Reportage
Photos -
2009
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Salon Moto Legende 2009
- Préambule du Taz -
Bonjour, vous voici sur le reportage du Salon Moto Légende 2009.
A la lecture de ce qui suit, vous allez me dire que l'édito est déjà pessimiste, et l'après interview aussi. Je vous rassure, il n'y a pas de vague à l'âme dans nos écrits, mais une liberté de dire tout haut ce qui se dit tout bas lors des dialogues OFF entre deux serrages de louches et les grands sourires de circonstance devant les flashs. Le format de notre site, et notre indépendance financière envers tel ou tel annonceur nous permet de tout rapporter avec nos mots à nous. Nous ne nous prétendons pas obligatoirement être de grandes plûmes de l'info. Souvent, ce que l'on donne ici est repris ailleurs car nous sommes précurseurs sur pas mal de réflexions depuis plusieurs années. Prenons l'exemple de la remorque Wipi. Quand nous avons en février 2009 fait un papier complet sur ce produit en ouvrant le débat sur son assurance et sa légalité, on nous a regardé avec un sourire en coin. Nous nous sommes même déplacés à la Mutuelle des Motards à Montpellier en Mars avec ma remorque (AMDM qui n'assure à ce jour toujours pas les remorques moto). Nous avons contacté tous les assureurs et le GEMA (Groupement des entreprises mutuelles d'assurances). Depuis "AXA" par "Club 14" propose une assurance spécifique pour la remorque Wipi, quelque soit la moto et l'assurance qui assure la wipi car elle ne modifie en rien la moto et d'autres assurances suivent le mouvement, GRACE AU DEBAT LANCE LORS DE LA SORTIE DE NOTRE ARTICLE.. Des exemples comme celui-ci, nous en avons plein notre page "revue de presse". Nous ne sommes pas là pour dire qu'on aurait aimé être cité à chaque fois que l'on a été lu et suivi (je préfère ce terme que celui de " pompé ") par la presse, car les bonnes idées ne sont pas notre propriété. Nous sommes simplement fiers de nous dire que telle ou telle évolution, que cet article ou un autre événement, sont nés chez nous et STOP .
- Edito d'Octobre 2009 d'avant Salon -
Le Salon moto légende 2009 arrive au Parc Floral de Vincennes Il y a comme ça des RDV à ne pas louper dans l'année et ce Salon en fait parti. Faisons un petit tour dans le passé tout commence en 1998 avec une première affiche qui marqua l'entrée en liste d'un salon pour les amoureux des vieilles pétoires. Le "MOTO SALON" est né juste quand, avec mes potes, on commence à avoir des cheveux grisonnants. Il en deviendra un RDV incontournable pour tous les Passionnés depuis cette date. En 2005 le "Moto-Salon" devient le "Salon Moto Légende" pour nous faire encore plus rêver. Ce Salon est en fait un réservoir de pépites MAIS ! car il y a un "MAIS" majuscule ..... Je suis rempli d'amertume, non envers les organisateurs qui portent haut en couleur la passion qui est la notre, mais contre certains constructeurs qui ne soutiennent pas suffisamment à mes yeux ce salon. Pourtant celui-ci raconte leur Histoire avec un Grand "H". Alors je me pose des questions : Les constructeurs ne seraient ils pas en train de vouloir la fin des anciennes ? Des deux temps ? Il faut dire qu'elles sont sales et sous motif d'écologie elles risquent de disparaître. Tout cela mettra toute une partie de notre l'histoire aux oubliettes ou remisée dans le fin fond d'une grange loin de nos regards !! Constatons aussi que les constructeurs ne bougent pas une oreille, toujours sur le sacro-saint lobi Ecolo sur le fait que demain, on ne pourra plus trouver de sans plomb. Le 95/E 10 n'est pas du tout adapté aux anciennes ni à certaines motos de moins de 10 ans. Alors ce silence ne serait il pas dans l'espoir de se dire : "Si les motards veulent rouler ils devront renouveler leur machine par des motos plus récentes et donc acheter du neuf......." Un raccourci simpliste mais qui demande que l'on si arrête. Et oui j'ai du vague à l'âme car l'histoire de notre passion, si elle n'était pas représentée dans ce salon ou comme elle a été sur le stand Moto Circus du dernier Festival de la Moto, ne le serait nul part ailleurs. Le salon de porte de Versailles devient un salon Auto/Moto pour 2010 ou les anciennes n'auront plus leur place. Alors la seule solution sera, si l'on veut qu'il y ait un lendemain et avenir à notre passion des anciennes, de se rendre les 20 / 21 / 22 Novembre 2009 sur ce Salon Moto Légende tout simplement. N'oublions pas que ce salon est aussi une vaste bourse de vente de pièces totalement introuvables ailleurs et ou chaque année on déniche des pépites. L'année dernière, j'ai trouvé des pièces pour mon 900 BO de 1979 et cette année j'espère y dégoter une paire de rétros pour mon CB1100R de 82 d'origine. Le plus extraordinaire, dans cette bourse unique en France, est de trouver de la pièce d'origine dans son JUS. Pour finir je ferais un parallèle entre le petit village Gaulois d'Astérix et ce Salon, tous deux dans leur domaine : Le dernier bastion, l'un contre les légions romaines et l'autre contre la moto "électro/générique" qui a de moins en moins d'âme. @ + Le Taz
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- Reportage sur le Salon Par Baloo -
Cette année encore, tout le petit monde de la moto ancienne et de collection avait pour Mecque le Parc Floral de Vincennes pour le Salon Moto Légende, le rendez-vous incontournable de cette fin d'année pour les amateurs de cuir, chrome et huile de ricin. Même lieu, mêmes dates, millésime après millésime, cet événement assoit un peu plus sa légitimité en Ile-de-France, mais aussi en France et même eu Europe, puisque cette année, beaucoup de professionnels étrangers avaient fait le déplacement, et exposaient dans leur immense majorité des choses très présentables. Signe fort de notoriété et de crédibilité, je me suis d'ailleurs rendu compte, une fois le salon terminé, que beaucoup de sites étrangers (jusqu'en Nouvelle Zélande et au Japon !) mentionnent spontanément dans leurs pages ce salon, même s'ils n'y exposent pas eux-mêmes. Allemands, belges, italiens et britanniques apportaient ainsi une touche d'ouverture appréciable, en offrant un exposé du savoir-faire en vigueur dans leurs contrées.
C'est d'ailleurs un fait particulier cette année, mais il semblerait que le niveau général ait été quelque peu relevé au niveau de la bourse des pièces par rapport à l'année dernière, et que les prix aient été plus raisonnables que par le passé. Un bon moyen de s'en rendre compte était tout simplement de regarder les tarifs affichés sur les machines d'occasion pour se rendre compte que compte tenu de l'état de chacune d'entre elles, le prix affiché était à chaque fois le bon. Effet de la crise ? Impossible de le dire, mais les quelques aberrations constatées l'année dernière et dénoncées dans le CR ne faisaient pas partie du lot, à ma connaissance.
La grande attraction de cette année était la présentation de toutes les anciennes gloires du Dakar, exposées dans le grand hall près de l'entrée. Une excellente idée d'ailleurs, car ces machines sont assez méconnues du grand public, qui n'y a pas vraiment accès étant donné le type de terrain sur lequel elles évoluent la plupart du temps. En effet, le voyage en Afrique pour admirer le passage des concurrents est en général hors de portée pour la plupart d'entre nous ! Et comme ces machines sont normalement peu exposées dans les salons et autres manifestations, beaucoup d'entre nous ne connaissent finalement ces motos que par le biais de la presse interposée. En y regardant de plus près, cet étalage avait vraiment de l'allure, bon nombre de ces machines étant spectaculaires à regarder, avec un haut niveau de préparation pour les terrains impossibles du grand sud. On pouvait voir beaucoup d'ingéniosité et de savoir-faire dans le travail d'adaptation, surtout au niveau des réservoirs, de la partie-cycle et de tous les détails pratiques (commandes au guidon notamment).
Au programme, vous trouviez la DTMX 400 de l'Abidjan-Nice de 1976, la XT 500 Dakar officielle, la TT 600 JCO Dakar de 1985, la FZT 920 4 cylindres Dakar 1987, la XTZ 850R ex-Peterhansel . La plus originale était sans aucun doute la machine de Thierry Sabine, l'inventeur du Dakar, exposée sous une cloche en plexiglas, dans son jus.
Lors de la soirée d'inauguration du vendredi soir, beaucoup d'anciens pilotes de l'épreuve étaient présents, comme Hubert Auriol, Cyril Neveau, Jean-Claude Olivier, Fenouil
Le plus frappant dans cette manifestation, et année après année, est l'extraordinaire diversité des exposants représentatifs du monde de l'ancienne, et qui chacun à leur manière contribuent à faire vivre ce monde de la collection. Clubs, instances fédérales, assureurs, constructeurs, fabricants de pièces et de produits d'entretien, distributeurs, organismes de formation à la mécanique, concessionnaires, voyagistes, fabricants d'appareillage ou d'équipements pilote, artistes, brocanteurs, écuries de compétition, organismes de presse C'est à chaque fois, et dans un espace finalement assez modeste, un panorama presque exhaustif de tous les acteurs de ce milieu qui s'offre au visiteur. Bien vu d'ailleurs de la part des organisateurs, car cela permet à chacun d'y trouver ce qu'il souhaite y voir, sans prédominance par exemple d'un type de professionnel par rapport à un autre. Dès lors, tous les aspects de ce monde se mélangent pour donner à ce salon (mais alors peut-on réellement parler de "salon" dans la définition stricto sensu du terme ?) un aspect multicolore, faisant de lui tout à la fois un pur salon professionnel, mais aussi une brocante, une foire, une fête
A votre gauche, un grand constructeur présente ses dernières nouveautés néo-rétro, sur votre droite un professionnel de la restauration vante ses services, trois mètres devant vous un club expose ses plus belles machines, juste dans votre dos un artiste peintre détaille avec passion ses toiles de motos anciennes, en biais sur la gauche une jolie hôtesse alpague les visiteurs pour les informer des contrats d'assurance de sa société pour motos de collection, et à deux pas de là, vous entendez un démonstrateur qui fait l'article de ses tubes de crème polish pour métaux . C'est ça le Salon Moto Légende ! Il y a voir de tout et partout, dans une bonne ambiance, sans zone "VIP" artificielle créant une ségrégation entre nantis et " vulgus pecum ", même si on peut encore regretter un relatif manque d'ouverture de la part de certains clubs (par pitié, le Club 59, l'année prochaine, enlevez-nous donc la vilaine barrière qui cloisonne votre stand !).
C'est donc tout à la fois cette ouverture, cette diversité et cette ambiance qui donne tout les ans un goût de "reviens-y", au contraire des grands salons internationaux, qui comme par hasard ces derniers temps cherchent à créer de l'animation par tous les moyens possibles et de "l'interactivité" avec le visiteur comme on dit maintenant. C'est tout simplement le créneau qu'à décidé d'occuper le "Festival de la Moto", implanté dans le même lieu en septembre dernier, et dont on vous a parlé dans un précédent CR. Sauf qu'en ce qui concerne le Salon Moto Légende, les organisateurs n'ont pas attendu la crise pour injecter une bonne dose de convivialité et de proximité dans leur dispositif, parce que ça fait maintenant 11 ans que ça dure ! Alors la moto ancienne, en avance sur son temps ? Un comble !!!
Remarquez, on pourrait se demander si deux salons occupant le même emplacement à deux mois d'intervalle ne peuvent se nuire l'un l'autre, chacun phagocytant éventuellement une partie de la clientèle de l'autre, mais réflexion faite, il semblerait que non, vu d'une part la différence dans la cible recherchée, et d'autre par compte tenu tout simplement des chiffres de fréquentation de cette édition 2009. 20 000 amateurs ont fait le déplacement, record 2008 égalé, malgré la crise et le pouvoir d'achat en baisse pour digérer les 14 € de droit d'entrée (un peu cher quand même !).
Alors en espérant que le contrôle technique pour les motos anciennes (prévu pour 2011-2012 comme me l'a spécifié un membre de la Fédération Française des Véhicules d'Epoque sur son stand) ne vienne pas nous pourrir toute l'industrie de la moto rétro avec son cortège long comme le bras de normes débiles et irréalistes, et que l'absence définitive de carburant adapté aux pompes ne nous cloue pas les machines au garage, rendez-vous l'année prochaine pour savourer le vrai goût de la moto, tant qu'on le peut encore !
- Interview de Nicolas BATIFOULIER Directeur commercial
de ce salon par Baloo -
Baloo pour le MCP : | Première question, je voulais avoir votre sentiment par rapport au relatif manque de soutien aujourd'hui des grandes usines japonaises par rapport à la moto ancienne. | ||
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Nicolas BATIFOULIER :
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Aujourd'hui, il faut être très clair par rapport à ça. Ce n'est pas un réel manque de soutien. A l'heure actuelle, les constructeurs connaissent la crise comme tout le monde depuis maintenant deux ans, et les constructeurs japonais tout particulièrement parce que ce sont les plus importants. L'année dernière sur le salon, nous avons eu une très belle exposition Honda. Certes, ils ne sont pas venus aux Coupes Moto Légendes 2009, mais ils étaient quand même le partenaire principal l'année d'avant. Il ne faut pas oublier que la crise passe par là, et que les budgets de communication et d'opérations de relations publiques sont restreints, autant pour la moto ancienne que moderne. Il faut qu'ils fassent des choix. On sait aussi qu'il y a des restructurations qui s'opèrent, et dans ces cas-là, on sait très bien que c'est avant tout dans la communication que l'on tranche. Donc non, il n'y a pas un manque de soutien, les motos japonaises ont aujourd'hui une histoire, donc elles rentrent évidemment dans la moto de collection. Alors non, je ne dirais pas qu'il y a un manque de soutien, pour l'instant il y a une crise que tous les constructeurs connaissent, peut-être moins certains que d'autres, même si je ne citerai pas de marque. | ||
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Baloo pour le MCP : | Quel est votre point de vue concernant l'absence d'importation de certaines motos de type néo-rétro, comme par exemple les modèles de café-racer que Honda va commercialiser au Japon, mais pas ici en Europe ? | ||
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Nicolas BATIFOULIER : | Sur les café-racer, c'est sans doute un marché difficile à identifier en France. Il y a des passionnés qui font des café-racer de toute beauté. Il y a deux ans, aux Coupes Moto Légende, on avait commencé à monter un concours de café-racer, et par manque de place et manque de temps, ça n'avait pas pu se faire. Mais j'avais eu des propositions de la part de passionnés des machines réellement exceptionnelles, dont deux d'ailleurs à base de Honda, et qui ont été exposées au "Village Club Honda" aux Coupes Moto Légendes. Maintenant, c'est un petit segment, et il est bien évident qu'en période de crise, on réfléchit, et pour rentabiliser il faut faire du volume. Et c'est normal ! | ||
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Baloo pour le MCP : | La crise économique se manifeste dans le domaine du deux-roues en général, mais qu'en est-il dans le monde de l'ancienne, chez les professionnels et dans les clubs ? | ||
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Nicolas BATIFOULIER : | Oui, effectivement, il y a la crise, on vient d'en parler. Sauf que l'année dernière, le salon a battu tous ses records, puisqu'on a dépassé les 20 000 spectateurs sur site en l'espace de deux jours et une nocturne, et cette année, les chiffres sont exactement les mêmes. Les Coupes Moto Légende ont aussi fait 4 000 spectateurs de plus, ce qui n'est pas rien. De là à dire que la passion ne connaît pas la crise, ne nous emballons pas. En tout cas, je pense que les gens en ont marre d'entendre parler de la crise, et c'est donc dans la passion qu'ils se réfugient. Dans les manifestations, cela ne se ressent pas au niveau des chiffres de fréquentation. J'ai été voir personnellement bon nombre d'exposants ici qui ont très bien fonctionné. J'ai regardé partout, posé beaucoup de questions, et je n'ai eu en retour que des compliments et des remerciements. Je pense qu'en période de crise, les gens ont besoin d'un exutoire, et cet exutoire, c'est leur passion, c'est la collection, c'est la moto ancienne. Alors, peut-être qu'il y a plus de volume de transactions avec un panier moyen un peu plus léger, mais en tout cas, je peux vous dire que la passion est là. Cela fait maintenant pour nous en tant qu'organisateur trois manifestations avec deux Salons Moto Légende et une Coupe Moto Légende, en pleine crise avec une augmentation de fréquentation de l'ordre de 30 %, et c'est énorme ! | ||
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Baloo pour le MCP : | Nous avons observé que dans les clubs de motos anciennes, il y avait quelques difficultés à trouver des jeunes dans ce milieu-là, et que la relève tardait à pointer le bout de son nez, si je puis dire. Quel est votre sentiment par rapport à ça ? | ||
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Nicolas BATIFOULIER : | Là-dessus,
on est toujours sur ce diable de phénomène de crise. Est-ce
que vu qu'ils sont en général les premiers touchés,
les jeunes n'ont pas un problème de pouvoir d'achat ? Parce que ça
coûte quand même quelque chose d'acheter une machine ancienne
d'aller acheter des pièces, de la restaurer, d'y passer du temps
Est-ce que ce n'est pas ça le problème ? Les clubs et la fédé ont un rôle prépondérant à jouer vers les jeunes, en allant sur le terrain, en montrant les choses extraordinaires qu'ils font, ils le font déjà mais les moyens sont limités. Au Salon Moto Légende, nous avons des clubs qui montrent des choses absolument fabuleuses ! |
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Baloo pour le MCP : | Est-ce que ça peut être un manque de culture des jeunes en France en matière de mécanique, par rapport à d'autres pays comme l'Angleterre, l'Allemagne, ou l'Italie peut-être ? | ||
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Nicolas BATIFOULIER : | En tout cas, par
rapport à l'Italie, non. Je pense que la France en la matière
est largement devant. Maintenant, sur l'Angleterre, attention. La collection
est chez eux quelque chose de sacré. On se transmet les autos et
les motos de génération en génération. Ils n'ont
pas du tout la même approche que nous, puisqu'elle est plus patrimoniale
que nous. Ils utilisent plus la voiture et la moto ancienne tous les jours.
Alors est-ce que les clubs n'ont pas un rôle de communication là-dessus,
je pense oui, mais en tout cas ils font des efforts phénoménaux,
et ils mettent une sacrée ambiance dans les manifestations. Je pense
que oui de toute façon, cela passe par eux, et ça passe aussi
par nous, groupe de presse, car comme vous le savez, nous éditons
la Vie de la Moto et Moto Légende. Dans ces magazines, nous leur
donnons tous les tuyaux pour trouver de l'information et leur faciliter
l'accès à ce monde. Maintenant, attention, les jeunes ont
connu les japonaises, donc est-ce que ce n'est pas de leur côté
qu'ils se tournent ? Je vous rappelle que les marques japonaises commencent
à avoir une grande histoire en France. Donc, est-ce que les jeunes
ne se tournent tout simplement pas vers ces constructeurs qui ont bercé
leur enfance ? Pour ne citer qu'une marque, à savoir Terrot, vont-ils se tourner vers ces machines ? Y-en-a-t'il encore beaucoup à restaurer sur le marché ? Je ne le sais pas, mais en tout cas, le phénomène japonais s'amplifie et ça va continuer. Cependant, n'oublions pas que nous avons en France un patrimoine de constructeurs extraordinaire, sans doute le plus beau du monde, et qu'il aura toujours sa place dans nos manifestations et nos titres. |
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Baloo pour le MCP : | Merci infiniment ! | ||
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Nicolas BATIFOULIER : | Merci à vous, et à l'année prochaine ! |
@ + Baloo
- Conclusion du Taz -
Beau reportage et belle interview, MAIS !
Je n'irai pas mettre en doute les réponses de Mr Nicolas BATIFOULIER, lequel nous à gentiment répondu et je l'en remercie, car ses réponses sont le reflet d'un point de vue officiel.
Mais allons plus loin. Quand on parle de moto ancienne, on parle d'une niche montante car notre population motardes vieillit, et se permet d'assouvir certains rêves de môme.
Où je m'inscris en faux est que l'ancienne vit une désaffection de la part des constructeurs japonais. Parlons de Honda, qui pour fêter leurs 100 ans de motos, ont tout annulé sur fond de crise (qui a le dos large), car pour développer des nouveaux modèles en temps de crise, soi-disant Leur non-présence sur les salons français ou européens, leur désaffection envers certains clubs pour fêter cet anniversaire est plus une stratégie commerciale pour mieux, petit à petit, nous faire un Honda Europe, et ne garder pour exemple en France qu'un simple bureau commercial et STOP. La non-importation de leur série Néo Retro est un signe fort, qui ne laisse pas présager un avenir rose. On pourrait en dire de même pour l'ensemble des marques nipponnes, qui ont une vision purement commerciale de rendement. Quand les motos anciennes rapporteront, ils arriveront à nous faire des miracles.
Mais le souci ne vient pas que des constructeurs, mais aussi des clubs d'anciennes qui se sclérosent depuis un temps, et deviennent des communautés qui ne tournent qu'en interne et ont du mal à renouveler leur membres pour certaines, tellement elles se referment sur elles- mêmes. Pour exemple, sur ce salon, certains stands sont tellement clos ou intimistes que le visiteur lambda a peur de déranger et passe sont chemin. Certains comme le Bol d'Or Club de France ou autres offrent une image différente et sont ouverts aux questions. Mais combien d'autres ne sont là que pour boire un verre entre potes et être entre eux
Idem pour les préparateurs et restaurateurs d'anciennes. Il y en a un paquet, mais qui se ferment sur eux-mêmes et leur communauté, et y accéder devient de plus en plus un parcours du combattant, véritable phénomène de culture franco-française. Au regard des stands sur ce salon, la présence grandissante d'exposants européens comme des anglais, hollandais, ou allemands, démontre que l'ancienne est un pan à part entière de leur culture moto. En France, on a encore du mal à assumer officiellement cette composante.
On en arrive à l'ouverture des clubs d'anciennes aux jeunes. Ne parlons pas de crise ni de budget, car un môme qui investit dans son GEX, ZXR, CBR ou R1, met proportionnellement autant voir plus d'argent pour tel ou tel accessoire, et on est bien loin des sommes des fois totalement dérisoires par rapport à la restauration d'une mamie. Le souci est plus un manque de volonté de passage de témoin entre générations motardes, l'individualisme qui avait épargné notre monde (dont les bases fondamentales étaient la solidarité et l'entraide) a été rattrapé par ce phénomène social qui est du chacun chez soi et pour soi. Voilà une des raisons de la désaffection des jeunes du monde des anciennes.
Ce salon a été aussi l'occasion d'avoir des conversations entre potes journalistes, et les sujets ont tourné autour de 3 thèmes :
- Le CT (contrôle technique) pour les motos. Où certains disent qu'il sera là pour 2011 maximum, mais cela fera l'objet d'un papier en 2010 dans nos pages.
- Le deuxième tournait autour de l'avenir de certains magazines motos. Il a même été dit que MJ passerait pour 2010 à une distribution tous les 15 jours, mais simple rumeur de suite démentie par leur rédacteur en chef.
- Le débat qui méritera aussi demain qu'on s'y intéresse vient d'un pote de l'Express, qui nous soutient mordicus que la sécurité routière sera un des thèmes de campagne pour les présidentielles 2012, et qu'ils taperont sur les motards pour justifier les mesures répressives de demain. INFO ou INTOX, on verra avec le temps, mais à la vue des différents reportages et ouvertures de certains 20h ces dernières semaines, il a de quoi se poser des questions.
Allez, passons aux cotés positifs : nos délires et idées farfelues ! Pourquoi pas, en 2010, lors des Coupes Motos Légende, faire une parade des Potes où tous les clubs présent mettraient une machine sur la piste, de la plus vielle à la plus récente. Cela ferait connaître tous les clubs à l'ensemble du public présent, avec une présentation par le speaker, évidement avec le concours du MC des Potes. ARF ! Ou pour le prochain Salon Moto Légende de Vincennes, dehors devant le grand bâtiment, on pourrait trouver une moto de chaque club avec dessus une info sur son emplacement dans le salon etc
Ou alors, aux Coupes Motos Légende
sur Dijon, ne donner l'accès qu'aux motos de 10/15 ans d'âge dans
l'enceinte du village, ce qui éviterait de trouver de tout et n'importe
quoi, car ce RDV est un RDV d'anciennes et non une concentre ou certains clubs
ne viennent que se retrouver entre eux et point barre, mais là on en
revient à la sclérose des clubs qui ne vivent ces moments que
sur eux-mêmes, ce qui ne donne pas franchement envie
Des idées, on en a à la TONNE, alors
Si vous êtes
arrivés à la fin de cette page et avez tout lu, vous savez où
nous joindre, car les bonnes idées ne sont pas obligatoirement coûteuses,
mais demandent uniquement d'avoir le courage de les mettre en place et se sortir
les doigts du Q. Tout le contraire des fois de certains qui font notre monde,
qui restent dans leur tour de verre et en oublient cette base où nous
nous plaisons, proche qu'elle est de la vraie passion, c'est-à-dire loin
du côté parisianiste "BOBO" des milieux bien informés,
journalistiques, organisateurs et autres responsables au- dessus de nous, pauvres
mortels, consommateurs et motards.
@ + Le Taz