Coin
des potes
- 2011
|
Mon premier roulage à Magny Cours par P'ti Gui "Le Théoricien"
Ma devise sur la route
: "Je n'affronte pas moi Môssieu... je ridiculise !"
Salut les ami(e)s.
Comme l'indique le titre, ce w.e j'ai fais mon premier roulage à Magny Cours "P'tain qu'c'était bon !".
Samedi après midi, perception de l'ensemble voiture + remorque. Oui, je ne possède pas ce genre d'équipement .
Dimanche matin, bon pied bon oeil, motivation à bloc... préparatifs. On ré-accroche l'attelage, et chargement de la voiture. Les combinaisons, les sacs, caisses à outils, les béquilles de stands etc etc... tout le tremblement quoi. Plein des bidons d'essences et hop hop hop on monte les machines sur la carriole .
Ah ouais, sauf que nous, on est pas des pros pour l'arrimage des machines .
Bon, 12h on part au point de rdv... à 800 m de chez moi chez mon concess Suzuki.
On demandera donc que quelqu'un vérifie notre "Merdier" .
Effectivement... on est pas des pros .
Grâce aux âmes charitables motardes présentes, nos compagnons de piste, notre attelage est digne de ce nom :
Ma Vieille bien sûr et la Belle Autrichienne de mon cousin .
Avantiiiiiiiii
Convoi d'une dizaine de véhicules avec remorques, un gentil bazar pour passer Paris .
Péage de l'A6 dépassé, pause "déjeuner - gouter" .
Une fois les 'ti n'estomacs remplis, on reprend la route direction A77 - Nevers.
"Hey, tu trouves pas que ces motards roulent un peu près quand même ?"
Ca y est on arrive sur Nevers. Avant la perception des chambres d'hôtels, un petit complément pour être sûr de partir direct demain matin :
Clés de chambres en poche, au circuit pour déposer tout le bordel .
Alors juste de rentrer dans l'enceinte c'est plutôt pas mal, mais une fois dans les paddocks, ça fait tout drôle à l'intérieur de mon 'ti corps .
Tout le monde s'affaire, s'active... et oui il pleut depuis que l'on est parti à midi !
On range, on pose, on prépare pour le lendemain :
Bien. Les machines rangées, les affaires posées, les remorques garées... à la graille !
Rdv pris au Buffalo du coin, on déboule à 40 .
Tout le monde fait connaissance, ça papote, échange...
23h, le cousin et moi on prend la direction de nos lits pour une bonne nuit de sommeil.
Cocorico c'est l'heure ! Droits comme des "i", douchage, mangeage, dans les starts .
Les yeux de certains sont encore collés mais la répartie est déjà présente de bon matin .
8h30. Nous y voilà, enfin. Le paddock ouvert, tout le monde se prépare. J'aurai un peu de souci avec des zips récalcitrants et ma "soupleté" :
Notez la femme de mon concess qui ne manquera pas de se moquer... un peu .
Plein et niveaux fais, scotchage réglementaire effectué, on dégonfle les gommards :
Et là d'un coup tout prend une autre dimension, j'y suis pour de vrai :
9h40, première session des 7 de la journée, le sol est trempé. Pas trop grave on est encadré, reconnaissance du tracé, et malgré le rythme d'escargot, une virgule au rétrogradage comme lors d'une sortie d'épingle.
Ca craint un peu quand même , pourvu que ça sèche vite.
Les 3 premières seront teintées d'endroits secs et d'autres humides. Donc malgré le fait que le rythme augmente de lui même, je garde une réserve certaine.
Arrive la dernière de la matinée, et sol quasi sec partout.
Première session avec gros gros plaisir.
Mamie respire, s'exprime comme jamais. Elle angle et je l'imagine comme moi, avec un sourire radieux .
Bon 13h, pause déjeuner, échanges d'impressions sur la matinée. L'organisation a tout prévu .
Et alors quand l'après midi arrive, là... c'est gros gaz !
Un tour de chauffe... tranquille... et la chicane de la ligne droite des stands : GGAAAAAAAAAAZZZZZZZZZ !
- 2e à fond dans la bulle, 3e à fond dans la bulle, passage sur la ligne, 11000 trs pour une coupure des gaz, passage en deux, sur le grand gauche en deux fois. Je sors de la machine, je viens presque faire un bisou à mon gant , je suis complètement sorti de la machine. Elle penche bien, sans rechigner, je prend la corde, redonne du gaz. On est sur l'angle et on se déporte sur le vibreur extérieur avant de repiquer sur le second intérieur. Je la tiens au régime, environ 8500/9000 trs, et hop changement d'angle pour la grande parabolique à droite qui monte. Elle ne bronche pas, je prends ma trajectoire, vise la sortie, et suis de nouveau complétement ressorti de la moto. Re-gaz, vibreur extérieur, sur l'angle, on attaque un presque ligne droite qui en fait n'en est pas une (toujours très grande courbe à droite), 3e à fond dans la bulle, je suis regroupé mais toujours pas droit, 4e à fond dans la bulle (240 km/h, 11000trs) et là Adélaide ! Ah oui c'est là qu'on freine .
Alors bon je suis pas affuté sur les freinages de trappeurs, donc je coupe loin, je freine gentil, tombe en 3e puis 2e, je lâche le levier en douceur et on plonge pile dans l'épingle à droite, 2e à fond dans la bulle, et juste là, un petit dévers qui fait que je déleste de l'avant... OOUUUUUUUUHHHHHHH rock'n'roll , 3e dans la bulle, coupure, 2e, un petit droite rapide et changement d'angle, pour une longue courbe gauche en descente, on tient le régime, on se prépare au 180° , un poil de frein histoire d'assurer la trajectoire, et de nouveau tout le monde en dehors de la selle, pour un magnifique gauche, avec la corde dans une cuvette.
Ensuite on remonte pour un léger droite plus ouvert en côte de nouveau, 2e à fond dans la bulle, 3e, coupure, frein et 2e, plonge à droite, vibreur, tout à gauche, vibreur intérieur, gaz... ça penche, ça déporte pour arriver sur le point de freinage de la seconde épingle à droite. On se jette à la corde, vibreur extérieur, on regaze, on se regroupe, 2e à fond dans la bulle, 3e pour une courbe gauche en descente, avec beau freinage en bas, 2e, droite à 90 degrés, corde, on redonne juste pour se placer sur le vibreur extérieur, et négocier le pif paf d'entrée de la ligne droite des stands...
Et c'est reparti pour un tour, 2e à fond dans la bulle, 3e à fond dans la bulle ...
Session terminée, les yeux pétillent, le sourire pendu au visage.
Il fait soif, le soleil donne, les moteurs chauffent quand même.
Je m'assied, prends un peu de repos, me rafraichi...
Mamie me satellise comme jamais elle n'a fait.
Dans le grand gauche après les stands pour la parabolique à droite (mon passage préféré car ça passe viiiiite), j'ai le sentiment qu'elle est aussi heureuse que moi. Elle me fait penser à un vieux boxeur désireux de faire voir qu'il en a encore .
Elle prends
les tours jusque 11000 trs, comme ça, d'une traite... elle me fout
des coups de pieds aux fesses .
Je prends un plaisir GIGANTESQUE ,
mes pneus le confirme
:
Difficile de se dire que cela doit s'arrêter .
Malheureusement c'est l'heure du retour, et comme la veille, chacun vaque à ses obligations. On avance les attelages, on rassemble les affaires (on refera vérifier nos attaches ) :
18h30... Voilà... c'est fini.
On se dit au revoir, et chacun reprend la route à son rythme. Des groupes se forment, mais pas de convoi comme à l'aller .
Frayeur à quelques kilomètres de l'arrivée, quand deux sangles ont cédé .
La Vieille presque couchée sur L'Autrichienne. Heureusement que j'avais laissé la béquille, sinon elle emportait la RC8, et je pense qu'elles auraient fini par terre !
Arrêt d'urgence, en douceur, pour refaire un sanglage .
Et quel soulagement quand nous sommes enfin arrivés devant mon garage .
23h, tout est rangé. Une grignotte et au dodo .
Voili voilou, mon super w.e de piste. J'en ai encore plein la tête ...
@ + P'Ti Gui