Les Settons 2006 : encore une bonne cuvée !

4 jours de bonheur … enfin presque : nous avions prévu cette balade en Mai mais nous l’avons faite en Mars ! Caleçon molletonné et combinaison de pluie n’étaient pas superflus.

A part ce couplet météo , cette édition 2006 a été l’occasion de tester la formule gîte et  c’était un très bon choix. Mentions spéciales dans les remerciements à Phiphi pour sa cuisine qui nous a réchauffé le cœur et l’estomac, à Bruno et Jean-Pierre pour l’organisation sans faille de ce week-end.

Regroupement jeudi matin sur l’autoroute à Evry mais échappement très rapide vers les départementales et c’est là que la balade commence vraiment . Quelques arrêts pour fixer puis refixer une plaque d’immatriculation éprise de liberté , petit rythme tranquille pour arriver au lieu du déjeuner . Nous nous attardons un peu à la pizzeria en attendant que nos amis les Schtroumphs quittent le parking : nous n’avons rien à nous reprocher mais entre les pots un peu bruyants et les pneus un peu fatigués nous préférons éviter le contrôle .

Fin de parcours calme jusqu’aux Settons où , avant de découvrir le gîte, nous faisons l’expérience du parking un peu meuble sous l’œil placide de quelques bovidés. A l’arrivée du propriétaire du gîte nous découvrirons que le parking d’une dizaine de motos est possible dans la grange . Encore un point positif sauf pour les 2 Golds qui ne passent pas par la porte.

Au réveil le vendredi matin , le brouillard et un petit crachin nous laissent perplexes pour le programme de la journée : c’était théoriquement une journée libre mais l’état de quelques pneus et d’une plaque impose un retour au stands pour Phiphi, Olaf et Zouzou. Ils iront donc , accompagnés de Bruno , Talau et Jé , direction Nevers vers les seuls motocistes ouverts .

JPF préfère rester au bord du lac et c’est donc un petit groupe qui tente une sortie vers Château Chinon où nous pensons trouver un climat plus clément. Le brouillard ne nous permet pas d’apprécier la route excellente . Une gentille  Mémée , peut être séduite par le charme de notre Mario, tente de nous conseiller pour un peu de tourisme mais malheureusement la reproduction de la fontaine de Beaubourg est en panne . Quel dommage , nous avions fait tout le chemin rien que pour elle. Tant pis , à 11h30 nous forçons la porte du restaurant car nous cherchons un peu de chaleur . En début d’après-midi , le soleil se lève un peu et nous décidons de remonter vers les Settons mais nous manquons l’embranchement et nous découvrons une charmante départementale qui aurait été un parfait terrain de jeu pour motards s’il n’y avait pas eu autant de gravillons.

Petit message personnel pour la DDE : « ne cherchez plus la tonne de gravillons que vous avez perdus , nous les avons retrouvés ».

De retour au gîte, nous avons à peine le temps de nous débarrasser de l’accoutrement motard que Mario me réquisitionne pour une mission de convoyage moto. Nous partons donc ensemble , première expérience de passager sur le Gold où j’ai beaucoup lutté pour ne pas m’endormir tellement c’est confortable, direction Corbigny pour ramener la SV de notre Jé légèrement affaibli par une rencontre inamicale avec une guêpe. Nous apprendrons plus tard dans la gazette locale que l’intermède de Bruno et Jérôme dans cette petite ville n’est pas passé inaperçu car ils auraient été confondus par quelques témoins avec l’indien et le policier des Village People . Peut être l’effet du cuir ?

Je poursuis donc , avec le SV , Bruno et Jérôme sur le Gold et après quelques minutes de prise en main je ne me laisse pas trop distancer. Ma seule critique sur la SV : la position ne me convient pas. Mario me rejoindra au gîte seulement quelques minutes après mon arrivée. Sachant qu’il est parti après nous et qu’il a du passer faire le plein  , on comprend qu’il n’a pas perdu son temps en chemin . D’ailleurs son sourire ne laisse pas de doutes sur le plaisir qu’il a pris sur cette trentaine de kilomètres .

Nous apprendrons plus tard , que le reste de l’expédition sur Nevers, est allé faire une petite reconnaissance vers Château-Chinon puis Autun, sûrement pour rôder les pneus ! Il  paraît qu’il y avait une caution morale dans le groupe ( Phiphi, Olaf, Talau, Zouzou ? ) mais cela n’a pas ralenti le rythme , bien au contraire . Méfiez-vous de l’eau qui dort…

Pour la journée du samedi , Bruno emmène  Talau en passagère sur le Gold pour  visiter la région de leur côté . Apparemment ça marche fort un Gold tazouffié.

Le reste du groupe descend à Château-Chinon pour retrouver Pietro et Pietra ( désolé mais je n’ai pas retenu ton prénom ). JPF mène la danse en direction du mont Beuvray où nous ferons un peu d’acrobatie pour arriver au sommet ( sauf Mario qui a sagement décidé de ne pas faire le clown avec son Gold ). Encore du brouillard donc pas de panorama. L’estomac crie famine et réclame une pause casse-croûte. Après avoir évité un troquet qui ressemblait à un repaire de brigands avec partie de belotte sur la terrasse, nous investissons le dernier restau ouvert qui nous case sur plusieurs tables. J’ai le plaisir de partager la table de nos amis italiens et de passer un moment agréable sous le charme de leur accent chantant qui nous apporte un peu de soleil virtuel .

La W650 nous quitte pour partir faire un peu de tourisme et nous remontons vers Château Chinon puis vers le lac des Settons où nous retrouverons Bruno et Laurence pour un épisode bistrot où l’alcool coulera à flot comme d’habitude . Quels pochtrons au MCP !

Pour une sombre histoire de retrait de liquide, Zouzou, JPF, Le Jé, Olaf et moi décidons de redescendre à Château-Chinon puis à Autun. Une petite surprise pour moi quand j’ai élargi dans un virage pour éviter un paquet de gravillons : la route était en double sens mais je suis vite revenu à ma place.

Comme nous avions peur d’être en retard nous n’avons pas traîné en route. Pas de VFR jaune cette année mais le retour a été sympathique avec une envolée de Rocky qui a pris un peu d’avance.

Nous en parlerons en version Joe Bar Team avec les habituels commentaires  où chacun se reconnaîtra : « j’avais des pneus neufs », « je n’étais pas à fond mais je ne voulais pas vous abandonner », « j’étais bien derrière et j’observais », et le comble de la mauvaise foi motarde : il y en a même qui ont prétendu que je ronflais la nuit.

Au programme de la soirée du samedi : intronisation de Lapinou. Pas de commentaires car la cérémonie doit rester secrète .

Le retour du dimanche se fera en deux groupes : Bruno , Phiphi et Jérôme en version rapide; le reste du groupe mené par JPF en version touristique. Le rythme a été plus que raisonnable ( parfois même un peu trop ). Après un dernier arrêt restau à Nemours , nous rentrerons chacun chez nous avec des insectes plein la visière et des souvenirs plein la tête.