Coin
des potes
- 2007
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Balade des Settons
par Nounours et Gazoline
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Départ
de la maison (Issou 78) à 7 h 30 pour être ponctuels au rendez vous fixé à
8 h 30. Une heure me dis-je, ce sera largement suffisant pour nous permettre
à Dame Catherine et moi de parcourir les quelques soixante dix kilomètres
nous séparant du lieu de rassemblement. Eh bien, trop court mon adjudant,
en retard à l’appel. Nous sommes en fait arrivés à l’heure théorique du départ,
donc avec quinze minutes de retard, ce qui m’a valu un message inquiet de
Taz.
En vue
de la station service, j’avise un groupe de motard à qui je m’empresse de
faire de grands signes. N’obtenant pas de réponse, je commence à avoir quelques
vapeurs, sentant pointer l’engueulade due au retard. Nous nous approchons
tout de même sans reconnaître quiconque. Catherine (pas encore Gazoline) et
moi nous concertons sur le mode ‘’On s’est trompé d’aire de repos ‘’.
Un coup de fil à Taz me rassure, le ralliement est situé derrière la
station service, et le groupe présent devant n’a rien à voir avec les potes.
‘’ Bonjour tout le
monde. Excusez nous pour le retard, ma grand-mère avait perdu son dentier
et puis les poils du chat sont tombés et ….’’ bref, nous essayons de trouver
quelques excuses pour nous justifier.
Quelques potes au sens
de l’observation très développé nous font remarquer
que nous emmenons tout de même beaucoup
de bagages. Nous leur rétorquons que pour nous qui étions supposés dormir
sous la tente c’était le minimum vital.
Nous voilà enfin partis
pour la grande aventure settonaise sous des cieux peu cléments. Une pause
cigarette, un arrêt café et une première halte non prévue au programme, pour
ramasser la chicane éprise de liberté de la 1200 GSX de Catherine (un grand
merci à ceux qui sont retournés la chercher à pieds. Zouzou, Olaf et Averell
je crois).
Un peu plus loin, alors
que nous nous apprêtons à prendre un nouveau cap, un bruit extrêmement désagréable
d’acier contre bitume me fige instantanément. Ma température corporelle descend
à moins cinquante degrés lorsque j’avise Catherine et
Arrivés à destination
complètement trempés, notre situation de pauvres démunis condamnés
à dormir sous la tente, émeut Taz (qu’il soit béni jusqu’à la quinzième génération).
Ce brave président fait le forcing auprès du patron du camping pour nous obtenir
une caravane. Heureusement, car je nous voyais mal installer le bivouac sous
la pluie et dormir dans une atmosphère au taux
d’humidité digne du Vietnam.
Une fois tout le monde
installé dans ses pénates, arrive le moment du souper, pâtes préparées par
Zouzou et poulet rôti pour tout le monde. Tout le monde ? Non, car le
prévenant Taz connaissant mon aversion naturelle pour les gallinacés, m’a
gentiment acheté un steak. Une proposition de tarot ne rencontrant que
peu d’échos décide tout le monde à regagner ses quartiers pour la nuit.
Journée libre pour tous.
Taz s’en va en reconnaissance et faire quelques courses complémentaires, tandis
que la majeure partie du groupe part en promenade du côté de Autun et Château-Chinon.
Catherine (Gazoline) ne
ressentant pas une folle envie de rouler, consécutivement à sa chute, préfère
rester au camp de base pour se remettre de ses émotions de la veille. Je reste
moi aussi et en profite pour faire un brin de toilette à nos fières montures
qui ont subies les assauts des intempéries. Quelques rafistolages sont effectués
sur la 1200 GSX. Cette pauvre moto en est à sa troisième chute, j’espère bien
que c’est la dernière.
Une fois terminés ces
menus travaux, une petite balade autour du lac s’impose. Nous découvrons le
barrage édifié de 1851 à 1858. Une personne du groupe s’est étonnée de la
présence incongrue de ce barrage qui apparemment n’est pas conçu pour produire
du courant. Eh non, à l’époque, bien qu’elle ait été découverte en 1799 par
Alessandro Volta, la fée électricité n’était pas encore en vogue, elle commencera
à être vraiment utilisé en 1879 lorsque Thomas Edison a mis au point la première
ampoule électrique à incandescence et que la première centrale hydraulique
a été construite à Saint Moritz.. Ce barrage a donc
été prévu uniquement pour régulariser
les eaux bouillonnantes des affluents de
Fin de la parenthèse historique.
Nous découvrons donc le lac et ses environs immédiats, colonisés par des loueurs
de pédalos et autres bateaux mouches de tout bords.
C’est vraiment un site superbe et il n’est pas étonnant que les activités
touristiques y prospèrent.
18 h 30, grand moment
avec l’arrivée triomphale du maestro de la casserole, chevalier de l’ordre
des maîtres sauciers, virtuose de la grillade, j’ai nommé Monsieur Phiphi,
qui nous a accommodé mieux que personne les restes de pâtes et a officié aux
fourneaux durant le reste du séjour.
La soirée se termine par
une visite à l’un des rares estaminets encore ouverts.
Cette fois, on ne rigole
plus, il s’agît pour Gazoline de remonter en selle malgré ses appréhensions
bien compréhensibles, pour une petite balade à Autun. Les premiers kilomètres
sont un peu difficiles, même en essayant de ne pas prendre d’angle du tout,
les gravillons dont
Nous déjeunons dans une
crêperie accueillante, le cidre et le café nous sont financés par un surplus
de trésorerie. Merci Taz de si bien tenir les cordons de la bourse. Le soleil
de plus en plus généreux en ce bel après midi nous pousse à nous installer
à la terrasse ombragée d’un débit de boisson pour un petit moment de détente.
La majorité des membres
du groupe considérant n’avoir pas avalé assez de kilomètres décident de prolonger
la balade, Catherine pour sa part, estime qu’il ne faut pas abuser des bonnes
choses et préfère écourter la randonnée. En tant que chevalier servant soucieux
de ses devoirs, je l’accompagne sur la route du retour, de même que Taz, toujours
vigilant sur le bien être de ses ouailles. Pauvre Taz
si il avait pu prévoir l’affront qui allait lui être fait…
Nous roulions donc, tranquilles, insouciants, le nez au vent, à allure
modérée, lorsque tout à coup un automobiliste qui nous suivait depuis un bon
moment et qui visiblement était mécontent de la situation, manifestât quelques
signes d’impatience. Taz à qui décidément, rien n’échappe, surprît dans son
rétroviseur la présence inopportune de cette automobile dans notre sillage.
La mort dans l’âme il prit la cruelle décision de se ranger et de faire signe
au propriétaire réjoui de la 307 ou 306, je ne sais plus, car dans la confusion
et submergé que j’étais par l’émotion, je n’ai pas vraiment distingué, de nous dépasser. Pareille infamie ne lui était
encore jamais arrivé, et c’est amer
et ruminant sa rancune, qu’il a conté sa mésaventure à un auditoire médusé
par l’énormité de l’événement. Heureusement Phiphi était là une fois de plus,
pour régaler les troupes de ses bonnes recettes et ainsi, chasser peu à peu
l’amertume du Président. Mais, attention car l’affaire n’est pas close et
les prochaines intronisations risques d’être sérieusement corsées, car une
faute aussi grave se doit d’être expiée.
Pour oublier le sort funeste
qui nous attend, nous décidons de finir la soirée dans le même établissement
que la veille. Nous prenons tout de même soin de ne pas rentrer trop tard,
pour être frais et dispos pour la route du retour.
Lorsque nous nous réveillons
Taz est déjà parti, il devait être rentré avant midi. Nous procédons aux ultimes
nettoyages dans les chalets et la caravane et nous nous séparons en deux groupes,
certains désirant rentrer tranquillement par les petites routes déjà empruntées
à l’aller, et d’autres Gazoline, Mario, Baloo et moi, un peu plus pressés
préférant prendre l’autoroute. Les nuages et la pluie sont invités en tant
que passagers clandestins dont nous nous serions bien passé. Retour sans encombres
pour nous quatre. En espérant qu’il en a été de même pour tout le monde.
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