Eric, est-ce que demain le monde du tuning doit craindre la mise en place de la procédure VE ?

Je crois que la mise en place de cette nouveauté, de cette nouvelle disposition, est un risque pour tous les acteurs de la filière auto et moto. Si ce n'est pas concerté, si ce n'est pas fait en partage avec les acteurs à savoir les réparateurs et les distributeurs, alors ce sera une nouvelle législation qui représentera un facteur de risque. Maintenant, si c'est correctement maitrisé et que le dialogue prime, il n'y a aucune raison que ce soit un risque majeur. Actuellement, il y a une fédération, qui s'appelle la FICAT, c'est-à-dire la Fédération des Importateurs et Constructeurs d'Accessoires et Tuning, qui est en relation directe avec le ministère. Il y a eu plusieurs réunions de travail qui ont été faites, et aujourd'hui la FICAT est reconnue comme étant une entité responsable qui fait partie de la finalisation du projet. Donc, aujourd'hui, il faut bien comprendre que les acteurs du tuning se sont adaptés au marché depuis maintenant plus de quinze ans. Ce sont des sociétés qui respectent les normes d'homologation, qui respectent des normes de qualité et qui font qu'elles travaillent main dans la main avec la distribution. Donc, tout ceci fait qu'aujourd'hui, le tuning n'est que l'ultime aboutissement d'une accessoirisassions de véhicules, mais qui respectent de plus en plus les mêmes règles. Donc, je ne pense pas que le VE soit une menace en soi, pas plus que pour d'autres activités qui aujourd'hui sont des acteurs de la filière auto et moto.

Cette année, le salon arrive en plein milieu d'une crise, qu'est ce vous avez fait par rapport à ça et pour inciter les gens à venir ?

De toute manière, c'est vrai qu'on est dans une période qui est délicate, donc notre première réponse à ça, c'est d'être à l'écoute de nos exposants et des acteurs, et de leur apporter une valeur ajoutée. Le jour où on apporte plus ça, crise ou pas crise, nous n'existerons plus. Donc, dans les périodes de crise, il faut être encore meilleur, et je pense qu'on a beaucoup travaillé avec les exposants, les petits préparateurs, les distributeurs, les constructeurs de pièces, pour qu'on continue à leur offrir le meilleur rapport qualité-prix possible au niveau du contenu. En ce qui nous concerne, cela fait maintenant 6 ans que le prix du mètre carré n'augmente pas sur notre salon, et pourtant notre salon a grandi. C'est-à-dire que tous les investissements ont toujours été financés par nous, et c'est un facteur de risque supplémentaire que nous prenons chaque année, parce que nous, notre priorité, c'est la qualité du contenu. J'ai souvent dit aux commerciaux durant toute cette période de commercialisation que notre enjeu n'était pas de faire du remplissage mais de faire du contenu. Et tant qu'on allait vers le contenu, on était prêt à faire des efforts pour assurer la qualité de ce qu'on pouvait présenter au public. Donc, c'est comme ça qu'on amène un salon, et c'est comme ça qu'on continue à faire adhérer à soi et au concept du salon la majorité des acteurs. Cette année, malgré la crise, nous avons réussi à aller trouver 40 nouveaux exposants dont un certain nombre de constructeurs. Cela montre que cette dynamique est valide. Maintenant, on ne va pas faire revivre des sociétés qui disparaissent ou qui se regroupent entre elles. Donc, c'est la vie du marché, on l'accepte parfaitement, mais nous essayons juste de jouer notre rôle.

Il est vrai que cette année, nous avons Mazda, nous avons Kia, nous avons Renault, etc.... des grands constructeurs qui donnent un cachet supplémentaire à ce salon. Quel est l'avenir par rapport à tout ça ?

L'avenir, c'est qu'aujourd'hui, en étant parti du tuning, on a élargi avec la personnalisation puisque finalement la personnalisation est un concept plus large que le tuning, et donc le tuning est devenu une famille de tous les acteurs de la personnalisation. C'est pour ça qu'on a fait évoluer le nom, car on s'est aperçu qu'autour du tuning, il y avait la personnalisation, il y avait la passion, et quand il y a la passion, il y a les sports mécaniques qui ne sont pas loin, et c'est pour ça que depuis maintenant trois ans, on a intégré progressivement les acteurs du sport mécanique qui n'ont plus de salon en France depuis 8 ans. Donc, nous avons un rôle à jouer là-dessus, et ça nous a permis qualitativement de progresser. Aujourd'hui, le visiteur a l'occasion de voir la F1 d'Hamilton, la C4 de Loeb, la 908 Peugeot, la Suzuki Moto GP. Donc, on a en terme de qualité et de produits présentés, grâce à cet élargissement du concept, et grâce à la dynamique qu'on veut donner à ce salon, nous sommes devenus un rendez-vous fort et de qualité, un vrai rendez-vous de passionnés auto-moto. C'est là-dessus qu'on pousse. De toute manière, je déteste les sectarismes. Quand on est dans le tuning, on est de toute manière dans l'automobile. Quand on est dans la passion du sport mécanique, on est dans la passion du sport automobile. Donc je ne vois pas pourquoi ces gens-là et ces acteurs-là ne peuvent pas aller à la rencontre du public une fois par an. Je pense que dans cette période de crise, on a besoin de relais, de passion, d'ouverture, on a besoin de se faire plaisir, de sourire, de se libérer la tête. Nous, aujourd'hui, on veut pouvoir présenter au public des stands qui donnent envie. Bien sûr, il y a ensuite un problème de moyens, mais au moins on donne envie et on continue à se projeter sur des projets et sur une réalisation de la pratique de l'auto et de la moto qui reste sympa et à partager ensemble, et pas comme quelque chose de purement utilitaire et chiffré. Nous, on veut aller contre les chiffres !

Venons en à l'impensable, nous voici sur la route en direction du PTS. On prend l'A1 porte de la chapelle et une voiture seat rouge imat dans le 69 avec une croix blanche sur le toit de celle-ci (donc amis motards si vous la croisez sur vos routes faites gaffe à vous).

Donc ce véhicule déboite à moins de 10 cm de mon pneu AV je fais un écart et Baloo idem pour éviter de finir dans son coffre.

Le plus drôle c'est qu'arrivé au PTS ce monsieur assassin de la route est exposant au PTS ARF.

Je m'explique ce petit Monsieur est en cours de monter son entreprise sur Lyon de tuning et en tant que distributeur de la barquette KTM, il définit selon ces dires qu'il "chie sur les motards".

Le fabriquant européen et futur patron de cet individu, gêné de la situation et ne voulant pas perdre son stand (petite aparté David bras droit de M de Seynes organisateur de ce salon a eu une réaction totalement extraordinaire, qui dois être signalée car en dehors d'être une personne sympathique, il est droit et motard, sa position était : dehors pour ce chauffard, bravo à lui). Ne voulant pas pénaliser l'importateur de la connerie de son futur distributeur sur Lyon qui finalement ne le sera pas.

Cet incident m'aurra permis de poser mes fesses sur le concept KTM de toute beauté et en faire l'essai plus tard sur circuit.