Coin des potes - 2003
En cette fin d'année 2004, nous avons décidé de coloriser ces pages faites en 2003
Comme on dit, un site qui n'évolue pas est un site qui se meurt :-)))))
le Bureau du MC des Potes

Ma Balade dans les VOGES

Bon commençons par ce qui va fâcher.

Que vos excuses soient bonnes, très bonnes ou excellentes ; soit ; mais sachez que vous avez eu tord de m'abandonner car mon week-end et les routes furent merveilleuses.

Tout a commencé samedi matin, comme je l'avais annoncé sur le forum, à 10 heures pétantes.

La joie créée par le beau ciel bleu et le soleil qui brillait fut vite gâcher par monsieur le vent qui s'était invité à ma petite fête. Ce fichu courant d'air, que j'ai eu en pleine poire pratiquement toute la journée, m'a ruiné les muscles des épaules et du cou. Les 180 premiers kilomètres effectués sur la N4 pour rallier Vitry le François furent d'une monotonie désespérante. Le paysage est plat comme une planche à pain et la route droite comme un I ; bref, des km de lignes droites sans aucun intérêt.

Arriver à Vitry le François, je met le clignotant à droite pour quitter cette route infernale et je me retrouve enfin sur les routes que j'affectionne tant : petites, étroites et sinueuses. Hum ! ! ! J'avais dans l'idée de manger sur le bord du lac de Der.

Mais au bout de trente secondes je me suis aperçu que le vent qui me brisait les cervicales n'était pas uniquement dû à ma très grande vitesse. J'ai donc plié bagages et cherché un endroit un peu moins exposé au vent.

J'ai finis mon repas bien à l'abris, adossé au talus d'un fossé d'irrigation " heureusement vide ".

A peine réchauffé, je suis remonté sur ma moto sans avoir oublié de rajouter un pull car tout compte fait, même si le soleil brille, il ne faisait pas si chaud. Je vais, maintenant, rejoindre Epinal en empruntant que des petites départementales.

Celles qui sont en jaune sur les cartes Michelin et de préférence celles qui sont surlignées en vert " Symbole pour le bibendum d'un intérêt touristique particulier "

Hé ! le " salop " se trompe rarement.

Me voilà arrivé à Epinal ; enfin arrivé est grand mot ! car il me reste à trouver le terrain vague où ils ont posé l'hôtel. Suite aux déboires de l'année dernière, j'ai cherché partout un bout de ferraille où je pourrais attacher ma moto.

J'ai fini par l'attacher à l'escalier de secours qui, du fait, s'est transformé en un merveilleux cul de sac ; mais ma moto était attaché !

Dimanche matin, ma moto, est toujours là !

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L'aventure peut donc continuer. Je dois aujourd'hui rejoindre Colmar qui n'est qu'à 94 km d'après le M de la DDE.

J'en ferais un peu plus de 400 en 8 h… Autant dire que j'ai pris le chemin des écoliers. La pluie étant tombée une bonne partie de la nuit, les routes étaient mouillées en début de matinée mais elles ont vites séchées.

Il fallait juste se méfier des coins à l'ombre ou des forêts. J'ai croisé beaucoup plus de motards que la veille mais pas beaucoup de français ; à croire qu'il n' y a que les motards Allemands, Belges et Suisses qui voyagent.

Ils sont en plus relativement âgées 45 50 ans. J'ai tout de même croisé, dans la monté du col de la Schlucht " 12 km de pur bonheur ", des motards beaucoup plus jeunes et nettement plus franchouillards.

Le spectacle qu'ils donnent est assez génial :

- Ils ont de merveilleuses combinaisons en cuir, répliques de celle de leurs idoles et des hyper sportives,
- Ils connaissent la monté du col par cœur et la fond 25 km plus vite que moi,
- Une fois en haut, ils s'arrêtent de préférence au milieu pour qu'un maximum de personnes les remarque faire le tour de leur moto en tâtant les freins " en disant houlala qu'ils sont chauds ! " et en admirant l'usure des pneus.
- Puis, une fois ce petit tour fait, ils peuvent discuter avec les potes ( avec de grands gestes éloquents si possible ) de la manière dont ils ont pris la courbe machin. Il faut juste le faire suffisamment fort pour que l'entourage en profite.
- Ceci fait il ne leurs reste plus qu'à repartir sans oublier de faire cirer le pneu et gueuler le moteur.

Le spectacle étant fini, j'ai entamé ma descente vers Colmar à la recherche de mon hôtel.

Celui-ci n'ayant pas d'escalier de secours, j'ai mis ma moto sur le gazon juste devant ma fenêtre. Complètement parano, mais bon, à 12 000mille € la pièce on prend quelques précautions !

Au réveil, la météo est maussade mais mon voisin de chambre, qui était un peu surpris d'avoir une moto parmi les pots de fleurs, m'a assuré qu'il ferait beau.

J'ai donc décide de me promener un chouia : j'ai fais 200 km dans la partie nord du massif des Vosges : col de la Schlucht, du bonhomme, du pré du raves, de sainte marie, mont saint Odile, etc.

Vers midi, c'est l'âme triste que je me suis résigné à quitter ce paradis, d'autant que je venais de voir deux accidents en moins d'un quart heure :

- le premier m'a semblé assez grave : le motard qui était au sol, emballé dans sa couverture de survie, ne semblait pas très vaillant,
- l'autre était plus drôle : un pauvre motard pleurait sur sa moto qu'il venait de transformer en motoculteur pour aider le père Mathieu à labourer son champ, et même les Honda ni sont pas totalement préparées.

Le retour sur Paris fut calme : peu de voitures

- ils étaient tous en Normandie - mais pénible sur la fin ( toujours cette maudite national 4 qui n'en fini pas ).

Bon, en conclusion et au cas où j'aurais fait envie à l'un de vous, je suis disposé à repartir quand vous le voulez.

Jpf 94


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