Coin des potes - 2000 / 2001
A l'origine en 2000 / 2001, c'était les premiers pas du MC sur le Net.
En cette fin d'année 2004, nous avons décidé de coloriser ces premières pages.
Comme on dit, un site qui n'évolue pas est un site qui se meurt :-)))))
le Bureau du MC des Potes

Chronique d’un débutant qui a fait la Varoise

Voilà dans ma tête je suis prêt.

Donc je dois être le Samedi 5 Mai 11 heures devant le Petit Dauphin , heure de Mosellan ( donc un peu teutonne ), pas de Sudiste hein!

Ne sachant pas quel serait mon comportement sur une grande distance je décide de partir le 3 vers Romans dans la Drôme, pour faire étape chez mon cousin qui est presque mon frère ( Même age ).

650 km d’autoroute ...... avec du vent et de grosses valises ( J’en vois un qui rigole ? ), la moto qui part dans tous les sens,

impression très désagréable mais en faisant les haltes carburant et déblocage de mes prothèses de genoux j’arrive à Romans sans histoire et sans eaux ( pas la boucherie de Moulinsart, sans pluie quoi ! ).. Le Vendredi 4, pluie toute la journée, on me reparlera de la porte du Midi, y pleut jamais qui disent m’en fout je suis pas sur la moto.

Samedi 5 départ à 9 heures pour le grand RDV avec les inconnus branchés.

Ca roule bien ( tiens la moto roule plus vite, est ce la hâte d’arriver ? ou moi qui prend l’habitude.... )

11 heures tapante j’arrive devant le petit dauphin, étonné que cela ait été aussi facile, mais garé en demi double file avec une valise entre deux voitures et derrière un bus, donc à l’abri. ( Il y a des mauvaises langues qui ont dit, par la suite, que je prenais la place d’un bus, je vous jure ).

Vers 11 heures 15 environ arrive une Hornet bleue qui se gare devant le restaurant, tant bien que mal je traverse avec mon " autocar " et me gare à coté de lui. Présentation, SUD, d’accord, salut moi c’est Papy Jacques, son oeil s’allume ça fait plaisir d’être reconnu. Là en l’entendant parler je suis sûr d’être à Marseille .... Les uns arrivent après les autres et out va s’enrouler comme dans un rêve.

Olivier qui me tombe dessus et me serre longuement la main comme si nous étions de vieux amis, toutes les motos qui se garent sur le port, les passants et les gamins éblouis par tant de machines .

Bouillabaisse excellente qui ne s’accommode pas avec du ketchup n’est ce pas Bob ?

Histoire de bouchon de vin et d’huile comme quoi les deux peuvent faire bon ménage n’est ce pas Olivier ?

Le sourire de Cécile qui vaut une photo.

Le speech de Yves qui fixe tout de suite les bornes des jours à venir.

Et j’en oublie forcement car trop c’est trop pour un cerveau qui n’enregistre que peu de chose à le fois.

Je ne vous relaterai pas les faits dans l’ordre chronologique car je ne peux le faire tellement cela foisonne dans ma tête.

Donc départ vers l’hôtel mais .... mais par le chemin des écoliers. J’ai tout à apprendre.

Suivre un groupe de motos, facile me direz vous, sauf avec mes Valises qui me font ressembler à une vache vu de l’arrière ( z’avez déjà vu une vache entre les voitures à Marseille vous ? )

Premiers virages ou la panique ( un peu seulement ) me paralyse ..... ça tourne pas et pour ne pas perdre de temps je tourne la poignée dans les lignes droites et c’est comme ça que Sud, sur sa " Mhob.... rnet " pas rodée ne pourra jamais me doubler .... ce que je ne ferai jamais plus une fois m’être suis rendu compte que je gênais, dans tous les cas possibles je crois avoir permis que l’on me dépasse. Je vous passe les paysages que vous avez vu mieux que moi , tellement concentré que j’ai rien vu, vous me raconterez dites?

J’ai bien vu le sémaphore de la marine nationale mais après ..... je me suis perdu, mais ou ? je ne sais pas.

Tout ce que je sais c’est que j’ai été largué par le groupe de devant et ayant sans doute pris une " pas bonne sortie " dans un rond point, le groupe qui fermait la marche m’est passé devant , et là tout seul comme un grand j’ai lancé un SOS avec mon portable que Yves à reçu ....... le lendemain.

Après avoir consulté la feuille de route du jour et avec l’aide d’un gentil Monsieur du coin je me suis dirigé vers Beausset et en me présentant dans la monté du Castelet deux fous furieux arrivant en face , Olivier et " sampan " suivi de Manu et son ZX9FER, me font de grands signes signifiant qu’il me fallait faire demi tour.... résultat qui était le premier au point de RdV de Beausset ? ..... mais sans avoir fait le Castelet. SNIF et OUF!

Après je ne me souviens plus de rien ...... je suivais c’est tout.

Hôtel super. Repas très convivial et détendu ou je me sens à l’aise.

Le lendemain lever 7 heures petit dej’ gourmand et ......guidon . Ne me demandez pas par ou nous sommes passés je ne saurais vous le dire ( avec l’accent Belge ).

Tout ce que je sais ( je n’avais plus mes Air bags, merci les gars ) c’est que nez dans le guidon , ce qu’il ne faut pas faire , je suivais tant bien que mal, plutôt mal , un blouson qui m’a donné des cauchemars, un blouson noir et jaune qui me faisait penser à une guêpe, à une guêpe véloce, que je n’arrivais pas a suivre, Cécile.

J’ai encore dans les oreilles le Clic clic clic de sa ER5, les Vrooooooooo des pots micron, et autres ustensiles qui me faisaient douter d’être en train de rouler ( Tintin toujours ) et de découvrir ce qui a été mon sémaphore " pas de la marine celui là " mais le mien d’à moi tout seul j’ai nommé Olivier , son PAN et ses clignotants. Tant que je les avais dans mes rétros j’étais serein.

Le lendemain un autre instrument de cuisine à rejoint le groupe un DEVIL et au bout de ce DEVI L une Kawa ZR7 champagne, dites donc, excusez du peu , Elle devant, je n’entendais que son ROOOOOOOOO continu, sans rage qui inexorablement me laissé sur place. French à dit d’elle " tu roules propre avec des trajectoires rigoureuses " avis d’expert .... mon rêve.

Je me souviens aussi d’une Vmax qui me doublait avec fougue pour voler a coté de sa Guêpe, du gros XJR qui ne mettait jamais longtemps pour me aisser sur place, Jean Michel qu’on n’ entendait pas beaucoup mais qui tranquillement menait sa Seven avec grâce. Les fusées bleus et verte, des " triomphes " je crois, les SV dont une me doublait à mon signe et l’autre qui restait derrière moi pour m’énerver avec son Fullbordel ROOOOOOOOOOOO.. qu’il faisait pour me narguer .... même pas m’a -t- il dit j’étais bien derrière toi .... faut le faire et surtout l’entendre. Bill et Kate sur leur VFR qui me faisaient peur chaque fois qu’il me dépassaient sans que je les vois arriver ....... etc etc trop de choses....

Yves me dit a l’occasion d’une pause ( une vraie pas un arrêt attente du traînard ou qu’y fallait repartir tout de suite, j’ai pas arrêté de rouler moi ) " tu sais Jacques tes épingles à droite tu peux les attaquer sur la gauche de la chaussée tu verras toujours assez tôt la voiture qui viens en face, et alors tu plonges à la corde " . Moi bon élève je fais ce qu’il me dit, et ça marche.

Plus loin Olivier qui me suit comme mon ombre ( suivez quoi! c’est mon balais d’à moi personnel ) me dit " Tu sais Jacques si tu continues à aborder les épingles tout à gauche tu va te prendre une bagnole dans la gueule, il faut rester sur ta voie ............. " Ben heu ! je fais quoi moi ? tout à gauche .... pas tout à fait à gauche ou est la vérité ? J’ai trouvé ma vérité et cela le faisait bien.

Une autre fois French , vous savez le mec qui a quelque chose dans l’oeil qui en dit long ( Voir la photo ou son oeil d’aigle ne trompe pas ) me dit " Tu sais Jacques si tu plonges au centre pour tes virages à gauche tu vas te retrouver avec une voiture en face et là ... ( mais pourquoi qu’il y a tellement de bagnoles qui veulent me sauter à la figure ... je leur ai rien fait moi ) ...... il faut que tu restes a 1 mètre du bord de droite et quand tu vois la sortie du virages tu plonges ". Cela m’a évité les tout droit que je faisais si bien avant avec des sueurs froides , froides comment??? houla! très très froides.

Et Olivier qui voyait bien mon problème à doubler les voitures, de me dire " Hé Jacques descend deux rapports et mets la gomme " ...... la vache ça la fait houaw! le pied.

Donc merci pour vos conseils les uns et les autres ..... j’ai beaucoup appris de vous.

Il y a eu une Cécile qui as mis sous ses fesses un Dolmen, il y a eu le Verdon, magnifique comme à son habitude ...... il y a eu la sauce d’un après midi avant la montée vers Notre Dame des Anges où trônent deux sanctuaires , un religieux et un symbole de la communication ..... il y a eu .... ch’sais pu tout s’emmêle dans ma tête..... ha! si il y a eu même un bûcheron tout sonné pour le traitement que lui a fait subir son pilote qui même à l’arrêt continuait à prendre des virages à droite pis à gauche .... le pôve ..... il en avait les joues parterre.

Passons au dernier jour.

C’est donc le dernier jour. Je me retrouve affublé de mes valises... et ça craint .... plus l’habitude. Ca tourne plus du tout et Olivier m’a tiré ( comme il l’a fait souvent ) pour me montrer la trace.... merci Olivier qu’aurais je fait sans toi, au toi mon bel inconnu.... ( enfin avant car là on se connaissait et tu connaissais bien mes défauts et mes craintes ).

Tant bien que mal j’arrive au PDR n° 4 ( 2eme Régiment Etranger du Génie sur le plateau d’Albion ) et je ne sais plus si c’était après ou avant , après il me semble.... Yves nous dit " il va y avoir une droite de 4,5 km sans photographe ( tiens ça me fais penser à quelqu’un ) vous pouvez vous lâcher et tu sais Jacques la Fazer ..... elle sait le faire".

Ca l’a fait, 200 Woaouh! la vache le frisson. Les gars déjà arrivés, dont Manu bien sûr, me demandent

" Alors Papy combien ? "

moi modeste " 200 "

eux " avec tes valises,???????? "

moi étonné " ben oui "

je vois de l’étonnement dans leurs yeux, je me plais à croire que c’était du respect. ( On peut rêver non ? )

Le Ventoux ce sera pour plus tard maintenant Miam Miam. à Savoillan.

S A V O I L L A N . Vous le voyez bien là ........ et ben mon vieux ça a était UN FESTIN.

Cendrillon et Tchoub’ vous ont expliqué le menu, je n’y reviens pas mais je vous confirme mon pantalon de moto avec sa large ceinture était soudain. petit petit petit.

Je fus surpris , à la fin du repas que plein de monde nous quitte ..... débandade.... adieux vite fait ils sont pressés de rentrer qui vers le Nord, qui vers le Sud. On reste à 5 je suis déboussolé.

Bon va pour le Ventoux à 5. Et roule ma poule sous la flotte. Yves ouvre la marche suivi de Cécile, Guillaume, moi et .... Cendrillon. Et je te flotte et flotte encore. Des torrents coulaient dans les rues des villages traversés.... le déluge. Au bout de quelques km Cécile s’arrête, son cuir est noyé, elle à froid et veut rebrousser chemin, ce qui est normal. On palabre et il est décidé qu’ Yves ( dont le jean était à tordre ) rentre avec Cécile et Guillaume. Comme ma route passe par le sommet du Ventoux je ne vois pas pourquoi je ne le ferai pas. Cendrillon veux m’accompagner jusqu’au Chalet Reynard et doucement moi devant on roule jusqu’au chalet, je m’arrête pour dire adieux à Cendrillon et elle m’annonce qu’elle vient avec moi jusqu’en haut ( elle s’est expliquée sur sa décision pleine de sagesse ). Je suis heureux de son idée sans penser une seule seconde qu’elle puisse avoir les bottes et les gants gorgées d’eau autrement dis congelée la Cendrillon.. Vaillante Cendrillon, une vraie héroïne de conte de fée.

Sommet .... Brouillard ...... heureux je l’ai fait ... photos ....... et Zut c’est fermé je ne peux pas redescendre vers Maulocène. Il faut rebrousser chemin.... et la descente Cendrillon devant et moi derrière tout derriè...è ère ( Brassens n’est jamais bien loin ) Je m’arrête.... brouillard on ne voit pas à dix mètres, visière ouverte.... crise de larmes brûlantes .... je ne vois plus rien. Je repars , Cendrillon et soulagée de me voir ( enfin de m’apercevoir ) et la descente se poursuit ... le brouillard se lève .... le soleil et là et Alors et alors ? ( tiens H. Salvador ) le rêve , le rêve éveillé, une pure merveille de route bordée de buis qui tourne tout seule .... oublié la poisse ..... oubliées mes valises..... il n’y a que Cendrillon et son ROOOOOOOOOO ( vous aviez oublié ? ) il n’y a que la joie de la suivre et la joie d’ appliquer tous les conseils qu’on m’avait donné. UN REVE je vous dis.

Après un jus de Fruit sur le terrasse des parents de Marie Pierre et après qu’elle m’ai sa carte ( merci Marie Pierre ) elle me met sur la route et je vogue tout seul..... tout seul ?..... mince c’est vrai je suis seul. La route est sympa , comme disait Yves, elle tourne .... mais a quoi bon je suis seul. Bon c’est pas tout ça mais les Cousins m’attendent à Romans.

Je trace ma route et je vise Malaucène, Vaison la Romaine, Nyons, Dieulefit, Bourdeaux, Crest, Chabeuil et Romans.

Tout va bien, quelques gouttes, bof , on ne me l’a fait plus hein après le Ventoux hein!

A Dieulefit je vois Comps, je me rappelle avoir vu ça sur la carte et je m’engouffre dans un vrai cauchemar. La route est étroite , sinueuse , sombre, sans indications et me voilà t’y pas que j’atterris dans un troupeaux de moutons que même la carte n’indiquait pas . Si vous aviez vu la tête du Berger et de sa Bergère...... Qu’y c’est celui là ....il a une drôle de tête ce type là , tiens encore une chanson connue ( Vassilliu ? )...... C’était écrit sur leur figure.

Je vous passe les détails et un brave homme qu’était là pour mon hasard m’a remis sur le bon chemin, merci Monsieur.

Après tout fut simple .... tu parles . GAZZZZZZ et bisous Cousins, bonne soupe, bon dodo avec rêves garantis.

Une journée de repos, et une journée de remontée ( enfin 6 heures ) et hop Maison ou m’attendait .... Personne. Princesse travaillait jusqu’à 22 heures. Bisous tendres et dodo...... enfin presque car pas facile de trouver le sommeil avec tant de chose dans la tête.

Dans ma tête il y avait:

Cendrillon découvrant que le vieux monsieur qui lui cédait son lit était Papy Jacques.

Olivier délivrant les récompenses, aux Belges, au Papy qui a l’age de ses carters , à l’Yves qui mouille un oeil.

Manu qui me dit de faire des mots croisés si je n’aime pas rouler vite ou quelque chose comme ça, et moi lui répondant que je n’aimais pas les mots croisés.

Les petits villages traversés en file indienne avec des rues tellement étroites que les guidons touchaient les murs ( qui a dit même les valises ? )

Ces même petits villages ou on traversait le marché aux légumes ... voire même aux puces.

Avec encore dans les oreilles tous les ROOOOOOO, les VROOOOOOO, les VROUMMMM, les ROAOOOOO les RONRONRON du Fulldormeur à ma droite et les divins CLI CLIC CLIC CLIC de Cécile.

Il ne me restait plus qu’à compter les moutons de mon troupeau Drômois.

Salut DODO.

REVES.

Réveille en sursaut.

Je n’ai jamais dit que le Pan était une moto de PD

mais que...

Le Pan n’était pas une moto de PD.

Ca a fait bien rire, j’avais dit une connerie là .....

Ouf soulagé je peux me rendormir

Papy Jacques


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