Coupes Moto Légende 2014 "officielles" - Par Baloo
Les Coupes Moto Légende sont devenues une institution pour le monde de la moto ancienne. C’est "LE" grand rendez-vous des motos de collection et de prestige, même si l’on voit fleurir ici et là des manifestations concurrentes, ou en tout cas se rapprochant de l’objectif affiché ici, avec toutefois un positionnement un peu différent. Les Coupes, c’est la grande messe, l’incontournable.
En tout cas, depuis plus de 22 ans et malgré le contexte économique difficile, cet événement a une fois de plus fait le plein, avec pas loin de 35 000 personnes payantes sur le week-end, à rapprocher des 27 000 de l’année dernière. Rapportez ce nombre à celui des spectateurs du dernier Bol d’Or où il n’y a eu que 13 000 spectateurs, et vous comprendrez que c’est franchement pas mal du tout pour cette niche économique qu’est la moto ancienne. Le succès de cette manifestation tient en effet à un savant cocktail de plusieurs ingrédients au sein d’une même recette mijotée depuis les origines, mais subtilement bonifiée au fil des ans. Saupoudrez pour ce millésime d’un temps magnifique et chaud, et il ne serait pas étonnant que les statistiques de fréquentation explosent tous les compteurs cette année.
Aux premiers abords, compte tenu de la taille de la manifestation, le visiteur lambda ne saura pas par où commencer. Il faut dire qu’il y a de quoi faire : allée centrale où l’on trouve les principales écuries et professionnels proposant des démonstrations sur circuit (surtout les motos de grands prix), la zone des clubs, le village des partenaires, la zone des professionnels et de la bourse, la zone des paddocks…
Du côté des pilotes titrés cette année, nous avions droit à Giacomo Agostini, Freddy Spencer, Christian Sarron, Johnny Ceccotto, Steve Baker, Dieter Braun, Rodney Gould, Julius Kremer, Phil Read, Alain Michel, et les pilotes de side Werner Schwarzel et Andreas Huber. Soit une impressionnante brochette de champions du monde tant sur deux que trois roues, et 35 titres à eux tous réunis. Comme d’habitude, le public a pu apprécier la proximité avec ces anciennes gloires, précisément tout ce qui manque dans le monde aseptisé des Grands Prix d’aujourd’hui. Séances photos et dédicaces ont donc été de bonnes occasions de côtoyer ces champions de près.
Pendant ces deux jours de manifestations, les 12 séries de machines programmées se sont enchaînées à bon rythme (de la série A à la série L, chacune d’entre elles correspondant à une catégorie de motos, et à une époque bien définie), avec des musiques aux échappements comme toujours variées et inoubliables. Foutues normes d’aujourd’hui en comparaison…. A noter que la direction de course n’accepte que des machines dans leur état d’origine, même rénovées. Pas de préparations spéciales donc, ni de « bitzas » improbables. Notez qu’en marge des démonstrations, les clubs avaient la possibilité de faire une parade, laquelle parade a été organisée cette année par le Moto Club des Potes. Le Taz revient sur cette partie dans son reportage.
En tout, plus de 1000 motos toutes séries confondues ont été en mesure de tourner sur un circuit irréprochable côté bitume, puisque depuis 2008 et tous les ans, le tracé a toujours connu à l’intersaison des travaux de réfection : vibreurs, protections, portions d’enrobé, bacs de dégagement, accotements, équipements de sécurité… Bref, rien à redire semble-t-il pour les pilotes de ce côté-là.
Le clou du spectacle était encore une fois dans le paddock, avec toutes les écuries faisant rouler des machines prestigieuses, dont celles venant tout droit du musée de Birmingham, et celles de celui d’Hockenheim en Allemagne. Les organisateurs avaient en effet passé un partenariat avec eux pour cette édition. Il y avait entre autres des DKW très rares (réputées comme étant les motos de course les plus bruyantes au monde), une Kawasaki KR 250, des Douglas ayant remportées le Tourist Trophy, et plein d’autres raretés.
Du côté des animations, BMW Motorrad a organisé son premier concours d’élégance présentant une sélection d’une cinquantaine de modèles dans des états de restauration ou d’origine exceptionnels. Yamaha était aussi de la partie avec un stand très cossu, et avec en exposition les trois motos gagnantes de son concours de customisation Sport Héritage. Le désormais traditionnel concours de look a pu réunir encore cette année les plus belles harmonies entre les machines et leurs pilotes immortalisées dans le studio photo monté à cette occasion. Les partenaires, à l’entrée du circuit, exposaient comme tous les ans leur production, orientée généralement sur le « vintage », et les constructeurs associés offraient la possibilité de procéder à des essais encadrés.
Animation elle aussi traditionnelle, le Rallye touristique Côte-d’Or a été organisé à cette occasion pour que 150 des plus anciennes machines et leurs équipages puissent se dégourdir les bielles sur un périple de 70 km à travers la campagne des alentours de Dijon. Le départ pour les amateurs matinaux se faisait le dimanche matin, sur le coup des 8 heures, donc à la fraîche.
Spot incontournable pour les chineurs de tous poils, la zone de brocante et des professionnels était comble, avec de quoi trouver son bonheur pour remettre sur pied sa monture, voire en trouver une complète sur laquelle passer ses soirées et ses week-ends. Vous n’aviez pas trouvé votre bonheur dans le village des pros ? Alors il ne fallait surtout pas hésiter à vous rendre dans celui dédié aux clubs de marques ou de modèles. Cela aurait été bien le diable si parmi plus de 80 d’entre eux, vous ne pouviez pas trouver une âme charitable susceptible de vous renseigner sur le modèle que vous recherchiez ou de vous mettre en relation avec l’oiseau rare.
Alors pour l’édition 2015, seul, entre amis ou avec vos enfants, réservez impérativement votre agenda sur les prochaines dates, il y a largement de quoi passer un week-end entier de plaisir et d’activités pour toute la richesse mécanique et l’ambiance des Coupes.
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