JPMS 2011

Cette année, nous avons eu le privilège de faire les JPMS en version VIP, car nous avons été invités par les organisateurs pour couvrir l'événement, la carte de presse de Bruno pour le compte de Sport Moteur.ca et Sports Motorisés Québec nous ayant donné accès à un monde de privilèges dont le journaliste lambda a peut-être oublié la portée… Transfert gratuit en TGV, Tram gratuit, bus gratuit, entrée gratuite, accès au commissariat général, repas de midi assuré version traiteur… Mais que demande le peuple ! Il y a deux ans, nous y étions allés pour le compte du Moto Club des Potes, mais ce coup-ci, grâce encore une fois au sésame de la carte magique, c'est dans des conditions idéales que deux zozos du club, dont ma (chanceuse) pomme, ne reculant devant aucun sacrifice, ont courageusement décidé de faire l'impasse sur la moitié de leur week-end et se sont mis en tête d'arpenter les allées feutrées du salon à la recherche d'infos toutes fraiches sur le petit monde des professionnels de la bécane. Vous vous rendez compte ? Et dire que comme tout le monde, on aurait pu rester vautrés comme des loques dans le sofa à se ramollir le bulbe sur " Vivement Dimanche " chez Drucker… Dure la vie quand même des fois…

Et je ne vous parle pas de la top crédibilité auprès de nos interlocuteurs que suscite la carte pro lors de nos entrevues… J'ai eu comme l'impression qu'il était plus facile de faire venir à nous un responsable pour une rencontre qu'il y a deux ans, lorsque nous leur mettions sous le nez notre statut de petit club francilien… Pourtant, on est exactement les mêmes et on bosse comme avant ! Mais bon, on va dire que c'est partout pareil et que c'est le propre de la nature humaine !

Et le salon dans tout ça ? Bah justement, parlons-en. Plus grosses que les années passées, ces journées professionnelles ont réuni environ 11 000 personnes sur tout le week-end, nouveau record de fréquentation. Nous avons noté, par rapport à l'édition précédente, une certaine touche d'énergie chez les exposants comme chez les visiteurs, même si, comme mentionné plus haut, nous n'étions présents que le dimanche, jour le moins fréquenté. Petit signe de reprise ? En tout cas, les organisateurs affirment être contents du fait que selon eux pas mal d'affaires ont été conclues entre professionnels, ce qui était précisément l'un des objectifs affichés sur cet événement.

Sur l'aspect visuel à proprement parler, les stands étaient bien entendu de taille moindre que pour les salons grand public, mais leur présentation n'avait globalement rien à envier à ces derniers. Gros effort général pour attirer l'œil, y compris avec des shows dynamiques sur une scène de présentation. Les constructeurs semblaient ne pas s'y être trompés, puisque certains d'entre eux et pas des moindres avaient fait le déplacement (BMW, KTM, Betamotor, Norton), ainsi que toute une ribambelle de constructeurs de scooters et quads. Détail tout de même, je n'ai pas vu de grosses pointures de la moto et des équipements comme Michelin, Bridgestone (Pirelli était là) ou encore le groupe Piaggio. Effets de la crise ou décision stratégique ?

La propulsion électrique dans les petites cylindrées a pris toute sa place, avec une piste d'essai indoor qui lui était consacrée. Au sujet de la mobilité urbaine, on pouvait noter une forte percée des constructeurs chinois, planqués derrière leur nom à connotation volontairement occidentale et même anglo-saxonne. J'ai aussi remarqué que certains fabricants soi-disant français et surtout des accessoiristes, se gardaient bien de mentionner la localisation exacte de leur production, les prix ridicules affichés sur les étiquettes et les catalogues se chargeant de faire prendre conscience pour le visiteur un tant soi peu averti de la provenance exacte de la marchandise exposée. France sans usines…

J'ai noté une forte présence des accessoiristes, des vendeurs de produits associés (entretien, nettoyage…), et des professionnels de l'outillage. Incroyable, lorsque l'on voit tout cet univers rassemblé en un seul lieu, à quel point il y a de fabricants de toutes sortes, avec pour seul dénominateur commun le deux-roues et la mécanique. Le marché de la moto est finalement très riche, et l'on se rend compte à cette occasion que notre univers est encore bien épargné par l'uniformité et la standardisation. La multiplication tous azimuts des marques ces trente dernières années et la prolifération de l'offre donnent à espérer pour le motard lambda. Il n'y a qu'à voir la prolifération des couleurs, des matières, et l'importance toujours plus forte du design et des sociétés de service (logistique, logiciels de gestion d'activité, conception d'espaces de vente et d'atelier etc…) pour se dire que malgré la crise, notre univers reste un secteur à potentiel pour tout passionné qui veut s'y plonger. Car sinon, pourquoi année après année y aurait-il de plus en plus d'acteurs présents ?

Les JPMS, c'est aussi les désormais la célèbre élection des produits de l'année, qui récompense par le biais d'un jury toute innovation ou concept intéressant, et ce à travers 8 catégories, et parmi une présélection de 150 produits.

Cette année, les lauréats sont :

A mon grand plaisir, j'ai pu palabrer avec des pointures du monde du deux-roues, toutes très accessibles, comme par exemple le boss de Tournay Distribution, sympathique et simple. Mais il faut dire aussi que j'ai vu extrêmement peu de professionnels hautains ou se foutant des visiteurs, et pour une bonne raison : ils avaient en face d'eux des partenaires existants ou potentiels, alors ce n'était pas forcément dans l'ordre des choses qu'une enseigne puisse maltraiter des visiteurs sur son stand. Et ça, croyez-moi, ça donne tout de suite un feeling différent… Coup de chapeau aux responsables rencontrés sur le commissariat général pour leur excellent accueil ainsi qu'aux hôtesses partout dans le salon pour leur gentillesse. Merci à Bruno pour le pass, et merci aussi, mine de rien, aux participants pour leur tenue générale : pas de beaufs, de racaille ou de petites frappes dans les allées, juste des gens propres et apaisés qui déambulaient dans les stands, le sourire aux lèvres. Alors petit message juste comme ça pour ceux qui souhaiteraient connaître la différence d'ambiance qu'il peut y avoir entre un salon grand public " fourre-tout " et un salon réservé aux pros : démerdez-vous comme vous voulez mais trouvez le moyen juste une fois de chopper une invitation quelque part et de profiter de ces instants, ça en vaut la peine !

PS : Au-delà de ce CR assez orienté sur le salon et ses activités, je me permets un petit aparté de nature plus privée qui me tient à cœur. Il en va dans la moto comme dans la vie de tous les jours, on ne peut pas toujours tout vivre en rose, et il y a des moments où le fait que le deux-roues soit un tout petit monde fait que vous vous retrouvez malheureusement nez à nez avec des individus peu recommandables, pétris de jalousie et de mauvaise foi, sans moralité, et qui confondent vie personnelle et vie associative. Ces gens-là font du mal, et on se demande s'ils ont pleinement conscience du tort qu'ils font aux autres, et en l'occurrence ici à Bruno et à sa famille. De manière spontanée, je tiens donc à exprimer ici ma solidarité et mon amitié envers ces derniers. C'était le petit coup de griffe du jour, les personnes concernées se reconnaîtront.

@ + Baloo

Effectivement, le seul moment humoristique de ce week-end à été la bêtise d'un visiteur, soit disant décideur pour un magasin d'accessoires en banlieue parisienne là où il n'est que simple vendeur. Lorsqu'il m'a aperçu avec un badge Presse, il en a été étonné et limite a-t'il cru qu'on me l'avait offert. Encore un autre abruti qui n'a pas vu ou compris grand-chose à ce qu'est devenu le club ainsi que moi-même ces dernières années (on gardera son intervention en OFF, tellement elle est minable. Par contre, le résultat de celle-ci fait qu'elle a eu une incidence dans ma vie privée, comme quoi il existe encore des cons qui mélangent un peu tout et n'importe quoi, qui ne comprennent pas que la moto et la vie privée sont deux mondes distincts. Et le pire c'est que malgré que nous ayons été plusieurs à avoir entendu les propos de cette personne, celle-ci défini qu'ils n'ont rien d'anormal, donc peu importe les dégâts causés). Voici donc pour ce dernier moment humoristique qui au final n'en a pas été un, mais bon, ainsi va la vie.

A part ça, merci Baloo pour ce Baloo Mag complet.

Je ne reviendrai pas sur ces JPMS, car j'ai déjà tout dit sur Sport Moteur.ca dans mon article à lire ICI.

Par contre, je reviendrai sur mon titre "De l'ombre à la lumière", car souvent, à la lecture du site, il émane entre nos lignes comme un côté "revanchard", une sorte de "On l'a fait" ou "On y était". Hé bien il y a du vrai et du faux, et l'explication que l'on peut ressentir à la simple lecture du site ne serait pas complète. Aujourd'hui je peux lever le voile sur cet aspect du club.

Ce titre mentionné plus haut ne parle pas pour moi uniquement, mais s'adresse à tous ces passionnés de moto qui la vivent de plus en plus devant un papier glacé, ou derrière ces nouveaux halls ultra design des concessions motos où leur passion n'est respectée qu'à hauteur de l'épaisseur de leur portefeuille, ou lors des salons où ils sont tenus derrières des barrières, et où seuls les " V.I.P. " auront accès à ces carrés, histoire de bien faire comprendre que leur pouvoir d'achat leur donne un statut et des privilèges, là où tous les autres resteront avec leurs rêves.

Mon combat depuis toujours avec le Moto Club des Potes a été de permettre à tous ces motards, oubliés sur l'autel des profits, d'exister, et de leur donner une voix et un lieu où s'exprimer. Le format du club qui ne dépend pas financièrement de tel ou tel lobby nous permet de tout dire librement, ce qui bien entendu ne nous permet pas non plus de dire n'importe quoi. Notre combat est aussi là pour permettre à tous ces passionnés de se distinguer de ces consommateurs qui ne font que passer dans notre monde, et donnent une image pas très glamour de notre passion.

Notre investissement dans le monde du journalisme est dans le même esprit, et de permettre à des passionnés d'avoir une information qui n'est pas assujettie à une langue de bois par des contraintes économiques. Notre but aussi est de faire des essais motos autrement, en situation réelle d'utilisation, en balades ou en utilisation journalière. Trop souvent, les essais sont faits sur piste pour les motos sportives, en arsouille lors de certains comparatifs de roadsters et j'en passe. Bien loin du vécu et de l'utilisation normale de ces deux-roues par les acheteurs, a se demander si ces essais ne sont pas le prolongement de la campagne marketing des constructeurs.

Nos essais seront faits pour la plupart en condition de groupe, comme cela est demandé par beaucoup de motards, car il y a plus de méga sportives sur les routes et en balade le week-end que sur un circuit, et cela reste vrai pour chaque catégorie de moto. Maintenant pourrons nous faire tous les essais désirés ? Car en dehors de Yamaha qui à ce jour à répondu OUI, on attend la réponse des autres constructeurs, qui on l'espère, à l'exemple de BMW France, ne nous demanderont pas un temps de réflexion pour pouvoir finalement nous répondre poliment NON, peut-être ultérieurement. Le temps nous le dira et nous ne manquerons pas de vous tenir informés.

Alors sommes-nous des " Donquichottes " du deux-roues ? Non, heureusement nous ne sommes pas un tout petit noyau d'irréductibles "Galomotards", car il y en a plein en France, aussi bien dans le monde des concessionnaires à l'ancienne, que des journalistes qui malgré qu'on les traite comme des divas gardent les pieds sur terre, ou pour finir que dans le monde impitoyable des organisateurs de salon motos, avec quelques personnes qui ne perdent pas cette flamme de passion au fond d'eux.

Mais plus le temps passe, et moins il y a de donquichottes broyés par cette société de consommation, qui avance comme un rouleau compresseur sans état d'âme et sans scrupule.

Alors je reste un doux dingue, et avec François, de Sport Moteur.ca et les membres du groupe de gestion du Moto Club des Potes, nous ne parlerons que des personnes qui partagent nos valeurs, comme les organisateurs des JPMS, des Coupes Moto Légendes, du Festival de la Moto, etc. … et ne ferons que des essais différents, comme nous simples motards aurions aimé en lire depuis des années.

Je ne dis pas que l'on réussira, ni que nos proses façon "langage parlé" sont la réponse, mais qu'elles donneront peut-être envie à d'autres de nous copier et de faire mieux.

Voici l'explication de notre côté "revanchard" depuis 1982. Et en 2012, cela fera 30 ans que ça dure. Ces deux dernières années, nous sommes montés en puissance, peut-être parce que nous sommes arrivés à une certaine maturité, et que l'on prépare notre sortie par la grande porte avant de laisser la place. Mais ceci est une autre histoire …..

@ + Le Taz