2 ans et quelques jours, le compteur affiche 100 000 bornes et grâce aujourd'hui à Guillaume Morellon de chez Daniel Moto qui a repris le suivi de son entretien, "Berthe" se porte comme un charme et prend des bornes petit à petit et va encore en prendre avec le temps.
Alors girouette "Le TAZ" non juste je sais reconnaître mes erreurs et "Berthe" me le démontre tous les jours sur la route. Une complicité et une relation particulière et intimiste s'est construite entre nous.
Ma GS a été fabriquée en septembre 2006 en Allemagne et immatriculée en 2007 en France, on m'annonce qu'en 2020 je n'aurais plus le droit de rouler à Paris avec elle. Là où j'attends le premier contrôle m'interdisant de rouler avec elle ! "Berthe" restera dans mon parc moto et connait son dernier propriétaire, il faut dire les précédents ne l'ont pas toujours bichonnée comme il se doit ! Elle a subi des agressions dues à un mauvais traitement par un manque d'entretien. L'ensemble de ces périphériques quand je l'ai récupéré était dans un état désastreux, certaines vis étaient cassées dans le bloc moteur, et j'en passe … Comment peut-on faire subir à une moto CECI ? Donc il est décidé que je resterai son dernier pilote et même si une autre moto arrive elle restera dans mon BOX. Pour finir 100 000 km n'est pas un exploit pour une moto mais pour nous deux "Berthe et moi-même" ce n'ai pas uniquement ce qu'affiche le compteur qui rend ce moment magique. Pour elle si je n'étais pas arrivé dans sa vie elle ne serait à mon avis plus avec nous aujourd'hui. Moi si je n'avais pas rencontré cette moto je ne serais sûrement plus à en faire et bien triste, je ne sais pas vivre autrement, on m'a toujours dit que la moto était complémentaire à mes traitements, même si je ne saurais pas l'expliquer. Je ne me vois pas autrement qu'en deux roues jusqu'au dernier moment car quand je monte et tourne la clef, je peux avoir eu une nuit difficile ou des douleurs celles-ci disparaissent immédiatement au point de me faire douter qu'elles ont réellement eu lieu. "Berthe" me permet de faire perdurer ma passion tous les jours et fait de moi un Motard Heureux. Je lui ai promis un texte pour ces 150 000 km ou ces 200 000 km, sur les anecdotes entre nous sur la route. |
@ + Le Taz
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