Bol D'or 2014

Qui connaît son histoire ?

Revenons à la naissance de cette course qui a vu le jour en 1922 sur le circuit en terre battue situé à Vaujours, Clichy-sous-Bois et Livry-Gargan, long de 5,1 km où il n'y avait qu'un seul pilote par machine, ensuite cette course s’est courue sur de nombreux circuits; de 1923 à 1936 sur le circuit des Loges à Saint-Germain-en-Laye, en 1927 sur le circuit de Fontainebleau, de 1937 à 1939 sur l'autodrome de Linas-Montlhéry, pour revenir de 1947 à 1948 au circuit des Loges à Saint-Germain-en-Laye, de 1949 à 1970 sur l'autodrome de Linas-Montlhéry sauf en 1951 ou il sera couru sur le circuit des Loges à Saint-Germain-en-Laye, pour en 1971 ou la course déménagera sur le circuit Bugatti du Mans jusqu'en 1977.

Il a noté que de 1938 à 1946 le Bol d'or ne s'est pas couru (Seconde Guerre mondiale) et que durant la période de 1961 à 1968 la course avait été abandonnée.

En 1978 cette course mythique s'est installée dans le sud de la France sur le circuit Paul Ricard au Castellet dans le Var jusqu'en 1999. Les années Castellet dans l’histoire du Bol d’Or ont été le théâtre de courses légendaires qui ont fait rentrer cette course dans les livres d'histoire de la moto et des constructeurs. Honda dans les années 80 (huit succès en onze éditions), Kawasaki dans les années 90 (quatre victoires dans la décennie) et Suzuki, qui a signé les deux dernières victoires sur ce circuit avant d’écraser la concurrence de 2001 à 2011 sur le circuit de Nevers Magny-Cours dans la Nièvre. Rare ont été les machines qui ont battu les Suzuki, en 2007 la GMT94 sur une Yamaha R1 et depuis 2012 la Kawasaki du team SRC a gagné cette course, mais Suzuki restera à jamais la marque associée au circuit de Nevers Magny-Cours à ce jour.

La course retournera pour 2015 sur le circuit Paul Ricard au Castellet ou nous attend encore des courses mythiques avec sa longue droite du Mistral de près de 2 km de long, sa courbe de Signes, son double droite du Beausset, etc.

Pour finir avec le passé sachez que de 1922 à 1939 cette course ne comptait qu'un pilote par machine, que des marques comme Monet-Goyon, Velocette et même qu'en 1937 Norton, 1938 Harley-Davidson et 1939 Motobécane ont été victorieuses. De 1947 à 1981 il y avait 2 pilotes par machine, les plus emblématiques de cette période seront Christian Léon et Jean-Claude Chemarin sur Honda, seulement à compter de 1982 le FIM "Fédération Internationale de Motocyclisme" à imposer 3 pilotes par machines.

Parlons de cette 78ème édition; jamais les conditions météo incroyables n'auront été autant un juge de paix dans une course d'endurance. Pour preuve le team 11 SRC Kawasaki malgré avoir perdu un de ses pilotes, Mathieu Lagrive blessé dans la nuit vers 23h "une vertèbre cassée" lors d'une chute aux essais libres jeudi et avec une chute lors de la première heure qui les avait relégué en 32ème position l'ont remporté avec Grégory Leblanc et Nicolas Salchaud qui ont enchaîné les relais à deux. Cette victoire a prouvé que tout était possible sur une épreuve de 24 heures. C'est une troisième victoire consécutive pour le team SRC à Magny-Cours.

Pourtant dès le départ, la Suzuki n° 1 du SERT et la Honda n° 111 du Honda Racing avaient pris les rênes de cette course, aidés par d'excellents pneumatiques et des conditions climatiques titanesques. Cette combinaison de pluie et d'une piste qui draine mal l'eau provoquera pendant les quatre premières heures de course une trentaine de chutes, alors que la 1 et la 111 étaient constamment roue dans roue à faire des chronos de dingue.

La Suzuki du SERT et la Honda du Honda Racing ne finiront pas la course toutes les deux victimes de faits de course chute et moteur cassé mais ces deux machines avec la Yamaha 94 du team GMT, la Suzuki 50 du team motors events, la Kawasaki 8 du Bolliger team switzerland, la Kawasaki 18 du team des sapeurs-pompiers et Kawasaki 11 team SRC nous promettent une saison Mondiale d’endurance palpitante, tellement leurs chronos sont proches les uns des autres et leurs team affûtés comme jamais.

A "Sport Moteur" on raconte toujours la moto autrement, l'aventure humaine est bien plus intéressante que le sport des fois a dit un jour un grand homme. C'est pourquoi je vais vous parler du team 18 des sapeurs-pompiers. Un team de bénévoles en dehors du chef mécano et des 3 pilotes que je suis depuis quelques années. C'est une association créée pour représenter les sapeurs-pompiers de France, quel que soit leur statut, dans les compétitions mondiales d’endurance, leur structure basée sur le bénévolat voit ses ressources humaines changer régulièrement au fil des ans, en fonction des envies de chacun car l'investissement des sapeurs sur les courses se fait sur leurs congés, la structure du team est implantée à Limoges, mais a dans ses rangs des sapeurs-pompiers venant de toute la France. Aujourd'hui les 3 pilotes ne sont pas pompiers, mais demain si un sapeur-pompier pilote se trouve de faire mieux que l’un des 3 titulaires (palmarès en compétition), la porte lui sera ouverte, nous déclare Yannick Bureau le team manager.

La 18 malheureusement après avoir été percutée le dimanche matin a été obligée d'abandonner et dire qu'elle oscillait entre la 8ème et la 9ème place.

Voici une interview du commandant Yannick Bureau chef du groupement technique et logistique du SDIS des Pyrénées-Orientales, team manager du Team 18 depuis 2003.

 

@ + Le Taz pour sport Moteur Ca et Le Moto Club des Potes.


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