Coin des potes - 2007
Balade des Settons par Nounours et Gazoline Copyright © Moto Club Des Potes

Jeudi 17 Mai 2007

Départ de la maison (Issou 78) à 7 h 30 pour être ponctuels au rendez vous fixé à 8 h 30. Une heure me dis-je, ce sera largement suffisant pour nous permettre à Dame Catherine et moi de parcourir les quelques soixante dix kilomètres nous séparant du lieu de rassemblement. Eh bien, trop court mon adjudant, en retard à l’appel. Nous sommes en fait arrivés à l’heure théorique du départ, donc avec quinze minutes de retard, ce qui m’a valu un message inquiet de Taz.    

En vue de la station service, j’avise un groupe de motard à qui je m’empresse de faire de grands signes. N’obtenant pas de réponse, je commence à avoir quelques vapeurs, sentant pointer l’engueulade due au retard. Nous nous approchons tout de même sans reconnaître quiconque. Catherine (pas encore Gazoline) et moi nous concertons sur le mode ‘’On s’est trompé d’aire de repos ‘’.  Un coup de fil à Taz me rassure, le ralliement est situé derrière la station service, et le groupe présent devant n’a rien à voir avec les potes. 

‘’ Bonjour tout le monde. Excusez nous pour le retard, ma grand-mère avait perdu son dentier et puis les poils du chat sont tombés et ….’’ bref, nous essayons de trouver quelques excuses pour nous justifier.

Quelques potes au sens de l’observation très développé nous font remarquer que nous emmenons  tout de même beaucoup de bagages. Nous leur rétorquons que pour nous qui étions supposés dormir sous la tente c’était le minimum vital.

Nous voilà enfin partis pour la grande aventure settonaise sous des cieux peu cléments. Une pause cigarette, un arrêt café et une première halte non prévue au programme, pour ramasser la chicane éprise de liberté de la 1200 GSX de Catherine (un grand merci à ceux qui sont retournés la chercher à pieds. Zouzou, Olaf et Averell je crois).

Un peu plus loin, alors que nous nous apprêtons à prendre un nouveau cap, un bruit extrêmement désagréable d’acier contre bitume me fige instantanément. Ma température corporelle descend à moins cinquante degrés lorsque j’avise Catherine et la GSX étendues au milieu de la route. La faute à une belle flaque de gasoil et à un freinage un peu trop appuyé. Heureusement, pas trop de bobos. Un peu de carrosserie sur la GSX et pour Catherine, un bon coup au moral, quelques bleus et surtout le pseudo qui lui manquait : bonjour Gazoline, bienvenue au club.  Attention tout le monde, la famille catastrophe est parmi vous…

Arrivés à destination complètement trempés, notre situation de pauvres démunis condamnés à dormir sous la tente, émeut Taz (qu’il soit béni jusqu’à la quinzième génération). Ce brave président fait le forcing auprès du patron du camping pour nous obtenir une caravane. Heureusement, car je nous voyais mal installer le bivouac sous  la pluie et dormir dans une atmosphère au taux d’humidité digne du Vietnam.

Une fois tout le monde installé dans ses pénates, arrive le moment du souper, pâtes préparées par Zouzou et poulet rôti pour tout le monde. Tout le monde ? Non, car le prévenant Taz connaissant mon aversion naturelle pour les gallinacés, m’a gentiment acheté un steak.  Une proposition de tarot ne rencontrant que peu d’échos décide tout le monde à regagner ses quartiers pour la nuit.

Vendredi 18 mai 2007

Journée libre pour tous. Taz s’en va en reconnaissance et faire quelques courses complémentaires, tandis que la majeure partie du groupe part en promenade du côté de Autun et Château-Chinon.

Catherine (Gazoline) ne ressentant pas une folle envie de rouler, consécutivement à sa chute, préfère rester au camp de base pour se remettre de ses émotions de la veille. Je reste moi aussi et en profite pour faire un brin de toilette à nos fières montures qui ont subies les assauts des intempéries. Quelques rafistolages sont effectués sur la 1200 GSX. Cette pauvre moto en est à sa troisième chute, j’espère bien que c’est la dernière.

Une fois terminés ces menus travaux, une petite balade autour du lac s’impose. Nous découvrons le barrage édifié de 1851 à 1858. Une personne du groupe s’est étonnée de la présence incongrue de ce barrage qui apparemment n’est pas conçu pour produire du courant. Eh non, à l’époque, bien qu’elle ait été découverte en 1799 par Alessandro Volta, la fée électricité n’était pas encore en vogue, elle commencera à être vraiment utilisé en 1879 lorsque Thomas Edison a mis au point la première ampoule électrique à incandescence et que la première centrale hydraulique a été construite à Saint Moritz.. Ce barrage a donc été prévu uniquement  pour régulariser les eaux bouillonnantes des affluents de la Seine, et permettre ainsi le flottage des bois dont Paris se chauffait.   

Fin de la parenthèse historique. Nous découvrons donc le lac et ses environs immédiats, colonisés par des loueurs de pédalos et autres bateaux mouches de tout bords.  C’est vraiment un site superbe et il n’est pas étonnant que les activités touristiques y prospèrent.

18 h 30, grand moment avec l’arrivée triomphale du maestro de la casserole, chevalier de l’ordre des maîtres sauciers, virtuose de la grillade, j’ai nommé Monsieur Phiphi, qui nous a accommodé mieux que personne les restes de pâtes et a officié aux fourneaux durant le reste du séjour.

La soirée se termine par une visite à l’un des rares estaminets encore ouverts. 

Samedi 19 mai 2007

Cette fois, on ne rigole plus, il s’agît pour Gazoline de remonter en selle malgré ses appréhensions bien compréhensibles, pour une petite balade à Autun. Les premiers kilomètres sont un peu difficiles, même en essayant de ne pas prendre d’angle du tout, les gravillons dont la DDE à généreusement arrosé la chaussée, ne sont pas faits pour pousser la gente Dame à des excès d’optimisme.

Nous déjeunons dans une crêperie accueillante, le cidre et le café nous sont financés par un surplus de trésorerie. Merci Taz de si bien tenir les cordons de la bourse. Le soleil de plus en plus généreux en ce bel après midi nous pousse à nous installer à la terrasse ombragée d’un débit de boisson pour un petit moment de détente.

La majorité des membres du groupe considérant n’avoir pas avalé assez de kilomètres décident de prolonger la balade, Catherine pour sa part, estime qu’il ne faut pas abuser des bonnes choses et préfère écourter la randonnée. En tant que chevalier servant soucieux de ses devoirs, je l’accompagne sur la route du retour, de même que Taz, toujours vigilant sur le bien être de ses ouailles. Pauvre Taz si il avait pu prévoir l’affront qui allait lui être fait…   Nous roulions donc, tranquilles, insouciants, le nez au vent, à allure modérée, lorsque tout à coup un automobiliste qui nous suivait depuis un bon moment et qui visiblement était mécontent de la situation, manifestât quelques signes d’impatience. Taz à qui décidément, rien n’échappe, surprît dans son rétroviseur la présence inopportune de cette automobile dans notre sillage. La mort dans l’âme il prit la cruelle décision de se ranger et de faire signe au propriétaire réjoui de la 307 ou 306, je ne sais plus, car dans la confusion et submergé que j’étais par l’émotion, je n’ai pas vraiment distingué,  de nous dépasser. Pareille infamie ne lui était encore jamais arrivé,  et c’est amer et ruminant sa rancune, qu’il a conté sa mésaventure à un auditoire médusé par l’énormité de l’événement. Heureusement Phiphi était là une fois de plus, pour régaler les troupes de ses bonnes recettes et ainsi, chasser peu à peu l’amertume du Président. Mais, attention car l’affaire n’est pas close et les prochaines intronisations risques d’être sérieusement corsées, car une faute aussi grave se doit d’être expiée.

Pour oublier le sort funeste qui nous attend, nous décidons de finir la soirée dans le même établissement que la veille. Nous prenons tout de même soin de ne pas rentrer trop tard, pour être frais et dispos pour la route du retour.

Dimanche 20 mai.

Lorsque nous nous réveillons Taz est déjà parti, il devait être rentré avant midi. Nous procédons aux ultimes nettoyages dans les chalets et la caravane et nous nous séparons en deux groupes, certains désirant rentrer tranquillement par les petites routes déjà empruntées à l’aller, et d’autres Gazoline, Mario, Baloo et moi, un peu plus pressés préférant prendre l’autoroute. Les nuages et la pluie sont invités en tant que passagers clandestins dont nous nous serions bien passé. Retour sans encombres pour nous quatre. En espérant qu’il en a été de même pour tout le monde.

En conclusion : Un excellent moment avec de bonnes parties de rigolade, passé avec un super groupe. Un grand merci pour l‘aide et la solidarité que vous nous avez tous apportés. Et à bientôt pour de nouvelles aventures.

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