Coin des potes
- 2007
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Stinger-Land 2007
Bruno ( TAZ ) m’a téléphoné il y a quelque temps pour m’annoncer une balade moto « à l’ancienne », où l’on taille la route de manière virile, et ce, pendant longtemps.
Assez curieux de nature, j’ai accepté. Le but du jeu ?
Se taper 900 bornes aller et retour pour aller dire bonjour à Stinger et à sa compagne, Lau en Bretagne, histoire d’en profiter pour aller bouffer quelques crêpes au passage.
Moto, Potes, et Bonne Bouffe …
Le Trio Magique !
Bingo !
J’en suis !
Ah oui, j’oubliais, départ à 3h du mat, donc lever à 2h du Mat !!!!!! Aille !!!!!!!!!!! Comme qui dirait que ça va faire une bonne journée ça …
Et encore, on est restés sagement sur l’autoroute étant donné les conditions météo franchement pourries, donc mine de rien ça nous a économisé pas mal de fatigue.
Le jour J, j’arrive un poil en retard au rdv, après avoir cherché pendant un bon quart d’heure une station essence ( bien sûr, c’est connu, c’est quand on cherche … vous connaissez la suite… ).
Evidemment il drache, et c’est chiant. On est quatre, Bruno, Averell, Zouzou et ma pomme à luter contre les éléments pour cette première partie de trajet. Les kilomètres défilent, ponctués de plusieurs pauses histoire de faire la vidange, de sortir quelques vannes, de s’envoyer des kawas et de se dégourdir les jambes tout bonnement.
Rien à signaler, pas de circulation ( forcement à ces heures-là.. ) pas trop de pandores en vue, mis à part un flashage par l’arrière pour Bruno il semblerait, pile au moment où il ne fallait pas. ( NduTaz : 45€ 121 klm pour 110 klm ... ) Encore un point qui s’envole. Un parmi des milliers et des milliers dans cet état policier qui est devenu le nôtre… Et là le paratonnerre c’est qui hein Bruno ?
Ma Prunelle s’est tenue à carreau, ça m’aurait bien emmerdé qu’elle me fasse un caprice qui prenne la tête à tout le groupe.
Finalement on arrive à bon port, à Combourg pour être précis, charmant petit village de Bretagne avec ses vieilles pierres et son vieux clocher. Accueil chaleureux qui nous réconforte, on fait connaissance, vu que la distance nous a empêché de nous rencontrer jusqu’à présent, lors de précédentes balades.
Au passage désolé les enfants d’avoir salopé votre maison avec nos bottes bien crades et nos fringues trempées …
Et puis vous savez quoi ?
Ben on est remontés sur nos montures ( on en avait pas encore assez comme ça ! ) pour aller prendre le petit dej au grand air, sur le front de mer. Alors hop, en selle, ce coup-ci on passe par la vraie Bretagne, celle que l’on ne peut découvrir que par les petites routes secondaires.
Combourg, Le Vivier sur Mer, on longe la baie du mont St-Michel, Cancale ( dites au fait pourquoi on est pas allés juste cinq minutes admirer le port, après tout ce qu’on s’était tapés, on était pas à un ou deux kilomètres près ! ) ( NduTaz : car pas dans le programe et TOC ... ), puis enfin la pointe du Groin, sorte d’avancée sur la mer qui offre un panorama imprenable sur toute la côte.
Petit dej’ sympa avec croissants et pains au chocolat ( avec 80% de beurre et 20% de farine, manifestement, on est bien en Bretagne, c’est clair !!!! ), le temps de faire quelques photos et de discuter du bon temps, on repart à Combourg toujours par les petites routes, en prenant soin au passage de faire le plein, Zouzou étant assez handicapé question autonomie par le réservoir de sa 600 CBR.
J’en profite ici pour dire à quel point il est plaisant de circuler sur les petites départementales bretonnes, grâces aux paysages agréables et à la qualité de l’environnement bâti. C’est simple, tout est absolument nickel. Bitume lisse et de qualité, pierres des vieilles bâtisses impeccables, toitures propres, jardins joliment paysagés, tout est parfaitement entretenu et cossu. La Normandie et la Bretagne font ainsi figure à mes yeux de référence en matière de charme paysager et de qualité générale de l’entretien. Certains départements du sud de la France feraient bien d’en prendre de la graine… Toulouse ( j’y était encore pas plus tard qu’hier ), Perpignan, Montpellier, Marseille… tous ces coins de France offrent incontestablement de grandes richesses aux yeux des badauds et touristes, mais malheureusement lamentablement gâchées par une saleté et un laisser-aller pitoyable. C’est comme ça…
Sur le chemin du retour, Bruno en profitera pour aller seul râper les quelques derniers hypothétiques picots de ses pneus à des vitesses que je devine quelques peu inavouables ( dis-moi si je me trompe hein !!! )( NduTaz : Simplement Gaz supersonique !!!... ), Averell et Zouzou nous lâcheront dans une grande ligne droite la voiture suiveuse et moi pour profiter à plein du terrain de jeu breton.
Et moi, raisonnable comme d’habitude , mon regard amusé est tombé sur une petite mamie qui m’a longuement foudroyé des yeux sur le bas côté de la route, moi le motard, alors que j’avançais à un rythme on ne peut plus légal. Je pense pouvoir dire qu’elle avait du voir passer en régime post-combustion les deux zigotos pré-cités quelques instants plus tôt et, que comment dire, vu le brassage d’air ( voire le bang supersonique !!! ) provoqué par les deux missiles sol-sol lancés pleins gaz, elle avait du en avaler son dentier…
La pauvre…
Y’a des fois j’vous jure …
Cette pov’ dame quand même …
Des émotions comme ça, c’est plus de son âge !!!
Enfin bon, on est tous rentrés sains et saufs, et on en a profité pour se reposer un peu, enfin je dis ça sauf un, votre serviteur, décidément bien sous tous rapports ce jour-là, qui a participé à l’élaboration des crêpes ( une perle ce Baloo !!! ).
Hem, bon d’accord, j’abuse un peu là, disons que j’ai juste découpé deux-trois champignons histoire de faire bien…
De toute manière, Stinger qui a le sens de l’accueil et qui avait bien fait les choses nous a fait passer à table très rapidement, car tout ou presque était déjà prêt. Apéro, et on attaque le vif du sujet. Démonstration du maître en action, matos de pro, nous hallucinons devant le tour de main à la raclette qui rend des crêpes parfaitement rondes et lisses.
Merci à lui d’avoir passé autant de temps à faire crêpe après crêpe à toute l’assistance, nous n’avions qu’à tendre nos assiettes pour récupérer la pitance, élaborée qui plus est selon nos souhaits.
Un grand merci !
Est venu le moment où nous sommes passés derrière le fourneau, et alors là, comment dire, il semblerait que nous ayons inventé une nouvelle branche de la géométrie bi voire tri-dimensionnelle, et même que nous ayons lancé un nouveau courant d’art abstrait ( mais alors TRES TRES abstrait ).
Stinger
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Lau
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Averell
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Baloo
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Zouzou
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Taz
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Le summum ? En toute modestie, moi. Impossible à décrire avec des mots, œuvre indescriptible protéiforme, n’ayant plus qu’une ( très ) lointaine ressemblance avec une crêpe ( sauf pour la matière première bien entendu ), ma création surnommée « la Chose » était à deux doigts de passer devant un jury d’art moderne. Ou peut-être qu’une voyante genre madame Irma aurait pu utiliser ce « shmilblick » désordonné pour lire l’avenir, je pense qu’elle aurait eu entre les mains et au fond de l’assiette l’outil idéal pour stimuler son inspiration. Après tout dans d’autres lointaines contrées les marabouts font bien des prédictions dans des tripes, alors sous nos contrées, pourquoi pas dans des crêpes !!! Qui sait… Mais bon, tant que c’est bon ( surtout avec du Nutella !!!!!!!!!!!!! ) ….
Pour paraphraser un dicton célèbre dans notre monde, qu’importe le flacon ! Et pis de toute manière les choses se sont arrangées par la suite, alors l’honneur est sauf !
On a papoté jusqu’à pas d’heure, entre bonnes blagues et nombreux récits de l’histoire du club, on a même pas eu le temps de se reposer un peu.
Tant pis pour la sieste…
C’est donc l’estomac bien lesté que nous avons repris la route, cette fois-ci heureusement sous un temps sec.
Agréablement, nous avons roulé pendant un bout de temps avec des motards qui revenaient de Porcaro, concentration motarde chrétienne ayant lieu tous les ans en Bretagne ( et qui donnera lieu à un reportage comme d’habitude assez tendancieux sur TF1 ).
Le rythme retour s’est fait un peu plus lent qu’à l’aller, histoire de ne pas trop surconsommer.
RAS pour le retour donc, chacun se séparant à l’approche de Paris en fonction de son adresse de résidence.
900 bornes dans la journée, ouf !!
Mais si est à refaire, je suis partant, cela va sans dire !!!
Un bon délire comme ça, ça mérite d’être vécu de temps en temps, parce que c’est mine de rien un bonne occasion d’emmagasiner des sensations et des souvenirs.
Et à moto après tout, c’est bien le but du jeu !!!