CR de notre Bretonne 2015 |
Ma Bretonne 2015 En ce début de printemps nous sommes partis pour 3 jours de balade en Bretagne et, une fois n'est pas coutume, sous le soleil au départ de Paris. Démarrage prévu vendredi à 9 h de Bercy à 4 motos, nous partons en fait à 3 et à 9h10 sans Surcouf qui nous rejoindra plus tard au Mans lors de notre premier ravitaillement en essence pour les motos et café pour les pilotes. Nous repartons sous un ciel gris qui se déchire en crachin breton en arrivant à Rennes où nous nous arrêtons pour une pose déjeuner dans un courtepaille récemment ouvert et au personnel accueillant. Nous repartons vers Noyalo sous une grosse pluie qui ne nous lâchera plus jusqu'à destination. Nous arrivons à l'Hortansia fatigués, mouillés mais heureux. Notre séjour s'annonce sous de bons hospices après un premier repas gastronomique concocté par le chef Philippe et servi par Nathalie et Arnaud. Après une bonne nuit reconstituante nous retrouvons Averell venu nous rejoindre, au petit déjeuner (de compétition !), pour une balade vers Porcaro qui se déroulera quasiment sans voir la pluie. Nous rencontrons Léo qui s'occupe de l'accueil des visiteurs de la Madone des Motards et nous fait l'honneur de nous préparer une galette maison, nous serons rejoints par Paulo qui fera un bout de route avec nous jusqu'à Muzillac où nous le laisserons pour aller gouter chez Averell et Julie. Puis nous rentrons vers l'Hortansia où Philippe nous a encore réservé un repas d'anthologie !!! Le vent et la pluie étant annoncés pour le retour de dimanche nous optons pour l'autoroute. Le vent était bien là mais la pluie ne nous aura pas accompagnés et c'est tant mieux ! Retour à la maison à 16h30. Décidemment ces week-end bretons sont excellents pour le moral, j'en oublie complètement la météo peu clémente, pour ne garder que les rencontres chaleureuses et les moments de pure gastronomie. |
Ma Première Bretonne Je ne vais pas vous détailler la chronologie des évènements, les autres l’auront mieux fait que moi mais je vais vous bafouiller quelques mots de la balade que nous fîmes. Après une semaine de boulot bien arrosée j’étais passé maitre dans l’art de faire sécher mes gants et j’avais transformé la salle de bain en séchoir à blousons et pantalons. J’étais tout de même à deux doigts d’investir dans une troisième paire de gants étanches ou dans un sèche-gants électrique parce que 36h suffisaient à peine à avoir les gants secs (ma méthode : je bourre du sopalin dans les gants puis je les malaxe dans tous les sens pour dégorger le gros de la flotte et ensuite j’y place un tube carton de sopalin pour les maintenir ouverts et je les retourne deux trois fois par jour). Arrive donc le jeudi, veille du départ tant attendu, j’ai posé ma journée il y a des mois. Je redouble d’efforts pour partir avec une paire sèche, la météo dont j’ai guetté les évolutions toute la semaine prévoie de la pluie sur le chemin et la flotte sur l’autoroute ça mouille dur et une fois qu’elle a pénétré les gants ça rend le trajet sensiblement moins confortable. Et de l’eau on en a eu bien sûr mais par intermittence, de la bruine beaucoup, parfois de vraies trombes mais elle n’a jamais débordé l’étanchéité de ma surcombinaison. Faut croire que quand on roule ça mouille moins sur nos routes parisiennes congestionnées. Et grâce à l’équipement des chambres de l’hortensia je suis reparti tous les matins avec un équipement sec. Là cher lecteur tu te dis "ho le relou, il va me parler que des intempéries" et bien oui je vais continuer en te parlant du vent. Non pas que notre balade se résume à lutter contre les éléments, c’est d’abord les amis, les rencontres, le plaisir de rouler ensemble, de discuter et de partager de bons repas. Mais je vais axer mes déblatérations sur le sujet. Donc ce vent qui nous a accompagnés tout le week-end. Ça faisait bien longtemps que je n’en avais pas eu et j’avais oublié combien je n’aimais pas ça. La dernière fois c’était l’été dernier, la tempête en allant prendre le bateau à Cherbourg pour l’Irlande. Un vent de 100km/h de côté, assez constant dans mon souvenir, la moto chargée de sa passagère, valises, sacoche réservoir et top case, penchée à gauche en ligne droite mais également dans les droite ! Etranges sensations et cette dead line, l’heure de départ du bateau qui nous a fait continuer façon marche forcée quand même les voitures s’arrêtaient, en particulier une Mercédès arrêtée sur l’autoroute, au niveau de la voie du milieu (on ne voyait plus les peintures) dans une cuvette alors qu’une averse intense coupait toute visibilité à plus de 10m. Arrivé à Cherbourg à l’heure, on était ravi d’embarquer sur le bateau sans penser un instant que s’il y avait tempête sur les côtes ce serait pareil en mer, la nuit fut agitée… Donc ce week-end j’ai retrouvé le vent, ce vieux compagnon de voyage qu’on espère ne plus revoir de sitôt. Mais un vent plus joueur, qui frappe par rafales et s’en va. Quand ça arrive sur un freinage après avoir poussé un peu des rapports pour rattraper Averell qui avait sournoisement profité d’un bout sinueux qu’il connait comme sa poche pour s’échapper, ça donne des sensations pas rassurantes du tout au guidon. Et surtout sur les longues distances, ça entraine une crispation sur les commandes, on est à l’affut du coup de vent latéral pour ne pas se laisser déporter et sans s’en rendre compte on fatigue, les épaules s’engourdissent. Et là arrivé à proximité de Paris, la pluie, cesse, le vent se calme. La moto semble peser 20kg de moins et la sensation de fatigue s’estompe. Finalement le vent nous permet de mieux apprécier les sensations qu’on a au guidon quand il n’est pas là. Après ce super week-end, le retour à la réalité le lundi matin est difficile, sur le chemin du boulot on a encore cette sensation d’évasion dans la tête tout en sachant que c’est fini. Et même la pluie parisienne ne nous ennuie plus. Mais elle mouille toujours autant ! |
En Breizh, il ne pleut que sur les Braves Vendredi 9h00... c'est déjà l'heure du rendez vous et je n'ai même pas encore fait le plein... Un SMS au Taz pour lui dire que j'aurais 1/4 d'heure de retard, et hop, je range le tel pour remplir la bête et tracer vers Bercy. 15 mn plus tard, plus personne sur place. Je ressort donc mon tel pour voir qu'ils m'attendent sur l'autoroute ! M... plus qu'à repartir dans le bon sens, et sans trainer bien sur ! Me voici donc au pont de Tolbiac ou s'agglutinent des voitures impatientes de reprendre un peu d'élan. J'observe leur manège en attendant de pouvoir passer à mon tour quand une Clio un peu trop pressée, touche, en s'engageant sur le pont, la roue avant d'un scooter, qui perd l'équilibre et chute. Le chauffeur pas gêné poursuit son chemin en tendant le bras en signe d'excuse... Voyant que le scootériste n'est pas blessé, je rattrape l'automobiliste inconséquent, dont la fenêtre ouverte me permet de l'interpeller. Commence alors une piètre justification, quand 2 motards de la police apparaissent de l'autre coté du pont. A mon appel ils s'approchent et obligent le fuyard à s'arrêter et à assumer son comportement. Bientôt rejoints par le scooter, l'affaire se règlera à l'amiable sous le regard agacé des policiers, mais le chauffeur persiste dans son argument: il ne fuyait pas puisqu'il a fait signe de la main qu'il s'excusait ! Juste ahurissant... Pendant ce temps, le groupe avance et je suis toujours au point de départ. Ayant pu les contacter il est convenu de nous rejoindre au Mans. En effet, quelques minutes plus tard je les retrouve comme convenu à la station service, et après un bref passage à la pompe, ce sont les retrouvailles avec le Taz, Cat woman et the Doc, à qui je présente ma nouvelle monture : un redoutable CBR 900 RR de 96. Heureux de nous retrouver, nous commençons à discuter pendant que j'enlève mon équipement. Après quelques minutes, surgit la caissière qui se demande si je vais finir par venir payer... Oups, j'ai failli oublier... en m'excusant platement je régularise rapidement ma situation, en découvrant que la pauvre vient d'être victime de l'incivilité d'un automobiliste, dont les autres furent témoins. Décidément, les abrutis sont de sortie aujourd'hui ! Enfin, après un petit café qui fait du bien (il ne faisait quand même pas très chaud), c'est au complet que le groupe reprend la route, profitant du temps sec pour rallier la Bretagne. Au sud de Rennes nous prenons un bon repas dans un sympathique Courtepaille, qui mérite d'être recommandé pour son accueil, avant de repartir pour profiter du crachin qui s'est installé entre temps. La météo l'avait prévu et les 100 derniers km de notre périple seront donc humides ! Arrivés à l'Hortensia, accueillis par Philippe, rejoint plus tard par Nathalie, une petite douche chaude n'est pas de trop pour aborder avec sérénité la dernière épreuve de la journée : savourer intégralement le repas gastronomique qui nous attend, avec les compliments du chef. Un joli voyage pour les papilles et un bon moment passé pour clôturer cette journée. Samedi Averell, qui vient de s'installer sur la presqu'île (et dont la moto est LAVEE, ce qui traduit de profonds changements dans sa vie), nous rejoint pendant le petit déjeuner, et malgré sa confiance dans le beau temps breton, les quelques gouttes sur sa combinaison nous inspirent quand même la prudence... Finalement, même avec des routes un peu grasses, nous serons épargnés par les grosses précipitations. Cela nous permet de rejoindre tranquillement Porcaro pour une visite à la Madone des Motards et surtout à Léo qui en assure l'accueil. En plus d'un lieu de pèlerinage annuel, le site est aussi un hébergement pour les motards de passage, dans un presbytère authentique qui abrite encore la 125 Gnome Rhône des débuts. Après nous avoir fait l'historique et la visite des lieux, et fait la traditionnelle photo, nous avons droit à de bonnes galettes préparées dans les règles de l'art, puis à la présentation de sa monture, une HD aux 150 000 km d'aventures, taillée à l'image du "Druide" qui la chevauche. Rejoints par Paulo pendant le repas, nous prenons congé de notre hôte pour aller profiter des petites routes de la campagne environnante, chacun à son rythme, avant de nous retrouver près de Vannes pour quelques emplettes de spécialités locales. Après un dernier café avec Averell et sa petite famille, le crachin qui revient raccompagne les 4 fantastiques jusqu'à leur hébergement, leur laissant le temps de se préparer pour une nouvelle session culinaire. Et de nouveau Philippe nous fait la fête avec une succession de plats tous plus fins les uns que les autres. Dimanche Encore un peu à la bourre grâce au changement d'horaire, je n'en fais pas moins honneur au petit déjeuner de compétition qui nous est servi, avant de dire au revoir et de reprendre la route vers la capitale. Le crachin breton est toujours là pour nous accompagner, mais ne restera pas longtemps, vite remplacé par un vent de sud ouest, qui nous aidera à réaliser des consommations record sur le retour. Un petit ratatouillage de mon CBR, qui sans doute ne voulait pas quitter la région, ne nous inquiète pas plus que ça, et après une pause repas au Mans, nous avalons les 200 bornes restantes vers la capitale, avant de nous séparer au fur et à mesure des bifurcations franciliennes. Arrivé bien au sec, c'est de ma fenêtre que j'ai suivi le déchainement des éléments qui a suivi, en me disant que sans le passage à l'heure d'été, nous aurions peut-être été rattrapés... Finalement, pour un week-end qui s'annonçait très pluvieux nous nous en tirons bien. Petit break dans le quotidien du boulot et de Paris, ce moment de détente entre potes, à moto mais aussi dans un cadre exceptionnel, fait du bien. Surement à refaire l'an prochain, mais peut-être à une date ou le printemps sera plus avancé... A bientôt |
@ + Surcouf
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