J'ai donné une deuxième vie à mon cuir Segura Tout a commencé en 1992, par la lecture du Hors Série « Moto Passion » de chez VSD, avec en couverture Claudia Schiffer, posant langoureusement sur une Norton Commando (une couverture qui a du chien a n’en point douter !). Je me souviens, dans la rubrique matos, être tombé en arrêt sur la page avec un blouson Segura 70. Mon cerveau d’adolescent en a été tout retourné, au point que je me suis dit : "Houa, trop cool, un jour, tu seras là-dedans toi aussi !". Bien des années plus tard, le déclic pour le passage du permis, outre des finances qui commençaient tout juste à rendre possible la prévision d’achat de la moto, est venu d’un autre blouson, un « Redskins Motors » noir, gagné lors d’un concours au Mondial du 2-Roues de Paris. Une fois le permis en poche, je me souviens ne pas avoir tardé pour m’acheter mon Segura fétiche, et honorer la promesse que je m’étais faite des années auparavant. Sauf que pour arriver à un résultat aussi proche que possible du visuel du magazine et parce que par principe j’aime bien customiser tout ce que je possède, je me suis mis en tête de récupérer des écussons complémentaires (glanés au fur et à mesure de mes achats dans les magasins et sur les villages moto des événements sportifs ou autres concentres). Mais n’étant pas couturier de profession bien qu’adorant le cuir, je l’ai fait amener dans un retoucheur moto bien connu sur la place de Paris, qui a fait un travail de prime abord assez quelconque visuellement, travail qui s’est ensuite vraiment avéré de piètre qualité au fil du temps, avec des écussons qui se déchiraient petit à petit. J’ai appris plus tard que « l’artisan » en question avait pour habitude de travailler sur les cuirs non pas avec une machine adaptée aux petites coutures, mais avec une machine à coudre les canapés… Tout fout le camp… Au fur et à mesure des saisons, des voyages, et malgré un entretien de tous les instants, la teinture a commencé à se délaver, au point que je me suis demandé si toutes les étapes de fabrication pour faire tenir ladite teinture avaient été respectées. La rançon du fabriqué en Asie je suppose… Ne supportant pas de voir mon blouson fétiche perdre de sa superbe, et ce modèle rétro n’étant plus fabriqué, j’ai décidé de le rénover complètement et de le customiser à fond. Je suis donc parti à la recherche d’un revendeur spécialisé d’articles de cuir sur Paris, que j’ai trouvé après beaucoup de recherches : ICI C’est simple, vous aurez à faire à un véritable spécialiste, qui vous proposera des conseils judicieux et une véritable caverne d’Ali Baba pour tout ce qui touche au cuir. Incontournable ! Une fois les premiers achats faits (outils, chutes de cuir, colles…), j’ai fait d’autres recherches sur le Net, et j’ai trouvé une enseigne du nom "d’Alta Cuir", spécialisée dans la vente de produits de rénovation pour tous types de cuirs. Après avoir échangé avec eux au téléphone pour des conseils, et utilisé leurs produits, je peux vous dire sans hésiter que l’adresse est bonne, et même très bonne ! Ils connaissent bien l’univers de la moto puisqu’ils assurent eux-mêmes un service de rénovation pour ceux qui ne voudraient pas s’y coller eux-mêmes, et qu’ils vendent des produits spécifiques sur ce thème : ICI Une page dédiée met justement en lumière les travaux faits sur un cuir Segura : ICI Puis, une fois la méthodo acquise, il a bien fallu s’y mettre ! Ce qui nous donne :
Ouf… Mais bon, le résultat en valait la peine ! Le prochain gros délire sera de me prendre un billet A-R juste pour aller dans la région de New-York, où son fabriqués les Vansons, cuirs moto américains de très grande qualité qui ont lancé la mode des blousons « réplica » et compétition, bardés de logos de marques liées à la course mécanique. Ce sera l’occasion de visiter l’usine, pourquoi pas faire un reportage, et de récupérer le blouson en direct ! Mais pour l’instant, j’ai d’autres projets personnels et professionnels alors ça attendra. En attendant encore plus tard un Belstaff, un Soubirac, un Fox Creek Leather, un Helston’s, un Schott, un Barbour, un Aero Leather, un Lewis Leather, un Langlitz, un Ruby, un… mais heu…. bon, je m’égare… On a le droit le rêver non ??? Bilan de l’expérience ? Un travail ingrat et long (je ne suis qu’un simple amateur avec pour tout espace de travail une table de salon recouverte d’une bâche…), mais une grande fierté à la fin ! Ce boulot fut même le déclencheur l’année dernière d’un stage de découverte d’une semaine sur les métiers de la confection du cuir, auprès d’un artisan spécialisé. Au point que j’ai carrément envisagé d’en faire mon métier à un moment donné ! Ne me reste plus qu’à terminer le pantalon qui va avec… Dès que j’aurai le courage… Sur cette Galerie me voici avec mon blouson lors de ma balade en 2008 au "Ace Café London" avec le MC des Potes : Et ici toujours en 2008 lors d'un stage pilotage FFM :
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@ + Baloo
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